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UN PETIT TOUR EN HAUTE PROVENCE

Sortie organisée par

Ginette et Michel CLERGET

 

du 18 Juin au 2 Juillet 2014

 

Mercredi 18 juin 2014 :

Regroupement sur le parking de l'Alcazar situé dans les hauts de SISTERON.

Dans la foulée,  nos G.O. confirment les inscriptions et nous remettent les documents touristiques qui seront très utiles tout au long du périple.

Lorsque tous les camping-cars sont installés, nous avons notre première réunion d'information suivie, bien sûr, du pot d'accueil pour terminer cette journée.

Jeudi 19 juin 2014 :

première découverte de Sisteron.

A 485m. d’altitude, cette ville de 8000 h., coincée entre la Durance et le Buech, marque la limite entre le Dauphiné et la Provence, avec leurs différences de climat et de végétation, alpestres ou méditerranéens. En sortant du tunnel routier nous découvrons la cluse de la Durance et le rocher de la Baume au relief impressionnant ainsi que la Citadelle couronnant la ville.

Cette ville médiévale entourée de remparts comprenait 12 tours démolies au cours des guerres de religion.

Il en reste 5, sauvées et réhabilitées par Prosper Mérimée, dont la tour de la « médisance » où dit-on les gens se réunissaient pour bien sûr ne raconter que du bien de son voisin, et la tour de la porte Sauve par laquelle 1 millier de protestants réussirent à s’échapper.

Nous nous séparons en 2 groupes. Les plus vaillants montent à l’assaut de la citadelle :

Son origine est très ancienne car il existait déjà un édifice défensif au début de notre ère. Pour ce qui est visible aujourd'hui, le donjon et le chemin de ronde datent du 12ème siècle et N.D. du Château du 15ème. Pour mémoire, la Citadelle a été occupée par l'Armée Française jusqu'en 1928 avant d'être cédée à la Ville

 

 

Sisteron , la citadelle



 

 

 


Les autres parcourent les rues de la vieille ville et découvrent les « andrones », ruelles étroites et basses où les maisons se soutiennent par des arcs transversaux, et les « couverts » qui abritaient commerçants et artisans.

La cathédrale du 12ème siècle, aînée des grands édifices alpestres est appelée Notre Dame des Pommiers, parce qu’elle fut construite sur le « pomoerium » endroit qui devait rester vide à cause du tir des boulets de canons.

D’art roman elle se compose d’une nef  centrale et de deux  latérales. Le portique présente une alternance de pierres blanches et grises. Beaucoup de modifications ont  été  apportées au cours des siècles, en particulier le rajout de chapelles par des notables ou écclésiastiques. Les voûtes latérales se terminent par une grande coquille St Jacques, l’une en bois, l’autre en plâtre, richement décorées.

 

Après un bon repas au restaurant de la citadelle, nous visitons le musée «Terre et Temps » situé dans une ancienne chapelle.   Préoccupation de l’homme : maîtriser et mesurer le temps.

-        Une vitrine regroupe toutes sortes de calendriers lunaires, grégoriens, solaires ,chinois, musulmans.

-        La 2ème vitrine présente les sabliers, les horloges, les cadrans solaires. Une immense horloge hydraulique, arabe du 12ème siècle trône au milieu de la salle. Elle fonctionne avec 120litres d’eau déminéralisée. Il n’en existe que 3 reproductions au monde. A chaque heure les fenêtres s’ouvrent et 2 faucons crachent des boules en cuivre( 1 à 12) dans des pots. Des écritures arabes, des musiciens animent cette horloge. Malheureusement en panne nous n’avons eu qu’une démonstration partielle.

-        Le pendule de Foucault au-dessus d’un planisphère démontre par oscillation le phénomène de rotation de la terre.

-        Dans d’autres vitrines on montre comment l’homme a appris à dater et mesurer les temps géologiques en observant la croissance des êtres vivants (coupe transversale d’un arbre) ou les différentes couches de sédimentation. La désintégration des éléments radioactifs dont on connaît la vitesse permet aussi une datation de plus en plus précise.

Le musée abrite aussi une magnifique expo temporaire sur la pratique de la médecine au 19ème siècle : pots à saignées, à sangsue, à bouillons, seringues à clystère pour lavements intimes etc. Très riche collection d’ustensiles en étain.

 


 

Micheline L.

Gérard L.

