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LA DOUCE ROUMANIE EN CAMPING CAR

 

Circuit accompagné du 26 Aout au 19 septembre 2023

Pour nous emmener promener, l’ami René a proposé

De voir la Roumanie

Il a tout organisé de la cave jusqu’au grenier

C’est vraiment soigné

Pour que ça s’passe sans problème, il a appelé Pan Travel

Qui lui a proposé

Pour faire ce voyage de rêve, le meilleur de ses élèves

Un certain André !

Qui c’est qui dès le réveil, viens nous tirer les oreilles

C’est l’ami Andrei

Qui c’est qui au p’tit déjeuner, viens déjà pour nous secouer

C’est l’ami André

On voudrait bien qu’il nous laisse, émerger tout bien à l’aise

Mais y’a rien à faire

Dès qu’le réveil a sonné, il nous faut nous présenter

En forme et paré !

Dans le groupe constitué, il y’a des personnalités

Diverses et variées

Alors bien évidemment, on entend quelques grognements

Et des gens soupirer

Mais à la fin d’la journée, pour le briefing sacré

Tout l’monde se retrouve

On écoute un peu André, on a une pensée pour René

Y’a plus qu’à trinquer !

François

 

 

Samedi 26 août 2023 

Après 5 jours de route, plus pour certains d’entre nous, nous avons d’abord rejoint Neuf Brisach à la frontière France/ Allemagne, traversé l’Allemagne pour bivouaquer à Scharding à la frontière Allemagne /Autriche, puis gagné Keeszkemet en Hongrie avant de repartir pour la Roumanie vers notre point de chute le camping de Minis. Là nous sommes accueillis et placés par notre futur guide : Andreï. Le samedi matin c’est distribution de tous les documents pour le circuit, à chaque équipage, puis, comme il se doit, pot de l’amitié pour clore la réunion. Le soir c’est repas de bienvenue servi par le camping. Nous commençons à gouter nos premières spécialités locales, offertes par Pan Travel.  

 

 

 

 Dimanche 27 août 2023. 

Nous prenons le bus pour notre première visite : la ville de Timisoara. Pendant le parcours, le bus a un accrochage avec une voiture, heureusement sans gravité mais qui nous fait perdre une heure sur notre programme et cela contrarie fortement notre guide. Nous sommes déposés à la porte du musée de la Révolution roumaine, qui a eu lieu en décembre 1989. Dans le parc avant l’entrée au musée, nous pouvons remarquer un morceau du mur de Berlin. A l’intérieur, nous nous installons dans une salle où un film relatant la révolution à Timisoara nous est diffusé avec un sous titrage en français auquel notre guide a ajouté moultes commentaires. (Massacres, morts incinérés pour une disparition totale, documents hospitaliers détruits pour masquer les atrocités faites en quelques jours). La révolution atteint Bucarest, puis toutes les villes de Roumanie. Ceausescu et son épouse sont exécutés après un jugement très sommaire. En un mois, les Roumains avaient gagné leur révolution avec 1166 morts et 3352 blessés. 

Après le repas du midi, nous parcourons les rues de Timisoara sous un soleil de plomb (42°). Les fontaines et les rues à l’ombre sont très recherchées tant par le groupe que par les locaux. Nous avons malgré tout suivi notre guide pour découvrir la place de la Liberté entourée de divers palais, de l’église romane catholique St Georges avec un seul vitrail. En face il y a l’église et l’évêché Serbe et au centre se dresse la statue de la Vierge en hommage à tous les morts de la peste 1738. Puis nous sommes allés sur la place de la Victoire, elle aussi entourée de palais, de l’opéra et d’une serre végétale que certains d’entre nous ont eu le courage de gravir. A l’autre extrémité, nous sommes entrés dans une cathédrale orthodoxe (85% de la population est orthodoxe). Après cette journée bien remplie nous avons regagné le bus pour rentrer à nos CC. 

Lundi 28 août 2023. 

Nouveau départ de nos CC pour plus de 200 km. Un premier arrêt sur un parking à Sarmizegetusa pour admirer l’ancien site romain Dacica de 33 ha pour ce qui est protégé de murs et entre 60 et 80 ha en dehors de ceux-ci. Durant la période communiste les fouilles archéologiques sont très soutenues. Nous passons d’abord près des ruines du temples «  Némisis » déesse de la chance qui protège les gladiateurs durant leurs combats. Plus loin le théâtre avec des gradins pouvant accueillir jusqu’à 6000 personnes, ensuite un atelier de 6 pièces avec four permettant de travailler le verre. D’autres temples, la maison du « percepteur » de l’époque etc…. Des guerres existaient entre les peuples qui convoitent les terres de la Colonie Dacica pour les gisements d’or, de sel, le vin, la culture des céréales et les diverses peaux de bêtes.  

Nous repartons pour une dizaine de km et nous nous arrêtons à Densus pour admirer la petite église orthodoxe de St Nicolas construite durant le XIIIème siècle. Elle est faite à partir de pierres de récupération, c’est comme ça que l’on peut voir 2 lions sur le toit. L’intérieur est lui aussi très surprenant par ses peintures pour certaines datant de 1443. Vous pouvez y voir la Vierge tirant le diable par les cheveux, Dieu apposant ses mains sur les épaules de Jésus etc… Dans la partie centrale, une sorte de tour est soutenu par 4 grands piliers. Chose surprenante et exceptionnelle, le prêtre orthodoxe nous ouvre un rideau de l’Iconostase, nous permettant de voir l’autel fait d’une pierre tombale. Cette église semblerait être la plus ancienne de Roumanie dans laquelle le prêtre que nous avons rencontré officie toujours, pour les habitants de Densus, la Sainte Liturgie ainsi que les baptêmes, les mariages et les enterrements. Nous reprenons ensuite la route pour nous installer sur le camping de Aurel Vlaicu. 

Josiane et André 

 

 

 

 

         

 

 

           

 

    

 

Mardi 29 août 2023

Arrivée chez Rudy et Ella à Saliste.

Départ en bus à 13 h pour la visite de la vieille ville de Sibiu, ville entourée de remparts avec sept tours dont celle des Escaliers que nous avons empruntés. Les rues sont pavées avec de très anciennes maisons couvertes de tuiles en écailles de poissons et des maisons art nouveau, de couleurs différentes.

Nous passons par la Piate Mare, très belle grande place, très animée.

 

Nous visitons l’Eglise Evangélique Sainte Marie, édifiée entre 1320 et 1520 .

Puis nous passons devant la Cathédrale Orthodoxe, majestueux édifice dessiné entre 1902 et 1906 par 2 architectes de Budapest qui se sont inspirés de l’église de Constantinople.

Reprise du bus pour se rendre au musée de plein air ASTRA DE DUMBRAVA. Nous y découvrons des habitations rurales de diverses régions de Roumanie ainsi que les bâtiments retraçant la vie Roumaine d’autrefois : moulins à vent ou à eau, pressoirs à fruits ou à huile……. Jeu de quilles.

