LE NORD , DES FLANDRES en AVESNOIS

Mardi 17 mai 2011: Centre historique minier de Lewarde, la fosse DELLOYE.

En 1982 fut créé ce Centre Historique minier avec une ouverture au public en 1984. Il est le plus important musée en France inscrit au patrimoine de l’Unesco en 2010. Le musée expose plus de 15000 objets et matériels (machines à air comprimé, à vapeur, alternateurs…) ainsi que de superbes photos de mineurs du monde entier. Le guide nous rappelle, après un arrêt sur le «carreau», l’historique du lieu de cette fosse qui a fonctionné de 1931 à 1971 et employait 1000 mineurs. Un ascenseur « appelé cage » nous amène au fond en simulant une descente à très grande profondeur. Nous aboutissons alors dans la galerie principale, avec vue sur les sous galeries, veines, matériels mettant en évidence la dureté du travail des hommes et des enfants. Une écurie est installée pour les chevaux « Traits du Nord » sélectionnés pour leur corpulence et leur taille inférieure à 1 m50 qui vivent et travaillent au fond sans jamais remonter à la surface. Des palefreniers leur apportent les soins et beaucoup d’attention, car ils  fournissent un très lourd travail en tirant des wagonnets. Nous avons une réelle impression d’être au cœur de la mine, avec tous les dangers qui s’y rapportent : gaz « coup de grisou », incendie, bruit, silicose, chaleur, claustrophobie, poussière et inondations. Nous traversons, ensuite, les années avec les évolutions sociales, humaines et matérielles et les modifications et transformations des vêtements de plus en plus sécurisés, la protection sociale avec la durée de travail quotidienne améliorée passant de 11 h de travail en 1907, à 8 h en 1936. Nous passons ensuite sous les installations permettant d’éviter les incendies et explosions des poussières. Nous sortons de cette galerie pour le repas de midi . Au menu: sauté de porc à la bière, pudding au genièvre et à la cassonade. S’en suit un entretien avec un ancien mineur qui, en bon Ch’ti, nous raconte son travail au fond en commentant des photos et matériels. Il reconstitue l’itinéraire du mineur, du vestiaire et de la lampisterie à la galerie souterraine. Le vestiaire s’appelait la « salle des pendus » où 1000 mineurs se partageaient cet espace avec douche, et pendaient leur vêtements au moyen d’une corde pour un gain de place. La lampisterie, dont la gestion et l’entretien étaient assurés essentiellement par des femmes, a évolué au fil des décennies. De simple bougies, les lampes deviennent ensuite à benzène et enfin électriques. Elles sont ensuite remplacées par les lampes frontales avec batterie à la ceinture. Avec ces évolutions, le travail des femmes a peu à peu disparu. Le baccarat est utilisé dans les lampes à benzène car ce matériau est résistant et ne noircit pas. Nous passons ensuite dans des salles reproduisant les bureaux administratifs, le bureau de l’ingénieur, celui du comptable. Des vitrines rappellent les grands mouvements sociaux et grèves, les sports et loisirs ( colombophilie, musique, jardinage…) très encadrés par la direction des Houillères. Cette journée a été très enrichissante et appréciée de tous. Après cette visite, départ échelonné jusqu’au camping des alouettes de HOUPLINES en Belgique

Mercredi 18 MAI 2011:visite de LILLE.  Matinée libre où certains découvrent les bords du canal, à vélo, d’autres, la ville de Houplines.

