UN PETIT TOUR CHEZ LES CH'TIS

Dimanche 16 Avril 2023

Nous nous retrouvons sur le site du Centre Historique Minier de la mine de Lewarde.

Déjeuner dans les véhicules car le restaurant est déjà complet.

Pour tous, ou presque, c’est le premier contact avec la mine.

Nous rejoignons un ascenseur situé en haut d’un escalier d’environ 50 marches et nous partons pour un  voyage dans les profondeurs jusqu’à moins 450 mètres. Impressionnant !

Et c’est la découverte de la mine et des conditions de travail de l’époque. On a beau avoir lu les grands textes sur le sujet, c’est quand même assez ‘’flippant’’.

Bon, les mineurs sont figurés par des mannequins de vitrine et ils sont un peu trop beaux et mignons…

Nous pensons aux hommes qui extrayaient le charbon pour l’industrie et pour le bien être de la population. Une pensée aussi pour les enfants, pour les femmes. Et encore une pensée pour les chevaux qui tiraient les trains de wagonnets. Tout ceci est très impressionnant.

Tiens ! Nous apercevons un rai de lumière sous une porte. Nous ouvrons et nous nous retrouvons sur le sol. A l’air libre.

Le guide, un peu farceur, ne nous avait pas dit que la descente était factice. Nous sommes restés au niveau du sol. Mais l’impression est tout à fait réaliste….

Voilà ! Le contact fut rude mais au combien intéressant.

François

Lundi 17 avril 2023    Le QUESNOY

Il fait gris et froid, mais nous partons courageusement, à pied, à l’assaut du beffroi du Quesnoy, dans la ville intra-muros. Ce beffroi mesure 32 mètres de haut, et nous monterons presque jusqu’au sommet par des escaliers étroits puis des quasi-échelles ! Ce beffroi abrite LE CARILLON, objet de notre visite.

Le carillon est un instrument de musique composé de cloches accordées à des fréquences différentes et émettant leur son propre. Pour les carillons de grande taille, les battants (ou marteau à l’intérieur de la cloche) des cloches sont actionnées par le carillonneur au moyen d’un clavier manuel et d’un pédalier. Les cloches restent immobiles et c’est un marteau ou battant qui vient les frapper (contrairement au balancement des cloches dans d’autres régions).

La qualité du son varie en fonction de la qualité des cloches : composition, fondeur….

Le carillon du Quesnoy comporte 48 cloches :  le plus grand carillon de France se trouve à Chambéry : 70 cloches, puis Lyon, Rouen, Dijon, Tourcoing, Douai….

Les pays possédant le plus de carillons à clavier sont les Pays Bas, la Belgique, le nord de la France et le sud de l’Allemagne. Le carillon se situe le plus souvent dans un beffroi ou dans un clocher d’église.

Quand on parle de carillon à clavier, il ne s’agit pas d’un clavier de piano, mais de tiges de bois (environ 15 cm), placées horizontalement sur lesquelles il faut taper avec les poings ! c’est sportif !

Pour sonner les quart d’heure de la journée, le carillon est électrifié, mais pour les concerts et animations, un carillonneur professionnel intervient (souvent des organistes ou pianistes). Une école de carillonneur se situe à Douai où des concerts sont donnés de mai à septembre.

Notre guide-carillonneur nous fait une démonstration, tout là-haut, à 170 marches, serrés les uns contre les autres dans le petit réduit qui contient l’instrument…….le son de cet instrument est vraiment unique et on peut y jouer toutes sortes d’air, nous sommes impressionnés !

Notre après midi est consacrée à une longue balade autour d’un bel étang et une déambulation sur les fortifications du Quesnoy, sous les cerisiers en fleurs, nous découvrons même de faux-arums jaunes que personne ne connaissait !

La journée se termine par le traditionnel apéro dans la salle du camping.

Liliane Gérard G.

MARDI 18 AVRIL : LE QUESNOY VILLE FORTIFIEE

Rendez-vous au pied du beffroi pour aller flâner dans un des sentiers du parc naturel très agréable et reposant.

Nous avons pris un passage souterrain du rempart  en courbant l'échine avec nos lampes torches ou autre éclairage tellement il faisait noir et on entendait des « attention aux trous, attention aux bosses aïe ma tête » bien contents de retrouver l'air libre.

Nous avons appris l'histoire du Jardin de la paix Néo-zélandais, le monument dédié en souvenir de la libération du Quesnoy le 4 nov 1918.

Nous avons fini notre promenade par la mairie du quesnoy ou Martine nous a parlé de Bimberlot

Micheline, Alain et Bernard

LILLE  (19/04/2023)

• Trajet en car entre LE QUESNOY et l'Office du Tourisme de LILLE .

• De 10h45 à 12h, visite de la Ville de LILLE en bus avec les commentaires éclairés de Stéphanie, notre guide pour la journée. En guise d'introduction, nous apprenons que la ville de LILLE a environ 1000 ans d'existence, qu'elle s'appelait « ISLA » à l'origine et a été successivement sous la domination des Flandres, de la Bourgogne, de l'Espagne avant de devenir française. Ceci explique en partie les différentes influences architecturales que nous rencontrerons.