Malheureusement, l’orage nous oblige à écourter la visite et nous faisons retour chez Rudy et Ella où nous attend, après le briefing, un bon repas.

Mercredi 30 août 2023

Voyage en bus pour Sighişoara.                                                         

Arrêt à Biertan pour visiter l’Eglise fortifiée, de style gothique tardif, construite de 1493 à1522. Une originalité près de l’autel, la porte qui protégeait les trésors gardés dans la sacristie, compte 19 verrous activés par 1 seule clef et une manivelle. Nous avons découvert la chambre de réconciliation pour gérer les instances de divorce, celui-ci étant très mal vu par l’Eglise.

Nous allons nous ressourcer au restaurant Dracula, très belle demeure fleurie.

Reprise du bus pour la visite de Sighişoara. Nous y découvrons la tour de l’horloge qui est en réparation, l’escalier couvert, la maison natale de Dracula, et l’Eglise du Monastère qui date du 13eme siècle.

Retour chez nos hôtes à Saliste où Corinne R nous offre l’apéro en l’honneur de sa réussite au permis de conduire poids lourds. Nous fêtons également l’anniversaire de Patrick G, le grand explorateur de très haute montagne et ce, sans oxygène.

Jacqueline et Jean-Pierre B, Ginette C.

31 Aout 2023

Visite au MONASTERE de BRÂNCOVEANU    Sambata de Sus

 

Le Monastère de Brâncoveanu, situé à Sambata de Sus en Roumanie, est un site historique et religieux important. Il porte le nom du prince roumain Constantin Brâncoveanu, et son histoire remonte à plusieurs siècles.

D’une blancheur immaculée le monastère se distingue par son architecture fascinante. Les bâtiments en pierre arborent des décorations complexes et des fresques colorées. L'ensemble dégage une atmosphère de sérénité.

La chapelle du monastère est un lieu de prière magnifique. Elle est ornée d'icônes religieuses et de fresques qui racontent des histoires bibliques. C'est un endroit propice à la contemplation.

De plus ce monastère de moines abrite une collection d'art religieux remarquable, de peintures d’icônes sur verre et des objets liturgiques.

La visite au Monastère de Brâncoveanu a été une expérience inspirante, mêlant histoire, spiritualité et culture.

 

1er septembre 2023

 

Visite au Château de PELES

La visite au Château de Peles dans les montagnes des Carpates en Roumanie, a permis de découvrir un lieu chargé d'histoire et de splendeur. Il a été construit à la fin du 19ème siècle à la demande du Roi Carol 1er de Roumanie et a servi de résidence royale pendant de nombreuses années.

Le château est impressionnant avec son architecture de style néo-renaissance. Les détails architecturaux, les sculptures et les vitraux en font un lieu magnifique.

L'intérieur de ce château est tout aussi splendide. Les salles sont richement décorées avec des meubles élégants, des tapis somptueux et des œuvres d'art. Chaque pièce a son propre charme.

Les jardins sont magnifiques, avec des parterres de fleurs colorées, des fontaines et des statues. C'est un endroit paisible pour se promener.

 Forteresse de PREJMER en Roumanie

Nous avons exploré la Forteresse paysanne de Prejmer en Transylvanie.  Ce site historique fascinant est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

La Forteresse de Prejmer est un ancien bastion médiéval construit au 13e siècle par les chevaliers teutoniques. Elle a été utilisée comme lieu de refuge et de défense pour la communauté locale pendant les invasions.

Elle est construite en pierre et est entourée d'un mur massif avec des tours de défense. L'intérieur de la forteresse abrite une église gothique et sobre, avec des fresques anciennes ; son triptyque, son autel le plus vieux de Roumanie

Son système de défense est unique. Chaque famille possédait une chambre, devait stocker 1/3 de sa récolte et était reliée par des couloirs, des souterrains permettant aux habitants de se réfugier en cas d’attaque.

Grâce à notre guide Andrei nous avons pu en apprendre davantage sur la vie quotidienne des habitants de la forteresse au Moyen Âge, y compris leurs coutumes et leurs traditions.

C'était une visite éducative et captivante.

L'Église Noire de BRASOV

 L'Église Noire, ou Biserica Neagră en roumain, est l'une des églises gothiques la plus impressionnante de Roumanie située dans la ville de Brașov, en Transylvanie.

Son nom énigmatique provient de l’incendie au 17e siècle, qui a noirci sa façade en pierre. Malgré cela, son architecture gothique est remarquable, avec de hautes voûtes, des arcs élégants et des détails architecturaux impressionnants et complexes.

L'intérieur est tout aussi magnifique. Elle abrite une riche collection de tapisseries, de bancs sculptés, d'objets et œuvres religieux anciens qui reflètent la piété de l’époque. Le point culminant est l'impressionnant orgue, l'un des plus grands d'Europe.

La visite de l'église noire permet de découvrir son histoire riche, liée à la communauté saxonne de Brașov et à la Réforme protestante. Un guide nous a fourni des informations détaillées sur son passé.

La visite de l'Église Noire de Brașov est une expérience culturelle          captivante. Cette église est un véritable joyau.

Ensuite nous avons découvert individuellement pendant 1/2 heure le centre de Brasov avant de regagner le bus.

Murielle Daniel

 

 

 

Samedi 2 septembre 2023 

  

Départ pour la ville de BRAN. Nous visitons le célèbre château du même nom. Situé près de BRASOV la construction première a été assurée par les chevaliers Teutoniques au début du XIII -ème siècle. Reconstruit sur ordre du roi de Hongrie Louis 1er, il deviendra ensuite la propriété des Habsbourg. 

 Cet édifice a, faussement semble-t-il, été attribué au fameux Dracula, Vlad III l l’Empaleur. 

La Reine Marie de Roumanie aimait beaucoup y séjourner et elle l’a embelli et modifié. Le cœur de la souveraine repose actuellement au château Pelior à Sinaïa , près du château Peles. 

Touristes nombreux qui déambulent dans les pièces relativement petites mais joliment décorées. 

Retour au camping pour le déjeuner et départ pour Bucarest où nous stationnons sur le camping ‘’Belvédère’’ ( Belle vue en Roumain).  

  

François. 

 

Dimanche 3 septembre 2023 

  

Un autocar nous emmène pour la visite de la capitale Roumaine, Bucarest. 

Le matin est consacré à la découverte du palais du parlement. C’est le second bâtiment du monde en termes de grandeur. Seul le Pentagone Américain le surpasse. 

Tout y est marbres, bois, lustre, c’est imposant dans la démesure. Mais c’est beau, indéniablement ! 

Le palais fut construit sous la présidence de Nicolae Ceaucescu, le Conducator, le Génie des Carpates ou le Danube de la pensée comme il voulait se faire appeler. 