Départ en car après-midi pour une visite guidée de la vieille ville de LILLE. La guide présente l’origine de Lille qui était construite sur des canaux qui au fil des temps ont été asséchés et comblés. C’était l’origine de maladies diverses car peu entretenus. Un rappel des différentes invasions et guerres pour mieux comprendre la visite de la ville. A partir d’un plan , la guide nous présente les différents quartiers, notamment la construction par Vauban de la citadelle, et l’existence d’anciennes fortifications détruites ultérieurement. L’office du tourisme est situé dans le palais Rihour, rare vestige de l’architecture gothique flamboyant. La grande place où l’on peut voir les constructions du XVII ème au XX ème siècle d’inspiration flamande. D’un côté de la place  le plus beau monument : la vieille bourse datant de 1653, abri des gens de commerce et de la finance. Sa cour arrière accueille aujourd’hui des bouquinistes et parfois des joueurs d’échecs. De l’autre côté de la place les constructions d’architecture différente que l’on reconnaît par des alignements verticaux. Une petite rue nous amène devant un restaurant très chic de poissons et coquillages datant de 1882, l’Huitrière, rue des chats bossus où l’on peut voir une devanture ancienne et très particulière surmontée d’une sculpture représentant un coquillage. Une décoration intérieure ,art déco, datant de 1928 avec des mosaïques de scènes marines. Nous visitons ensuite l’Hospice Comtesse. Ancien hôpital fondé en 1237 par la comtesse Jeanne de Flandre. Conformément aux vœux de la fondatrice, l’hôpital accueille des malades, pauvres et des pèlerins. Reconstruit, étendu et modifié progressivement l’établissement actuel résulte de plus de 500 ans d’occupation. Aujourd’hui, il se visite, et présente le lieu de vie des sœurs Augustines. On remarque la cuisine possédant encore le carrelage mural d’origine, le réfectoire, l’infirmerie, le bureau de la mère supérieure, ainsi que les lieux où les sœurs se reposent. Des meubles très anciens ornent l’ensemble de ces pièces. La cathédrale Notre-Dame de laTreille, construite en 1913, tout récemment terminéet inaugurée en 1999, avec sur la partie centrale de la façade une ogive de 30 mètres de haut tapissée de 110 plaques de marbres blanc. Cet édifice crée un contact étonnant entre une façade extérieure assez austère et moderne et un intérieur qui laisse apparaître une lumière chaude, car le marbre utilisé pour la façade laisse passer totalement la clarté du jour. Le vitrail principal de 6m5 sur cette façade, représente le thème de la résurrection. Un orgue récupéré de la maison de la radio de Paris avec 7000 tubes , démontés et remontés dans ce lieu.La visite guidée se termine et nous reprenons le car en direction du camping . très bonne journée . 

JEUDI 19 mai 2011:Départ pour la Belgique en direction de Blankenberge.

Certains équipages découvrent la côte belge du littoral de la mer du Nord. Nous avons pu apprécier à La Panne, de nombreuses dunes, les plus belles de la mer du nord, une plage très large et longue de 5km de sable blanc, avons traversé Niewport, Middelkerke, Ostende, belle ville portuaire, Nous avons à cette occasion ‘ profité ‘des travaux sillonnant la côte notamment sur la ligne de tram qui dessert la côte de la frontière française à la frontière néerlandaise. Arrivée dans l’après-midi au camping de Blankenberge et profitons de découvrir cette ville côtière assez importante et bien aménagée pour les ballades en vélo. Une belle promenade le long de la plage permet aux touristes de profiter du soleil. On peut remarquer des petites cabines de plage en bois de couleur qui annoncent le début de l’été. Une jetée, complexe de loisirs, est située sur la page sablonneuse et terminée par une rotonde où des bars restaurants sont installés. On y trouve également des pêcheurs tout autour.

Vendredi 20 mai 2011: Après une bonne nuit bien au calme au camping de Blankenberg, nous prenons le bus pour Bruges.

Il nous a été recommandé de prendre le plan que nous avions dans le sac d’accueil. En arrivant nous sommes allés directement à l’embarcadère. Nous nous sommes répartis dans deux bateaux pour la visite de ce que l’on aperçoit de la ville à partir des canaux : le plus vieux pont de Bruges, un large pont de trois époques différentes , les maisons typiques en bois, en pierre, en brique, les clochers des nombreuses églises. C’est très pittoresque. Ensuite chacun avait quartier libre pour se restaurer à prix très raisonnable, puis aller visiter ce qui l’intéressait . Ce pouvait être : le charmant béguinage si paisible, ou la Madone de Michel Ange dans l’église ND. Un musée de peinture flamande. L’ascension du beffroi qui domine toute la région. L’une ou l’autre des 9 églises de Bruges. Flâner dans les boutiques de dentelle ou de chocolat et en faire provision, en admirant l’architecture flamande caractéristique des maisons de propreté irréprochable. Quelques uns ont même fait la visite en calèche qui complétait sans fatigue celle en bateau. Nous reprenons le bus pour le retour au camping pour une belle soirée ensoleillée.