Vendredi 20 juin 2014 :

 

Journée libre, sous le soleil, entre SISTERON et FORCALQUIER permettant les excursions suivantes :

  • les pénitents (rochers verticaux) du village DES MEES ;
  • le prieuré de GANAGOBIE situé au sommet d'un plateau dont l'accès se mérite (4 km de route très étroite...) avec visite de son église romane ;
  • le Signal de Lure à 1826 m d'altitude et son panorama à 360° .
  • les Mourres
  • la maison de l'affaire DOMINICI à LURS ;
  • etc...

Arrivée au camping Indigo à FORCALQUIER pour faire les pleins et les vides et/ou piquer une tête dans la piscine.

Samedi 21 juin 2014 :

Départ à 8h30 pour la visite guidée (par Dominique) de la ville.

Pour mémoire, FORCALQUIER est une sous-préfecture de 4700 habitants, longtemps grenier à blé des Alpes de Haute-Provence.

Au cours de notre pérégrination, nous avons découvert :

  • sur la Place de l'Hôtel de Ville, l'ancien couvent des Visitandines (venues pour soigner les malades lors des épidémies de peste) dont la Chapelle est actuellement un cinéma ;
  • la cathédrale Notre-Dame du Bourguet construite entre le 12ème et le 14ème siècle le long du rempart de la Vieille Ville ;
  • le couvent des Cordeliers construit entre le 11ème et le 13ème siècle et son cloître parfaitement restaurés (utilisé comme Pôle de formation) ;
  • la fontaine St Michel et sa fameuse statuette du « pète-en-gueule » ;
  • la citadelle dominée par La Chapelle N-D de Provence où nous découvrons sur 360° le bassin de FORCALQUIER entouré de la Montagne de Lure et de la Montagne du Luberon ;
  • le carillon de la Chapelle avec un concert d'une titulaire de l'instrument (merci Dominique) ;
  • la fontaine Jeanne d'Arc avec la statue éponyme.

A 11h30, changement de discipline puisque nous sommes invités à une dégustation (avec modération !) dans la distillerie Henri BARDOUIN.

Puis,  départ pour le Prieuré de SALAGON construit à l'emplacement d'une villa gallo-romaine devenue ensuite nécropole.

Là encore, notre guide se révèle impressionnante pour ses explications concernant l'histoire locale, l'église, le logis prieural, les expositions sur la lavande, les trois fers et les différents jardins (jardin des senteurs, jardin des simples et des plantes villageoises, jardin du village, jardin des temps modernes, jardin médiéval).

Puis en revenant à Forcalquier nous visitons son cimetiere qui est classé depuis 1946 pour son architecture paysagère unique.

Gérard .L.

Dimanche 22 Juin 2014

 

Aujourd’hui quartier libre. Nous aurions pu visiter la librairie de Banon ou le château médiéval et la rotonde de Simiane mais une impérieuse envie de nature nous entraîne à Rustrel vers le Colorado Provençal.

La découverte des demoiselles coiffées et des sculptures naturelles grès ocre se méritent et l’approche ne se fait pas sans peine ; 2 heures de marche dans la rocaille, sous un soleil sans indulgence.

Après un déjeuner réparateur, nous sommes rentrés au camping à Forcalquier avides de repos et de fraîcheur.

Lundi 23 Juin 2014

 

En route vers le domaine campagne « Les Truques » où nous sommes accueillis par le propriétaire Thierry  Baurain et son épouse Véronique.

La propriété est nichée au creux d’un vallon que nous escaladons par un sentier pierreux sous un soleil féroce. La troupe se fait troupeau en quête du moindre ombrage.

Thierry nous présente ses 120 hectares dont 20 cultivés se composant de 1100 chênes truffiers, d’oliviers et de culture de petit épeautre. La chaleur nous canalise vers un buffet garni de gâteaux, crèpes, pain (tous ces produits faits avec l’épeautre) et huile de la propriété et de salutaires rafraîchissements préparés par Véronique. Nous terminons la soirée par l’anniversaire de Robert qui ne manque pas de punch ! Le magnifique buffet réalisé par Jacqueline a été très apprécié. La caravane s’endort près du champ de sainfoin.

Mardi 24 Juin 2014

 

Direction Manosque avec la visite de l’Occitane, crée en 1976 par un étudiant visionnaire Olivier Beaussan. Entreprise artisanale qui, au départ, distribuait ses parfums de lavande avec un corbillard, elle emploie aujourd’hui près d’un millier de personnes.

Une centaine de scientifiques élaborent chaque année 250 nouvelles formules de crème et parfums.