 

Tout y est évidemment policé comme n’importe quel édifice important du monde mais nous avons la surprise, durant notre déambulation d’être suivi d’un homme moustachu à la mine d’un commissaire politique bon teint. En fait il ne s’agira que d’un touriste français qui s’est joint à notre groupe pour profiter du commentaire d’Andreî. Ah l’imagination !..... 

 

 

Nous poursuivons par la visite de la ville. Eglise Stavropoleous, Place de l’Université, rue Lipscani dans laquelle les commerçants rivalisent de décors de vitrines pour attirer les acheteurs.  

C’est une ville où les immeubles se font rares. Les édifices ressemblent plus à des hôtels particuliers avec une légère ressemblance Haussmannienne. 

Repas dans un restaurant de la ville où un superbe jarret:choucriute nous attendait . 

 

 

François

 déjeuner

Lundi 4 septembre 2023 

Jour de repos aujourd’hui, au camping du Belvédère près de Bucarest attendu par tous les équipages après avoir avalé tant de kilomètres : Même pour les moteurs car eux aussi soufflent un peu et d’autres qui ont souffert pour cause de filtre encrassé, de voyant qui s’allume, ont dû aller chez leur spécialiste, trouvé par Andréi qui a réponse à tout (impossible n’est pas roumain)   

Journée aussi pour les lavandières, courses nécessaires pour reprendre la route demain et affronter le périphérique de Bucarest  

Météo idéale pour récupérer et bien sûr, comme chaque soir briefing, histoires de Ginette, qui semble avoir tapé dans l’œil de Andréi ....affaire à suivre . 

 

  

Mardi 5 septembre 2023 

Après la journée de repos d’hier, les moteurs et les chauffeurs sont prêts à affronter les 300 km qui nous attendent et rouler sur le périphérique de Bucarest très encombré et en mauvais état, ceci à destination du delta du Danube.  

Certains ont opté pour l’autoroute et d’autres pour la nationale avec un arrêt déjeuner au lac de TULCEA ,paysages varié, grandes étendues de maïs, ce qui a été des champs de céréales, tournesols herbages, troupeaux de moutons et de vaches avec bergers.  

Le long de la route, nombreux petits étals de vendeurs de fruits, légumes et miel. 

Nous rencontrons encore plusieurs charrettes tirées par un cheval, transportant du foin ou la famille ce qui contraste avec nos modes de transport, contraste entre le modernisme et une époque lointaine pour nous, mais qui était monnaie courante à la campagne il y a 70 ans !!! 

Enfin nous arrivons à MURIGHIOL où pour 3 nuits nous abandonnons, sous bonne garde, nos maisons ambulantes.  

Un bon repas nous a été servi dans un cadre reposant.

 Filet de carpe et en dessert un délicieux gâteau ressemblant à une forêt noire. 

Nous embarquerons demain matin pour 2 jours pour le delta du Danube à la découverte de la faune et de la flore si nous ne nous faisons pas dévorer par les moustiques …. 

Jeannine Michel B 

Le Danube 

                       

Mercredi 6 septembre Jeudi 7 septembre 2023

 

 


Ce mercredi matin nous nous dirigeons vers l’embarcadère de Murighiol, destination Crisan au cœur du delta du Danube sur le grand canal.
Équipés de jumelles, appareils photos, caméras, nous allons vivre deux journées avec les oiseaux du delta.
Petre accompagné de Michaël et Dan sont nos pilotes de barques.
Petre est notre guide ornithologique. Il identifie les oiseaux sans jumelles à 200-300 mètres ! La grande classe !
La première journée sur les canaux du sud ce sont les hérons cendrés qui, sur leurs arbres perchés, nous saluent. Nous observons avec émerveillement les crabiers se tenant bien droit sur la berge, les pygargues à queue blanche déployant leur majestueuse envergure. Nous croisons une multitude d’espèces, aigrettes garzette, grande aigrette, sterne pierregarin, cols verts et bien d’autres…
Puis vient le moment du réconfort, le déjeuner sur la berge préparé par Petre et Caroline. La balade du matin à aiguisé les appétits. Les succulentes salades, beignets d’aubergines, saucisses, sont très appréciées accompagnés du vin blanc et vin rouge roumain Monastiréa apporté par Andréi.
Dans le rangement avant de quitter ce lieu, Andreï a perdu sa casquette, cachée dans un sac. Mais pas seulement…une couleuvre d’eau s’ est glissée dans le sac de Jean Yves et c’est sur le dos qu’il l’amène dans la barque. Oh stupeur de quelques instants, le temps que Petre la libère dans son milieu naturel.
L’après-midi sous le soleil pour se redonner des couleurs nous poursuivons notre ballade sur plusieurs lacs, le temps d’admirer une foultitude d’oiseaux et … un premier pélican hérissé.
Après deux heures de promenade nous débarquons à Crisian pour s’installer au gîte de Petre et Caroline.
Ils nous ont préparé un délicieux dîner et nous passons une nuit récupératrice dans leurs chambres bien confortables.
Le jeudi nous reprenons les barques pour le nord, javotte toujours à bord. Nous nous rapprochons un peu plus de la frontière ukrainienne. Le delta est 95% en Roumanie et 5% en Ukraine.
Après la journée des hérons, ce sera la journée des aigrettes et pélicans, oiseaux emblématiques du delta.
Une imposante escadrille de pélicans blancs accepte notre présence et pose pour la photo. Un arrêt sur le lac s’impose pour déguster la châtaigne d’eau. Nous observons quelques espèces plus rares, le héron pourpré, la sterne caspienne, l’ibis falcinelle. Seul le martin pêcheur ne se laisse pas observer facilement tant son vol est furtif, mais Corinne parviendra à le photographier.
Lors du déjeuner au bord du lac nous prenons cette fois la précaution d’accrocher les sacs aux arbres pour ne pas tenter les couleuvres.
Petre nous fait découvrir la menthe aquatique et ses fleurs très appréciées des abeilles.
Et c’est la tête remplie d’images superbes que nous rentrons au gîte. Sur ces deux journées nous avons recensé 34 espèces d’oiseaux.
La balade sur le delta restera un moment fort de notre voyage


Marie Françoise et Patrick



 

 

Le gite

Vendredi 8 septembre 2023

C’est le départ après 2 jours passés dans le delta du Danube, chez Petre, nos hôtes très sympathiques. Durant l’heure et demie nécessaire pour revenir à Murighiol où se trouvent les camping-cars, nous profitons des derniers oiseaux et de cette belle nature. C’est encore une belle journée ensoleillée qui s’annonce. Après le briefing de la veille, chacun choisit sa route pour se rendre à Berca, notre point de chute, en passant cette fois le Danube par le nouveau pont à Braila qui vient d’être mis en service. Il s’agit du 2ème plus long pont suspendu d’Europe.

Le paysage est fait de terres agricoles avec du maïs, des vignes et des vallons qui permettent de rompre la monotonie des plaines.