Samedi 21 Mai  2011:Départ  vers Streppy Thieu (150km environ)

Rendez-vous sur le parking spécialement ouvert pour nous mais beaucoup y sont arrivés bien avant pour y déjeuner tranquillement sous un chaud soleil. Le site est impressionnant. La visite de l’ascenseur à bateaux nous a tous intéressé et impressionné ,d’abord le film explicatif des travaux et de l’intérêt d’un tel ouvrage. On nous a emmenés à l’embarcadère en petit train. Puis la petite croisière, avec le dénivelé de 73 mètres dans l’ascenseur, à la sortie duquel la levée de la porte, qui s’égouttait, nous a tous rafraichi tout en faisant pousser des cris aux plus douillets !!! Début de soirée: arrivée au camping du Quesnoy. Le responsable du camping avait mis à notre disposition un vaste chapiteau avec tables et chaises afin d’abriter notre convivialité !!!

Lundi 23 mai 2011/  Visite guidée à pied des remparts du QUESNOY dont le tour fait environ 5km.

De la Carpe d’or nous nous séparons en deux groupes. Nos guides nous initient à l’architecture militaire de Vauban qui n’avait que 24 ans quand il a modifié l’enceinte existante pour lui donner son aspect actuel avec ses nombreux bastions qui protégeaient la ville de ses assaillants. La ville a été occupée pendant la 1ère guerre mondiale et libérée par un régiment de néozélandais en 1918, un monument le rappelle. Depuis il y a toujours des échanges culturels entre la Nouvelle Zélande et Le Quesnoy. Les remparts sont complets mais les murs sont en restauration suivant les possibilités du budget !. Au pied des remparts les fossés pouvaient être inondés. Il reste trois étangs, des ruisseaux et un système de vannes le permettent encore. Nous avons découverts l’épaisseur des murs qui renfermaient des souterrains, leur composition (briques et grès) leur donnait la solidité. A peine rentrés c’était le pot offert par les nombreux natifs(ves) du mois de Mai ! Belle soirée aussi !!!

Mardi 24 mai 2011: Covoiturage pour aller à Maroilles située à une vingtaine de kilomètres.

Visite de la dernière fromagerie artisanale de Maroilles. Nous avons eu toutes les explications voulues,clairement exprimées par une maitresse femme d’un tempérament bien affirmé. Elle nous a informé des difficultés de tous ordres pour mener son entreprise, ses limites de production et les différences avec les productions de Maroilles industriel. Beaucoup, après la dégustation, sont repartis avec un sachet odorant de Maroilles ou de Dauphin ou de Boulette d’Avesnes ou de délicieuse flamiche au Maroilles. Ensuite , repas pique-nique ou restaurant (tous ceux qui se sont laissés tenter ont été très satisfaits). Nous avions rendez-vous à 15h devant le Courtil Saint Roch pour la charmante visite d’un jardin que des anciens pépiniéristes ont aménagé pour leur plaisir. Ils l’ouvrent et partagent avec ceux qui sont intéressés. C’était magnifique, très coloré, varié, reposant, très agréable. En fin de visite un verre de jus de pomme naturel et très frais nous a été offert. Là aussi le beau temps n’a rien gâché ! Il a permis à chacun de se promener ensuite d’admirer le moulin à eau de Maroilles qui est l’un des symboles de l’Avesnois.

Mercredi 25 Mai 2011: Marche, le matin, départ à la pâture d’Haisne à Locquignol (le seul village au milieu de la forêt) sur un sentier forestier balisé prévu pour 4km, finalement, vu la qualité des marcheurs, nous avons fait 9km dans les futaies bien sèches juste à bonne température !!! C’était très bien ainsi. L’après-midi, concours de boules très animés suivi d’un barbecue d’excellentes entrecôtes. Encore une excellente soirée conviviale à souhait !

BAVAY

Jeudi 26 Mai 2011: MUSEE ARCHEOLOGIQUE

Départ en car pour Bavay, BAGACUM, capitale de la Nervie, fondée il y a 2000 ans sous le règne d’Auguste et située sur 2 ha 5. Bavay est le point de convergence de sept routes en ligne droite qui viennent d’Allemagne, des pays bas, du sud de la France et des côtes de la Manche. Elles reprennent exactement le tracé des voies romaines et prouvent que Bavay était la plaque tournante du commerce. La visite s’organise en trois temps. Tout d’abord, le musée où l’on trouve plus de 600 objets: statues, vases, bijoux. Une présentation de construction de route qui a permis de comprendre comment étaient conçues et organisées les voies romaines avec l’outil pour tracer des routes droites ; la groma « équerre d’arpenteur », la table de Peutinger représentant la carte des lieux et routes, les objets pour les sabots des chevaux, les voitures chars et véhicules pour le transport des matériels ou des personnes. Le musée contient des collections de bronzes de dieux et déesses.