• Nous découvrons ensuite (comme un inventaire à la PREVERT) les lieux et/ou monuments suivants :

* le Palais RIHOUR construit au 15ème siècle en style gothique flamboyant par le Duc de Bourgogne Philippe le BON. Après quelques « modifications » il deviendra l'Hôtel de Ville, puis un Musée ;

* la Rue Nationale marque l'évolution de l'architecture des bâtiments sous Napoléon III ;

* le Square FOCH avec la statue de l'incontournable « P'tit Quinquin », symbole de toute une région ;

* le Boulevard de la Liberté construit à l'emplacement des anciens remparts ;

* l'immense Université Catholique de LILLE, très réputée, à l'architecture néo gothique d'inspiration anglo-saxonne ;

* le Palais des Beaux-Arts, jamais terminé, avec un curieux effet miroir sur la façade en verre du bâtiment administratif voisin ;

* le nouveau grand Pôle Administratif EURALILLE, symbole du passage de la région d'une économie du secteur secondaire (textile principalement) à une économie du secteur tertiaire (bureaux et administrations). Ce quartier rassemble la gare pour l'EUROSTAR, l' Hôtel de Région, etc …

* la Porte de PARIS , la Mairie de LILLE et son beffroi de 102m de haut coiffé d'un phare visible à 30km … par temps clair.

• Pause déjeuner dans le restaurant »Aux Moules de LILLE » pour apprécier … une carbonnade flamande.

• A 14h15, départ à pied pour visiter avec Stéphanie et Isabelle le Vieux LILLE. C'est parti :

 * Place du Général de GAULLE, grand'place pour les Lillois, avec la statue de la Déesse symbolisant la résistance des habitants lors du siège de la Ville en 1792 ;

* monument aux morts de toutes les guerres, adossé curieusement à la Chapelle 

 du Palais RIHOUR ;

*Bourse du Commerce construite selon un plan carré en 1653 dans le style local, comprenant 4 x 6 maisons sur 3 niveaux et dont la grande cour intérieure fait aujourd'hui le bonheur des bouquinistes ;

* théâtre du Nord construit en 1717 et complètement modifié en 1886 ;

* immeuble du grand quotidien régional « La Voix du Nord », construit en 1936

  avec un pignon à redans typique du style des Pays-Bas ;

* Cathédrale Notre-Dame de la Treille, construite en 1856 à l'emplacement d'une Chapelle et dont la façade a connu de nombreuses péripéties (par maque de financement) pour finalement être habillée en 1990 de dalles de marbre blanc translucide incluant une rosace symbolisant « Le voile de Véronique » issu du Chemin de Croix du Christ ;

* place aux oignons (nom de baptême mystérieux) restaurée dans les années 1980 :

* Hospice Comtesse dont l'origine remonte à 1237 pour les soins aux pauvres administrés par des religieuses. Après des incendies aux 15ème et 17ème siècles, il a été reconstruit avec des styles très différents du style médiéval d'origine :

*ancien restaurant de fruits de mer avec de superbes mosaïques datant de 1928, « A l'huitrière » est devenu une boutique de luxe ;

*place du Théâtre qui est en fait l'Opéra (dont le style est inspiré de l'Opéra GARNIER parisien) et comprend aussi la Chambre de Commerce avec son beffroi de 76m de haut.

• Retour en car avec arrivée AU QUESNOY vers 17h45.

Josiane et André, Annie et Gérard, Marie-Cécile et Jean-Yves

Jeudi 20 Avril 2023

Ce matin 9 h direction Bavay anciennement chef-lieu de canton avant le redécoupage de 2014.

Au 13 & 14^ème siècle, Bavay s’est développée à l’intérieur d’une muraille, construite elle-même sur à partir de la muraille du Bas Empire Romain.

Son nom d’origine est Bagadum , fondée en -14 avant JC, à la croisée de 7 chaussées Romaines entre la Germanie, Boulogne, la Grande Bretagne, Amiens, Trèves, Reims. C’est une position stratégique ou passa Tibère et ses armées.

Nous avons visité le site Gallo-Romain redécouvert après les bombardements de la 2^ème guerre mondiale. Le site fut dégagé entre 1936 et 1976, date la construction du musée actuel. A partir de 1988 des fouilles ont lieu et le Forum fait l’objet d’un programme de recherches conduit par l’université de Lille. Le site appartient désormais au département depuis 2008.

Les vestiges ont longtemps été recouvert d’une importante couche de terre et jusqu’au 19ème siècle on l’appelait le Jardin des Bosses.

Le Forum résulte d’un seul projet architectural mais il a connu 2 étapes de construction :

• La 1ère débute au 1^er siècle avant JC. Caractérisée par du grès lié avec du mortier.
• A partir du 2^ème siècle le Centre monumental, constitué de moellons de calcaire bleu et blanc + briques liées par un mortier de chaud et de terre cuite.

Basilique

Esplanade, Aire Source

Cryptoportique   Temple

Le Centre du Forum était bordé de 2 portiques ; autour les boutiques et les bureaux.