A l’arrivée à Berca, sur le parking d’une pension, Andrei est là pour placer les camping-cars à la méthode Tétris. Les hôtes nous accueillent en français. Il faut préciser qu’ils ont fait leurs études en France.

En début de soirée nous faisons le briefing habituel suivi de l’apéro. Comme de bons élèves nous avons tracé le parcours du lendemain avec nos beaux feutres fluo. Et comme d’habitude AndreÏ nous donne les explications nécessaires : « tu vas là, puis là et si le GPS dit droite, et ben tu vas gauche, c’est simple. »

Notre repas au restaurant de la pension est bien sûr typiquement roumain et tout le monde apprécie. La soirée se termine aux camping-cars pour les uns et devant la télé pour les autres, c’est le grand soir avec le début de la coupe du monde de rugby : France – Nouvelle Zélande.

Bonne nuit et à demain.

Samedi 9 septembre 2023

Bravo les bleus contre la Nouvelle Zélande (27-13).

Aujourd’hui nous allons voir « les volcans de boue ». Ce site a été découvert en 1874 par un Français qui cherchait du pétrole. Un tiers du sous-sol de la Transylvanie contient du sel. L’herbe des pâturages en est imprégnée et la viande de mouton n’en est que meilleure.

Explication du phénomène : cette terre salée, que nous pouvons comparer à de la terre glaise, délayée dans l’eau souterraine, jaillit par bouillons sous l’influence de gaz dû à la fermentation et forme des monticules comparables à des volcans. Cette boue froide salée n’est pas curative.

Chez les locaux il existe une légende : un dragon installé dans la région brûlait les récoltes. Alors un jeune prince est venu pour combattre ce dragon et lui coupa la tête. Voyant qu’il ne gagnerait pas, le dragon blessé s’est réfugié dans les entrailles de la terre et de là, à travers les yeux qui bouillonnent constamment, c’est le sang de la tête du dragon qui remonte.

Cette journée très ensoleillée nous fait vite oublier les 11°C du matin.

Après les volcans, chaque équipage reprend la route, chacun à son rythme, sur une magnifique route de montagne (je rigole, elle est tellement chaotique et sinueuse qu’on roule à 50 km/h voire moins) mais nous découvrons un superbe paysage de montagne et de belles vallées.

La pause déjeuner se fait après le barrage de Siriu avec son grand lac entouré de montagnes qui culminent entre 1400 et 1900 m.

Dans l’après-midi, nous retrouvons à Bran, notre camping « Vampir » à 700 m d’altitude.

En soirée, Muriel et Daniel nous offrent l’apéro avec des vins de leur région, le Berry. Puis avec Andrei nous élaborons le repas du lendemain midi qui est une journée libre et durant laquelle nous avons prévu de faire barbecue.

Chacun retourne à son camping-car et demain c’est grasse mat.

Corinne et Patrick

 

lavage et séchage oblige

Dimanche 10 septembre 2023 

  

Ouf !  Jour de repos sur ce camping ombragé de Bran. Jour de repos chacun à sa façon, certains préférant une balade sportive en vélo, d’autre un journée de visite et de shopping, les derniers s’activant pour préparer un déjeuner en commun qui nécessite quelques personnes pour la préparation des salades, aïoli et autres friandises. 

A l’heure du déjeuner, sous la baguette d’Andreï, il faut s’activer au barbecue et les grillades à la sauce aïoli sont un régal. Tous ces plats entrecoupés de nectars divers (Genépi, Calva et autres délices). 

Après-midi bon enfant, bien à l’ombre en attendant le briefing de 18h30 

 

 

 

 

 

 

Lundi 11 septembre 2023.

 

Après cette bonne nuit de transition nous reprenons nos véhicules pour une petite balade de 200 Kms, nous faisant visiter la Roumanie profonde pour nous emmener au « Lac Rouge ». Ce lac tire son nom par la présence d’oxyde de fer qui le colore lors des pluies importantes. Stationnés sur un parking, (avec tous les services) tout d’un magnifique complexe hôtelier. Après le déjeuner, nous effectuons le tour de ce lac pendant environ 2 heures avec quelques grimpettes ou descentes un peu acrobatiques. 

Après cette escapade et pour se remettre de leurs émotions les mordus de pétanque s’adonnent à leur sport favori, d’autres visitent cet hôtel restaurant grand luxe (ce qui leur donnent des idées pour la soirée), avant de se retrouver pour préparer le programme du lendemain.  

Marie-Paule & Michel 

 

apéritif préparé par Andreï , avec du pain au levain, qu'il avait commendé spécialement  et du fromage de la région .

 

Mardi 12 septembre 2023 

  

Départ matinal (8h30) de notre stationnement auprès du lac rouge. Nous prenons la route pour une étape de près de 260 km qui nous conduira en Bucovine. 

Nous suivons les gorges de montagne jusqu’à BICAZ ou certains en profitent pour faire l’ultime change du voyage.  

Une longue montée nous conduit au barrage de Bicaz ou barrage Izvorul Muntelui ouvrage impressionnant en béton construit sur la Bistrița, à quelques kilomètres en amont de la ville de Bicaz. Après sa traversée nous continuons à monter et pouvons admirer le lac créé par le dit-barrage, lac que nous suivrons sur près de 40 km ! 

Nous nous retrouvons tous sur le parking du monastère d’AGAPIA pour un déjeuner avant la visite . 

L’histoire du monastère commence en 1400 mais l’ensemble actuel débute en 1642 avec la création d’un monastère transformé en couvent en 1803. C’est un très grand monastère puisque pas moins de 200 nonnes y travaillent et y résident. 

Incendié par les Turcs en 1821, il fut reconstruit en 1823. La façade néoclassique actuelle date des rénovations réalisées entre 1882 et 1903. L'église consacrée aux Saints Archanges Michel et Gabriel possède des fresques exécutées entre 1858 et 1861 par Nicolae Grigorescu, alors qu'il avait entre 18 et 21 ans. 

L’insistance d’ANDREI nous permet de visiter outre l’église les ateliers de tissage, de tapisserie et de peinture. 

Une route difficile car par endroits peu carrossable nous conduit à notre lieu de séjour une pension à SUCEVITA ou, après le traditionnel briefing, un bon repas nous est servi ! 

 

 

Mercredi 13 septembre 2023

Après un copieux petit déjeuner, nous repartons en covoiturage (6 ccar) par la route toujours aussi peu avenante de la veille pour la journée marathon de visite de 3 monastères (chez nous on dirait couvent car ce sont des nonnes qui y vivent). Depuis plusieurs jours ANDREI nous annonce le clou de cette journée à savoir rencontrer sœur TATIANA mais il faut d’abord visiter les deux premiers monastères avant la récompense .

Ces 3 monastères sont d’architecture assez semblable puisque tous possèdent une enceinte de fortification en excellent état ou en rénovation et qu’une tour de garde en assurait la veille. Les trois se distinguent également par des fresques peintes recouvrant les murs extérieurs des églises, fresques décrivant des scènes liturgiques orthodoxes. 