La société s’implique dans le développement durable par une étroite collaboration avec les pays émergents qui lui fournissent les bases de ses productions.

Après un passage obligé par le magasin, nous rejoignons notre bivouac.


Sous le même soleil l’après midi, nous avons entamé  la découverte de Manosque. A deux pas de la Durance, cette cité provençale a vu sa population passer de 6000 habitants en 1960 à 25.000 aujourd’hui. La circulation est difficile, il faut dire que Manosque est  « pudique ».

Nous entrons dans la vieille ville par la porte Soubeyran. Il ne subsiste que 2 tours sur 4 jadis. Celle-ci date du 12ème siècle. Un peu plus loin, la place des observantins. Sur chaque place, une fontaine rafraîchit le voyageur.

Nous visitons l’église Notre Dame de Romigier et sa célèbre Vierge noire ainsi que son sarcophage autel. Après une brève incursion dans le dédale des petites rues du vieux Manosque, nous nous retrouvons devant la maison natale de Giono et face à la porte Saunerie. Elevée au 12ème siècle avec les remparts, elle fut reconstruite au 14ème .

Et voilà le musée Jean Giono, icône de Manosque, avec lui la veine provençale trouve toute sa force. Il évoque les vertus de sa terre natale à laquelle il était farouchement attaché. Chantre des vertus paysannes et des traditions, il devient après la Grande Guerre, à laquelle il participe, un ardent pacifiste.

La visite est trop brève car l’heure se fait tardive… dommage !

 

Jean Pierre Blanchet

Jeudi 26 juin 2014: Gréoux les Bains fait son marché !! Qui à pieds, le long du Verdon, qui en navette, nous voila tous partis au marché Provençal : les étals colorés débordent de fruits et légumes locaux, de vêtements et chapeaux de toutes sortes…il y a même des truffes !! Nous parcourons les rues pentues du village, bordées de boutiques et de terrasses avenantes.

L’après midi certains retournent visiter le château des Templiers et les thermes où l’unique source chaude (42°), débite 2,5 millions de litre d’eau sulfureuse dédié aux rhumatisants arthritiques et aux malades des voies respiratoires.

Certains jouent à la pétanque et d’autres partent randonner sous la houlette de l'ami Pierre qui connait parfaitement les lieux . Hélas le sentier pentu lui vaut une très mauvaise chute . Emmené à l'hopita,l il doit être opéré d'une double fracture . Mais la devise du club :" Toujours libre , jamais seus " prend là toute sa valeur ; son camping car et son fidèle compagnon sont pris en charge. Il est le centre de toutes les conversations et tout le monde attend les nouvelles .

 

Samedi 28 juin 2014 : Journée de voyage entre Gréoux les Bains et Moustiers Sainte Marie, ce n’est pas très loin, chacun prend son temps

On fait ses courses, on passe par le plateau de Valensole et ses magnifiques champs de lavandes, on passe par Riez et ses ruines Romaines, on passe par Sainte Croix du Verdon et le lac….Bref on s’occupe intelligemment !  et on se retrouve à Moustiers, sous une grande falaise jaune ocre, « plus beau village de France »..

 

Dimanche 29 juin 2014 :

   Une guide de Pays vient nous chercher au camping et nous montons à pieds vers le village adossé à la falaise calcaire. Tout de suite on est attiré par ce village de Moustiers (700 hbts), simple et fleuri dont la renommée vient de sa production de faïence fine et blanche depuis 3 siècles.

Nous parcourons les rues étroites en détaillant le clocher Lombard de l’église, les hautes maisons anciennes et leur rénovation, le lavoir, le quartier des artistes, le cours d’eau, qui sourd de la base de la falaise et traverse le village, offrant de jolis petits ponts et une vallée verdoyante…L’église romane surprenante avec la nef et le chœur qui ne sont pas dans le même axe….Elle est vraiment de travers !

Nous passons ensuite à la faïence, la spécialité de la ville : Un moine venu d’Italie aurait révélé à Pierre Clerissy, le secret de la faïence blanche; vers 1679, il produisit les premières faïences avec des scènes d’un bleu lumineux. Il eut beaucoup de chance, puisqu’à la même époque, le Roi Soleil exigea que toute vaisselle d’or et d’argent soit fondue pour renflouer les caisses de l’état…..Les grands de ce monde passèrent donc à la vaisselle de faïence !!!