A l’extérieur   un aqueduc amenait l’eau depuis 18 Kms.

Le Forum de Bavay est le plus grand Forum excavé d’Europe d’une surface de 2.5Ha.

A l’époque Gallo-Romaine la ville comptait entre 15 et 20 000 habitants. A l’intérieur du musée entre autres -> une borne Kilométrique faisant référence à Septime SEVERE, une stèle à 2 frises, une urne funéraire en plomb avec des pièces de monnaie, tessons de céramique, lampe à huile, etc…

Cette visite se termine  par une pause déjeuner sur site pour certains ou un retour à notre camp de base ou la température de nos C.C. nous réchauffe un peu.

Équipages :   Bertrand Jeanine & Michel,        Guihard Marie-Paule & Michel

Vendredi 21 Avril 2023

Visite de la fromagerie de Maroilles et dégustation . 

Samedi 22 Avril Assemblée générale 

Visite de la Brasserie de l’abbaye au Cateau Cambrésis

Notre journée du dimanche 23 Avril débute par la visite de la brasserie de l’abbaye située au Cateau Cambrésis, dénommée ville aux trésors.

Cette brasserie a été créée par les moines de l’abbaye bénédictine Saint André. Son activité est relatée dès le 18éme siècle.

Depuis l’établissement a connu bien des péripéties, au fil des successions : d’abord divisé en lots, puis rénové et reconstruit partiellement à la fin du 19éme siècle. Le bâtiment principal est impressionnant par ses dimensions et constitue un ensemble remarquable de l’architecture industrielle de l’époque.

Il a subi d’importants dégâts lors de la guerre 14-18. Après 75 ans de fermeture, l’établissement a été racheté par la communauté de communes du pays de Matisse puis rénové à l’identique. Il est désormais un site classé aux Monuments Historiques.

La visite nous a permis de découvrir avec émotions les équipements utilisés pour les différentes étapes de la fabrication de la bière (calibrage, trempage, séchage, broyage…). Nous avons pu parfaire nos connaissances sur le sujet et … donner des idées à chacun pour fabriquer bientôt soi-même sa bière.

Un si bon moment se termine par une dégustation de l’excellente bière de la marque VIVAT, en hommage à la chanson traditionnelle des mariages de la région.

Arlette, Mireille, Marie Françoise, Martial, Pierre, Patrick

Lundi 24 Avril 2023

Journée libre au camping de Guise et table de Jacob le midi .

Après le briefing , un souvenirs est offert à Martine et Christian pour les remercier de l'organisation de cette sortie dans leur belle région .

Mardi 25 avril 2023

Ce matin, enfin, le soleil nous réveille en passant ses rayons au travers des interstices des stores.

Aujourd’hui nous visitons Guise et, en particulier le Familistère.

Jean Baptiste André Godin, dans son jeune âge, effectue un Tour de France des métiers avec son cousin Jacques Nicolas Moret, serrurier de son état. Ce Tour de France du compagnonnage, lui permet d’acquérir des connaissances relatives au travail du métal mais, surtout, il prend conscience des conditions tellement difficiles de la vie du monde ouvrier.

Dès lors, il n’aura de cesse de chercher à améliorer ces conditions.

La société qu’il a fondée, dans le monde de la serrurerie-fumisterie ne tarde pas à lui fournir des revenus conséquents et il décide de construire son Familistère. En s’appuyant sur les travaux de Fourrier et de son Phalanstère, il imagine et érige un ensemble de bâtiments capable de loger cinq cents familles. Tout y est. Le logement, évidemment, mais aussi l’école pour tous, la santé, la culture, l’hygiène, l’approvisionnement de la nourriture etc.

Miracle de la pensée sociale, Mr Godin, bien qu’accusé de paternalisme, sans doute par les propriétaires et directeurs d’industrie qui voient d’un mauvais œil ces principes nouveaux, assume son chef-d’œuvre.

Outre cette fantastique découverte pour la plupart d’entre nous, cette visite nous permet aussi de rencontrer Liliane et Paul Castryck que nous n’avions pas vus depuis longtemps.

L’après midi ; c’est la visite du Château de Guise.

‘’Les escaliers, de la butte, sont durs pour les p’tits vieux…’’  Comme aurait dit Mouloudji !

Mais, après la balade matinale, les jambes sont encore assez valides pour marcher à la rencontre de cette construction qui date d’un millier d’année et qui a été modifiée et rénovée au cours des âges. C’est Vauban qui en aura modifié l’aspect le dernier.

C’est aujourd’hui une ruine bien avancée mais la tour qui subsiste offre une vue élevée sur l’environnement.

Voici donc une journée bien remplie et bien agréable puisque le temps a bien voulu nous être clément.

Le soir, lors du célèbre ‘’briefing’’, ou réunion d’information… les premiers aurevoirs s’échangent car plusieurs équipages quittent le groupe dès demain matin.

Mais les derniers, enragés marcheurs, projettent une randonnée d’une bonne dizaine de kilomètres. Bon courage les amis !

François