Nous commençons par le monastère dit de « HUMOR ». Il a été reconstruit sur le site d’un précédent monastère entre 1530 et 1535 par Toader Bubuiog à l'initiative du prince Pierre IV.  

Le fondateur, (mort en janvier 1539) et son épouse sont inhumés dans la chambre funéraire et un tableau votif l'y représente ainsi que le prince qui a patronné le programme de restauration des monastères. Fermé en 1918, il a été consacré à nouveau (rouvert) en 1991 et il est aujourd’hui occupé par une dizaine de nonnes. 

L’une d’elles nous fait l’honneur d’une visite guidée (pas toujours audible) mais dans un excellent français. L’église dédiée à la vierge dispose de magnifiques peintures murales. Elle possède aussi deux éléments particuliers :  

-un porche ouvert avec des arcs, innovation à l'époque déterminée à la fois par la tradition constructive locale (porches, pavillons) et par les influences de la Renaissance de l'extérieur.  

-une salle secrète située au-dessus de la tombe ; ou étaient conservés les objets précieux pendant les jours difficiles. 

Le second monastère est celui de Voronet, comme les deux autres son patronyme est lié à la rivière proche.  

C’est un très grand monastère avec des fresques extérieures différentes de celles d’HUMOR et en très bon état avec une couleur dominante de bleu. Dédié à Saint Etienne le grand, sa construction en 1488 est une prouesse puisqu’elle fut réalisée en trois mois et trois semaines. 

Sœur Gabrielle nous en fit une visite guidée là aussi dans un excellent français. 

Le site web ci-joint https://www.manastireavoronet.ro/fr/ offre une présentation de ce monastère.  

Après un déjeuner en pique-nique ou au restaurant, une nouvelle étape nous conduit au monastère de MOLDOVITA. 

Avant de visiter l’église et le musée associé, c’est enfin le moment de rencontrer sœur Tatiana et c’est vrai que ce fut un moment inoubliable. En plus d’une heure nous eûmes droit, pour que nous puissions décrypter les fresques facilement, à une magistrale leçon sur la chrétienté mêlant l’ancien et le nouveau testament à l’histoire de la Roumanie, de ses princes et de ses peintres de fresques. Sœur Tatiana de par sa formation (doctorat de théologie en autres), son expérience et ses connaissances nous a subjugués et a même réussi à contraindre notre bavard Andrei au silence ! 

Après cette longue introduction, nous pûmes enfin approcher l’église, ses fresques, son portail et son musée. 

Le monastère actuel a été construit à partir 1532 sous l’égide du prince Petru Rares. Les fresques murales intérieures et extérieures sont peintes en 1537.  

En 1612, le métropolite Efrem restaure l'enceinte fortifiée et fait construire une résidence princière (clisiarnița) sur le côté Nord-Ouest. On y trouve aujourd'hui le musée du Monastère. 

Le monastère possède encore aujourd'hui l'ensemble de ses éléments d'origine : l'église, les cellules des religieuses et la maison princière. D'épais murs d'enceinte de six mètres de haut et des tours de défense protègent l'ensemble monastique. Les fresques extérieures et intérieures sont considérées comme originales et inventives pour l'époque. Elles furent réalisées par Toma de Suceava en 1537 dans des tons ocre, rouge, jaune et bleu. Les peintures extérieures sont particulièrement bien conservées. 

Fermé dans les années 1830, le monastère a été re béni en 1945 avec des nonnes. 

Notre journée continue par la visite d’une artisane « baltik » réalisant des peintures décoratives sur œuf. 

Cette technique particulière consiste une fois l’œuf vidé (en général des œufs de cane) à protéger les zones à décorer par de la cire d’abeille chaude. Les zones non protégées sont ensuite décorées et/trempées dans des bains de couleur (ocre, noir, etc.) successifs en protégeant entre chaque trempage par une nouvelle couche de cire. 

Le dessin final apparait à la fin quand la cire est fondue et enlevée avec un papier.  

Le retour au stationnement par une route à nouveau médiocre termine cette riche journée avant un briefing et un repas bien mérité. 

  

Mireille et Pierre D 

 

 

C 'est au petit déjeuner, avec gateaux omelette etc....

Jeudi 14 septembre 2023


EN VELO vers le COL de SUCEVITA à MOLDOVITA ( Bucovine)


En ce jour de Repos, et de reportage pour le Club, je décide de remonter au Col entre Sucevita et Moldovita. Nous y sommes passé la veille mais sous l’ orage et en AUTOSTAR .
Objectif très simple, depuis le Camping Cristal , rejoindre le Sommet en VELO , 16. 5 Km de montée et autant en descente .
Le Village de Sucevita , connu pour son Monastère s’ étire le long de la Route principale.
En sortie de village, j’ admire de jolies maisons colorées, typiques de la Bucovine.
La Route s’élève progressivement de 2 % à 6 %, mais sans difficultés majeures.
Je traverse d’ abord des forêts de feuillus. Les premières couleurs orangées de l’automne apparaissent déjà .
A partir de 950 / 1000 m, les conifères remplacent les chênes, bouleaux et hêtres.
A 1105 m, et 45 mn de montée, j’ arrive au sommet .
Un immense panorama s’étale devant moi , sur plusieurs dizaines de Km.

En contre bas de  la Vallée, on entrevoit le Village de Moldovita , et le Monastère visité la Veille.
Cette visite restera dans la mémoire grâce à l’ inoubliable Sœur Tatiana !!!
Quelques boutiques et un restaurant animent le sommet, avec quelques rares touristes.
Après quelques photos , j’entame la descente , de façon prudente sans dépasser 40 / 50 km / h .
Les orages de la veille ont rendu la chaussée humide, notamment dans les zones ombragées.
Dans la vallée apparaissent déjà les murailles du Monastère de Sucevita .
Très Jolie sortie de 33 Km , traffic limité , et paysages inoubliables. !

J Yves

 

Visite au monastère de SUCEVITA

Tandis que Jean-Yves explore en vélo les pentes du secteur, je pars visiter le Monastère de Sucevita, à peine un petit kilomètre à pied de notre camping.
Inscrit au patrimoine de l'UNESCO, il est le plus récent des monastères de Bucovine.
Situé au pied d’un ensemble de collines verdoyantes, le monastère est entouré de murs d’enceinte flanqués de tours aux toits pointus.
Lorsque je franchis le porche du monastère, des haut-parleurs sur les façades diffusent des chants religieux, car ce jour du 14 septembre est fête religieuse dans le culte orthodoxe (Exaltation de la Sainte-Croix). Je comprends très vite qu'une célébration vient de commencer. Des fidèles se dirigent vers l'entrée de l'église.
Je parcours donc le jardin et fais le tour de l'église : les façades sont  entièrement couvertes de fresques, leurs couleurs dominantes sont le vert et le rouge. Ces fresques mettent en scène un nombre important de personnages bibliques. Saints, prophètes, chroniqueurs et martyrs se comptent par centaines.
La peinture murale extérieure est très bien conservée. La façade nord attire particulièrement l'attention par la dimension de la fresque intitulée « l’Échelle des Vertus ».