La clientèle s’élargit, les techniques évoluèrent, en 1738, Joseph Olérys pratiqua la polychromie de grand feu avec des décors d’oiseaux et de fleurs. L’importante production locale partait à dos de mulets pour les foires du grand sud est.

Les frères Ferrat et Féraud introduisirent les décors en Chinoiserie. Au 18 ème siècle, 12 ateliers fonctionnaient à Moustiers, puis l’activité disparut en 1874.

E n 1927, un passionné journaliste de la région Marcel Provence, relança cet art, créa le musée de la faïence, puis le tourisme aidant, l’activité revint avec des créateurs.

Le musée, tout nouvellement rénové et ré-ouvert, nous offre une palette d’œuvres, par salle et par époque ; il y en a pour tous les goûts !!

 

L’après midi sera consacrée au repos ou à l’escalade de la falaise pour atteindre la Chapelle Notre Dame de Beauvoir précédemment appelée « N. D. d’Entreroches » la bien nommée ! Coincée entre 2 falaises surplombant le village elle fut l’objet de pèlerinages importants. Chaque 8 septembre on y célèbre la Messe de l’Aurore, à 5 h du matin. Accrochée, tout là haut entre les 2 falaises une étoile dorée donne à l’ensemble une image de crèche provençale ! 

Lundi 30 juin 2014 : Direction La Palud sur Verdon, on entre rapidement dans les gorges du Verdon, le belvédère de Galetas nous offre une vue sur l’imposante brèche de sortie du grand canyon, à droite le beau lac Sainte Croix et ses eaux bleu-vert émeraude.

En montant encore les belvédères de Mayreste et du col d’Ayen nous donnent une vue générale des gorges, que c’est impressionnant ce grand trou !

Le village de La Palud sur Verdon, bien étroit, nous accueille ainsi que son camping agréable. Il est convenu que nous ferions du covoiturage pour parcourir la route des Crêtes, partiellement à sens unique.

Alors là, gare au vertige !  Françoise en sait quelque chose ! 23 km de beautés naturelles époustouflantes, ponctuées par le vol des vautours majestueux ….C’est un régal !

Chaque belvédère nous apporte une vue différente, de 800 à 1300 m d’altitude nous pouvons juger de la profondeur des gorges, les falaises dorées nous éblouissent, nous distinguons par moment des portions du sentier Blanc- Martel qui passe en bas…Superbe ! D’autant qu’il y a peu de visiteurs et que nous pouvons stationner facilement.

 

Mardi 1 juillet 2014 : Nous devons rejoindre Aiguines, au sud ouest des gorges qu’il faut donc contourner. Françoise fera une autre route, ne pouvant vaincre sa peur !

Le fameux point sublime nous dévoile l’entrée du grand canyon, nous surplombons le Verdon de 180 m, il est dominé par le village de Rougon , c’est dans ce cadre qu’ont été réintroduit les vautours fauves. Nous bifurquons à Pont de Soleils pour passer au sud des gorges et nous en éloignons pour un petit passage dans les terres. Le village de Trigance offre son château médiéval installé à mi pente de la colline, mais il ne peut être visité, nous poursuivons donc jusqu’à Comps sur Artuby, ancienne seigneurie des Templiers et ses jolies chapelles construites tout en haut de la colline.

 

Nous retrouvons notre Verdon et ses gorges aux balcons de la Mescla, là, la rivière Artuby rejoint le Verdon., nous passons le grand pont sur l’Artuby, passons 2 tunnels et trouvons la falaise des Cavaliers haute de 300 m, en à pic total….C’est très impressionnant !   Une nouvelle grimpette à plus de 1200 m et nous descendons tranquillement vers notre camping à l’entrée d’Aiguines.

Belle journée, réalisée dans de très bonnes conditions de vues et de stationnement, nous avons eu de la chance,

Les touristes arriveront plus tard !

Le restaurant du camping nous sert notre dernier repas ensemble, nous dégustons une grande assiette originale de camembert chaud gratiné au miel et herbes de Provence accompagné de pommes de terre,  jambon cru et salade composée …..Je vous le recommande, c’est fameux !

Nous avons tous passé un superbe séjour en Haute Provence, nous pensons bien à Pierre ( blessé et hospitalisé depuis jeudi )  et lui souhaitons un bon rétablissement.

 MERCI à Ginette et Michel de nous avoir préparé ces belles vacances et a bientôt à tous.

 

Liliane

 

 

 

 

Début: 
Mercredi, 18 Juin, 2014 to Mercredi, 2 Juillet, 2014