Je déambule le long des façades, admirant le foisonnement de personnages et de scènes, bercée par la pureté des voix et le temps passant je me hasarde discrètement à l'intérieur mais je n'irai pas plus loin que le porche de la deuxième salle, il y a beaucoup de monde. Ce simple coup d’œil me permet néanmoins de
découvrir la richesse et la magnificence des fresques intérieures.
Ma visite bien qu'inachevée me laisse dans une agréable impression de flottement intemporel...
Retour à pied au camping sous un ardent soleil de septembre.

 

Sylvie F

 

 

 

 

 

La MINE de Sel de SALINA CACICA se situe dans le Village de CACICA.
Ce village est d’origine Polonaise (KACZYKA, ce qui veut dire Canard)
La mine a été exploitée de 1791, date de sa création, jusqu’à 2011.
LA VISITE :
Une fois passée le guichet d’entrée, on s’enfonce directement dans le sol, par un escalier abrupt aux marches inégales. Une forte odeur de goudron assaille nos narines...
Après 150 marches, à – 27 m, une vaste cavité a été aménagée en chapelle de culte catholique.
Autel, lustres, crucifix ornent gracieusement le lieu austère et taillé dans la roche.
La température est fraiche, autour de 10 degrés.
Après un long couloir faiblement éclairé, se trouve une seconde chapelle, de dimensions plus modestes .
Des sculptures à même le mur représentent Adam et Eve.
Nous nous enfonçons au cœur de la mine, et après une nouvelle descente de 43 Marches, nous découvrons une piscine, et une étonnante salle de bal, avec un magnifique parquet. !!

 

Parquet sur lequel nous effectuons quelques pas de danse, avec des amis du Club.
Nous poursuivons notre visite par de nouveaux escaliers et 81 marches plus bas, nous découvrons
avec étonnement une salle encore plus grande que les précédentes.
Elle est aménagée en terrain de Hand Ball, l’autre partie de la salle est probablement réservée au public (de mineurs).
Avant d’entamer la remontée, nous nous arrêtons au petit musée, sur l’histoire de la mine, avec notamment la présentation du wagonnet utilisé par les mineurs.
Près de 300 marches plus haut, à la sortie de la mine, nous sommes surpris par la température extérieure, proche de 30 degrés. Cette plongée au cœur de la minéralité, ce parcours entre des parois rugueuses étayées de troncs bruts, cette odeur de goudron entêtante qui nous enveloppe tout au long de cette heure de visite nous permettent en fin de compte de percevoir la dureté de la vie des mineurs et font de cette visite...Un moment passionnant.

 


L’ EGLISE CATHOLIQUE de CACICA .


Située en face de la mine, elle domine le Village. Elle fut construite en 1903 .
Les décorations intérieures sont jolies et l’ ambiance très lumineuse.
On trouve notamment une copie de la Vierge noire de Czestochowa , capitale spirituelle en Pologne.
Nous entamons une étonnante discussion avec le TRES sympathique Père DUMITRU, curé de la Paroisse, parlant couramment Français.
Il nous présente CACICA, comme un haut lieu de pèlerinage, équivalent de LOURDES( qu’ il a visité plusieurs fois dans le passé ) .
Et il donne même sa bénédiction après une prière en commun !!
Quelle belle surprise.!

 

 

Jean-Yves Sylvie

 

 

 

Vendredi 15 septembre 2023

Nous quittons Sucevita et empruntons une route montagneuse bordée d’une forêt de hauts sapins.
Après un col à 1100 m d’altitude , nous nous dirigeons vers notre rendez- vous de la matinée,le village de Ciocanesti .
(avec une pensée pour Sœur Tatiana lorsque nous croisons le monastère de Moldovita) .
Nous nous regroupons pour visiter ce village réputé pour ses maisons décorées.
Ciocanesti , village encore situé en Bucovine a institué dans les années soixante une coutume d’ornementation des maisons. Des frises de ciment ou de plâtre peint sont apposées sur les façades.
Les décors utilisent les motifs traditionnels de la broderie, entrelacs géométriques pour la plupart,feuilles de chêne ou grappes de raisins.
Les couleurs sont variées et font l’originalité du village.
Par chance une équipe de maçons est en train de réaliser une frise sur une façade.
Une surépaisseur d’enduit est appliquée sur une bande le plus souvent en haut des façades, on utilise ensuite un pochoir pour tracer le motif et avant le séchage complet, on enlève avec un couteau les contours du motif pour le faire apparaître en relief.
On reporte le pochoir plusieurs fois jusqu’à obtenir une bande complète.

Après séchage et après la peinture de la façade, le motif apparaitra en plusieurs couleurs. Quel travail de patience et de précision !
Cette coutume, pourtant récente, est très ancrée dans ce village, et toute nouvelle construction à l’obligation de présenter des frises décoratives

Le village présente aussi un grand nombre de constructions en bois, souvent des dépendances, abritant outils, foin et animaux. L’élevage est une des bases économiques de la vie locale et le stockage du foin se fait sur des meules. Elles sont très fréquentes dans la région car elles permetten de stocker le foin dans le pré. On ramène ensuite les meules à la ferme selon les besoins desanimaux.

Après cette halte très instructive, nous reprenons les camping-cars et continuons la route vers notre destination de ce soir en Maramures le village de Botiza.

Après l’ installation au Camping , Andréi nous propose une visite, à pied , du Village.


Nous parcourons les rues étroites bordées de maisons traditionnelles, la plupart en bois.
Nous voyons un vieux tracteur de l’époque Soviétique ( Avto ).
Au centre du village se trouve la petite maison de l’alambic, on fabrique des eaux de vie de fruits dans la région, puis un abreuvoir pour les animaux de passage, équité oblige.
Au croisement, une parcelle de haricots à rames témoigne des habitudes alimentaires des habitants.
Devant un petit Magasin Mixt , deux femmes , coiffées d’un foulard traditionnel nous saluent .
Un peu plus loin, deux dames, assises devant leur clôture , récoltent les gousses de haricots ,aidées par Jean Pierre ( le temps de la photo).
Des guirlandes de haricots sèchent , accrochées aux façades des maisons.
Nous sommes surpris par la quantité et la taille des citrouilles stockées dans certains jardins.
Elles servent à la nourriture des cochons que nous rencontrons un peu plus loin .
A quelques jours de l’automne les hommes préparent le bois pour l’hiver.

Un peu plus loin, nous découvrons un étonnant camion rucher.
Nous longeons ensuite une basse-cour d’une autre époque : poussins, poules, canetons, canards, oies, cohabitent pacifiquement, loin de nos normes sanitaires françaises.
De mini étables abritent vaches, chèvres...non sans promiscuité.
Puis nous rencontrons deux paysannes très âgées de 95 et 72 ans, la mère et la fille très probablement.

Elles préparent le repas des cochons en cuisant betteraves, orties, pommes de terre, dans un chaudron.
Quelques pas plus loin, du linge bout dans une lessiveuse à l’ancienne, chauffée au bois.
Nous rentrons au camp, cette promenade vient de nous rappeler des souvenirs d’enfance dans les années soixante, ici le temps semble s’être figé. C’est tout de même un peu bizarre de constater ce décalage entre un bout et l’autre de l’Union Européenne

 

Sylvie F

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

scène de la vie courante en Maramures 

 

 

 

Les locaux

Le touristes

Samedi 16 septembre 2023.  Bogdan Voda. 

  

Copieux petit déjeuner au gite. Quelques sablés subtilisés pour le petit creux de 11h30 de l’ex enseignante… 

Départ en bus pour la visite d’un marché public. Les étals de fruits et légumes sont bien appétissants et colorés.  

Les fabrications artisanales locales s’offrent aux visiteurs. Petits sacs typiques de la région, larges ceintures de cuir décorées de clous dorés, foulards en tous genres, vêtements locaux dans la tradition.  

Dans la rue principale, une file d’attente attire notre attention. Les gens se dirigent vers une voiture où une dame semble collecter de l’argent. Renseignements pris, il s’agit d’un système de paiement des factures de gaz, d’électricité et peut être d’autres dépenses publiques. Mais pas les impôts toutefois. Ainsi, pas de chèque à envoyer, pas de déplacement à une poste etc. En billets de banques, le Leu ou, maintenant, le Ron s’échange et tout va bien.  

Nous poursuivons notre voyage vers le village de IEUD dans la vallée de l’IZA. Nous sommes dans la région du Maramures. Les villages de Roumanie, dans cette province en tous cas, sont construits en ‘’tunnel’’. C’est-à-dire que les maisons se succèdent au long des routes qui deviennent la rue principale. Derrière ces rangées de maison, ce sont des jardins ou des champs. Ce sont dans les fonds de vallées que sont bâties les agglomérations et ceci explique le peu de largeur disponible. Les villages sont donc très longs et dits : en tunnels. Dans certaines localités, les maisons sont orientées de biais par rapport à la route afin de ne pas exposer les façades aux vents et d’ainsi les protéger. Beaucoup de ces maisons sont en bois dans leurs versions traditionnelles. Elles sont aussi ornées d’une entrée en arche construite en bois et richement sculptée. L’arche est gigantesque et on peut, sans risque de se tromper beaucoup, estimer leur largeur à environ quatre mètres et leur hauteur à environ six mètres. Mais les temps avancent et des constructions modernes viennent rompre les ensembles typiques.  

Dans le village de IEUD où nous finissons par arriver, la rivière est traversée de passerelles légères permettant aux piétons de passer facilement d’un coté à l’autre. Nos pas habitués aux constructions rigides de France, sont un peu hésitants sur ces ‘’balancelles’’. 

Nous nous rendons à l’église, entourée du cimetière où les tombes sont toutes décorées. Nous sommes en pays de religion orthodoxe. Le sentiment religieux, en Roumanie, est très exacerbé après la tentative de Ceausescu de mettre fin à la prédominance des églises. 

A l’extérieur de l’église, des patères, simples crochets de bois, sont à la disposition des hommes pour y pendre chapeaux et casquettes. La première salle, traditionnellement destinée aux femmes est entièrement revêtue, murs et plafonds de peintures relatant la vie du christ, de la vierge et de tous les saints. C’est l’œuvre d’un peintre itinérant de 1664.  C’est une véritable bande dessinée qui permettait aux pratiquants, sans doute illettrés, de comprendre l’histoire de leur religion. La seconde salle, destinée aux hommes est tout autant magnifiée par les peintures. L’iconostase, est une pièce fermée, située après la salle des hommes où le prêtre peut dire la messe sans être vu. Le mur de l’iconostase est recouvert d’icônes dans un ordre bien défini qui place, entre autres, le saint protecteur de l’église à droite de l’entrée. 

Notre visite se poursuit par une seconde église mais cette fois de confession Uniate. Il s’agit des grecs/catholiques byzantins qui reconnaissent la prédominance du pape au lieu de celle du patriarche. Ici les murs sont recouverts d’icônes peintes sur verre et des châles brodés ornent certaines d’entre elles. Cette église ne sera pas restaurée . Elle est conservée ‘’en l’état’’ à titre de témoignage mais une nouvelle église est construite par la communauté. A noter les assemblages des murs en bois par des queues d’arondes sophistiquées. Les hommes de Maramures sont réputés pour leur habileté dans le travail du bois et ont souvent été employés dans toutes l’Europe pour les constructions de bâtiments importants. 

Retour au gite pour le déjeuner.  

L’après-midi, c’est la découverte de la ville de Botiza en charrettes attelées de deux chevaux. Ces carioles sont encore très utilisées dans les travaux fermiers et transports de bois, paille, foin etc. Joyeuses cavalcades pendant une heure et demie et les touristes que nous sommes sont ravis. Arrêt à une fontaine naturelle d’eau gazéifiée. Et chacun de remplir sa bouteille…. Très jolie balade dans la nature au pas des chevaux et bercés par les odeurs des foins qui sèchent sur leurs supports. 

Retour au gite pour un diner précédé, cela va de soi, par le traditionnel briefing.  

  

François 

 

Dimanche 17 septembre 2023. La montagne. 

  

C’est, aujourd’hui, une visite de la montagne qui nous est proposée. Direction la vallée de la Vaser. 

Réveil avant l’aube car une longue journée nous attend. Petit déjeuner dans nos véhicules et nous partons à sept heures. Un autocar nous déposera à la gare de Viseu De Sus (Le haut Viseu). La route sinue entre des montagnes qui, si elles ne sont pas très hautes, n’en sont pas moins jolies sous le soleil levant. 

Arrivée à la gare de Viseu de Sus où nous découvrons le petit train. C’est un train forestier destiné, certes à transporter les habitants car il n’y a pas de route, mais surtout à transporter les forestiers et à redescendre le bois coupé dans la montagne. La locomotive est à vapeur et elle n’est pas encore attelée au train lorsque nous arrivons. Notre super organisateur a pris le soin de nous réserver un wagon et nous embarquons sur des banquettes en bois mais tout de même attendries par un petit coussin. Tout le monde est joyeux et les rires sont clairs ! 

La locomotive à vapeur, chauffée bien entendu au bois se présente et vient heurter légèrement le train pour l’attelage. Tout ici est comme il y a cinquante ans en France. Sauf le chauffage au bois tout de même. Le chef de gare ‘’n’agite pas son drapeau rouge’’ mais un énergique coup de sifflet retentit et le train s’ébranle. Ah il ne va pas vite car sa vitesse maximum est de trente kilomètres à l’heure. Mais, dans son chemin qui monte, gageons qu’il n’atteindra pas cette possibilité. La voie est étroite et les wagons sont soumis au roulis. Les appareils photos sont en délire et les positions les plus proches des fenêtres sont fortement demandées. Et pas toujours obtenues…. 

Entre les rails et la rivière, une piste est tracée et, semble-t-il, empierrée. Des passerelles suspendues permettent ici ou là de traverser la rivière. Tout ici est rude. Des vaches en équilibre sur les berges pentues trouvent leur pitance sous la garde d’une bergère qui paraît bien âgée, ou d’un berger qui les surveilles attentivement. Dès la fin de la saison estivale, les animaux rejoindront leurs étables où ils seront nourris de foins qui aura été séché sur les champs.  

Voici que nous arrivons à notre étape qui se situe à peu près à mi-chemin du trajet. Les cheminots du train débarquent boissons et nourritures qu’ils proposent dans un bâtiment prévu pour ça. Puis, l’étape terminée, on remballe les bouteilles et les beignets et le train repart. La vallée est profonde et verdoyante. La rivière y est claire et vive. C’est joli. 

Nous arrivons enfin à destination. C’est vers le milieu de la voie ferrée. Le reste du chemin est destiné aux forestiers qui vont y travailler. Andrei a, là encore, organisé les opérations et un groupe constitué des plus alertes se lance à l’assaut des tables nécessaires au piquenique. Opération réussie et nous voici attablés pour déguster des beignets de courgettes, des oignons, des boulettes, du lard gras, du fromage, des tomates et des prunes. Sans oublier de quoi ‘’faire passer’’ tout ça…. Puis c’est le café et son accompagnement de rigueur. Bravo Andreï. Tout est parfait. 

Un peu de détente est animée par un groupe de musique folklorique. Tout y est. 

Puis c’est le retour au gite. Court briefing avant le début d’une soirée spéciale. 

A 18h30, nous sommes attablés devant une entrée d'aubergines farcies qui régalent tout le monde.  

A 19h, arrivée de deux musiciens en costume local. Le père, qui chante et qui joue de la guitare et le fils qui joue du violon. Des chants du Maramures nous sont proposés. C’est magnifique. Andreï s’est habillé d’un pantalon noir, d’une tunique de coton blanc brodée de motifs locaux et s’est coiffé d’un chapeau noir. Il est très élégant. Il emmène quelques-unes de nos épouses et elles reviennent bientôt en costume du coin et se mettent à danser au son de la musique. La maitresse de maison également ‘’folklorée’’ se joint à la troupe. Les filles semblent avoir dix-huit ans et elles sont joyeuses, ça se voit. Puis c’est l’échange des tenues de danseuses. Le deuxième groupe de femme va s’habiller et c’est la même joie, le même émerveillement. Et tout le monde danse, même les improbables. Le rythme a un peu de la danse bretonne et les pieds et les bras s’agitent comme dans un Andro. C’est la liesse générale. Une merveille de soirée. 

Et pour finir, Ginette offre une tournée de Génépi qui régale les papilles de tous. 

  

François 

 

 

 

18 Septembre 2023

 

Sous un soleil matinal, nous prenons le bus à 9h au départ de Botiza, direction Barsana, toujours dans le Maramures. Arrivons à 9h35 au monastère de Barsana.

Le monastère, très imposant, est un couvent et a été bâtit dans les années 90 (l’après communisme). Il se compose de plusieurs bâtiments plus ou moins imposants, en bois, assemblés sans aucun clou et se trouve dans un parc luxuriant.

Continuation des visites, après avoir longé la vallée de l’Iza, frontalière de l’Ukraine, traversé Campulung avec ses maisons en biais par rapport à la route, mais pas toutes dans le même sens.

Dans la foulée visite du cimetière joyeux, qui n'a de joyeux que le nom. Si ce n'est que toutes les stèles sont bleues et relate la vie du défun et les causes de sa mort , agrémenté de dessins naïfs. Il entoure une église orthodoxe elle aussi très colorée (toit et clocher en bleu et en vert).

Vient alors l’heure du repas chez l’habitant et les derniers étals alentour, le long de la rue, pour l’achat de derniers souvenirs.

Nous poursuivons en direction du mémorial des victimes du communisme et de la résistance à Sighetu Marmatiel, lieu de naissance d’Elie Wiesel, philosophe et écrivain d’origine Roumaine, prix Nobel de la paix en 1986. Visite qui fait froid dans le dos en visitant les cellules retraçant l’horreur vécue par les prisonniers. Visite qui se termine dans une cour où 18 silhouettes, nues, semblent avancer… et d’un homme, décapité, tendant son bras.

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour à Botiza, chez nos hôtes, pour le dernier apéritif du séjour…et le dernier diner de ce voyage.

Annie et François

 

 

 

 

 

 

Adressé à Andreï, l’organisateur du voyage lors de la dernière soirée.

 

Voici donc le terme de ces vingt-quatre jours qui nous aurons réuni pour découvrir la Roumanie et pour revoir un peu nos idées reçues de français moyens.

Un groupe de touristes, un club, ce n'est pas forcément un ensemble homogène. Ça se déplace plutôt comme une flottille d'embarcations qui ne rêvent, pour certaines d'entre elles que de suivre le navire amiral et, pour d'autres, que de s'émanciper un peu et de vivre ses propres expériences. Et c'est bien normal.

Mais, le soir venu, il faut rentrer au port.et il faut y rentrer tous. C'est pour cela qu'il y a toujours un capitaine, un leader, un chef d’orchestre.

Nous avons eu le nôtre. C'est Andrei.

Certes, il a plus du bouillant Olivier de Kersauson que du sérieux commandant incarné par Jean Rochefort dans le Crabe Tambour. Mais il fut un capitaine héroïque qui a mené son armada à sa destination, en lui offrant toute sa générosité, toute son amitié, tout son dévouement. Il a assumé son rôle avec force mais avec efficacité, avec ses convictions mais avec son sens des responsabilités. Si, parfois, sa présence a été un peu lourde, il ne faut pas oublier que c'était pour notre protection.

Pan Travel, c'est Andrei et Pan Travel s'est engagé auprès d'Autostar, pour l'accomplissement d'un voyage et pour la sécurité des participants. Et interrogeons-nous un peu.  Comment aurions-nous procédé à sa place ?

Ton challenge fut réussi Andrei. Jusque dans les moindres détails. Et le Club Autostar et nous même, les participants, te remercions bien sincèrement.

Nous retiendrons tous les merveilleux moments que tu nous as offert. Et seulement ceux-là.

Merci Andrei.

 

MULTUMESC ANDREI !

 

François  J

 

 

 

 

Début: 
Samedi, 26 Août, 2023 to Mardi, 19 Septembre, 2023