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LA SARDAIGNE

 Septembre 2011

Jeudi1: Col du Montgenèvre. Ca y est, c’est parti, en point de mire «la Sardaigne». Cet après-midi, nos 20 C Cars sont là.

Du camping MICHELANGELO nous pouvons descendre en 15mn dans le centre de FLORENCE pour une journée libre de visites. Nous commençons par traverser le PONTE VECCHIO et ses fameuses bijouteries puis la place de la Signora et la Loge des Lanzi, le palazzo Vecchio. Sur la Plaza del Duomo: la cathédrale SANTA MARIA DEL FIORE, le campanile DI GIOTTO à plan carré en marbre blanc vert et rose, comme la cathédrale et le BAPTISTERE. La galerie des UFFIZI et ses 49 salles, une des collections d’art du monde la plus importante.

Nous avons testé nos premières pâtes italiennes dans un petit restaurant d’une ruelle baignée de soleil et les glaces d’une gélatéria réputée préparant les meilleurs granités . La chaleur est étouffante, retour au camping, douche, lavage, briefing et soirée à attendre dehors un peu de fraîcheur qui ne viendra pas

                                                      

                              

Dimanche 4 :

La chaleur est toujours présente le ciel est gris nous partons pour PISE. Garés à 800m des monuments nous partons munis de parapluies vers le CAMPO Del MIRACOLI. Visite du Baptistère de la cathédrale et pour certains de la tour penchée. Nous nous aventurons dans la ville et au-delà de l’ARNO nous découvrons une petite chapelle blanche, romano-gothique: Santa Maria della spina; puis la place Del Cavalieri, bordé de six palais magnifiques et d’une église de l’ordre de Malte.Retour à l’aire pour un briefing écourté par un orage attendu mais violent dont les averses vont nous bercer toute la nuit.

Lundi 5 :

Départ de l’aire à 6h pour le port de LIVORNO et l’embarquement sur le ferry de MOBY LINES. Traversée agréable, différents groupes de joueurs de cartes, adorateurs du soleil et du vent sur le pont. Déjeuner à la cafétéria du bord. Arrivée à OLBIA. Direction le camping de PALAU soit directement, soit en longeant la côte, visitant les caps et les golfes et les ruines nuragiques d’ARZACHENA. Briefing au bord de la mer, pimenté d’histoires, de chants, de musique et de danses.

Mardi 6 :

Excursion à bord du Delfino depuis le port de PALAU dans la matinée. Il fait très beau la mer est belle quoique ventée .Nous longeons l’ile San Stéphano puis nous suivons le chenal entre Isola Capréra et Isola Magdalena .En zodiac on nous dépose à la cala Santa Maria, plage de sable blanc et fin à l’eau turquoise. Ceux qui le souhaitent se baignent .Retour à bord pour un lunch de pâtes, moules et crevettes. Le bateau reprendra le même itinéraire pour rentrer au port à cause du fort vent d’ouest, juste pour apprécier un peu de roulis.Nous rejoignons le camping par le chemin côtier, soulés de vent, de soleil et la peau salée par les embruns.

         

Mercredi 7 :

Journée pour flâner et profiter de la plage, en fait un temps magnifique mais très venteux a rendu cette coupure idéale pour faire lessive (tout a séché très rapidement) et rangements.

Pour notre part nous sommes allés au cap d’Orso en vélo et cela valait la peine. Une promenade de santé, au cours de laquelle quelques côtes furent gravies à pied. Là haut après un accueil chaleureux et en Français par une garde et une guide charmantes, qui nous ont remis un petit guide lui aussi en français, nous avons pu admirer une vue magnifique sur tout l’archipel, nous avons pu approcher de près le fameux ours, c’est impressionnant. Entre les pattes de l’ours soufflait un vent si fort qu’il nous obligeait à nous tenir aux barrières. Nous n’y sommes pas restés très longtemps!

Le soir nous nous sommes retrouvés à plusieurs dans une pizzeria pour couronner cette belle journée.

Jeudi 8 :

Départ, dès le matin, du camping de Baia Saraceno à Palau pour nous diriger vers l’aire de Camper Punto Maragnani, 100km séparent ces deux points. Nous passons par Santa Térésa Gallura, pas de chance le jeudi est jour de marché, donc difficile de trouver une place de stationnement. LA ville sans grand intérêt, par contre la presque ile de Capo Testa vaut le détour : Roches découpées et point de vue sur la falaise de Bonifacio et les montagnes Corses, malheureusement dans la brume.

Direction Vignalo Mare, nous entrons dans une région un peu plus Montagneuse où petit à petit l’élevage laisse place à la vigne. De beaux surplombs nous laissent apercevoir une Méditerranée houleuse et d’un bleu soutenu. Arrivée à Vignalo Mare : plage superbe et calme, protégée par Punta di li Francési. Un chemin côtier nous amène à la tour Génoise qui domine la plage qui n’est malheureusement pas visitable en ce moment. Nous poursuivons notre chemin vers une chapelle blanchie qui s’avère être dédiée à St Silviero… balade sympa d’une heure.

Après un casse-croute dans le camping car nous reprenons la route vers Isola Rossa, avec sa tour génoise et ses rochers de granite Rose avec en arrière plan une Méditerranée d’un bleu profond venant mourir avec force écumes sur les rochers roses, le spectacle est grandiose. Après en avoir pris plein les yeux, en route vers l’Area Camper Punto Maragnani. Belle surprise à l’arrivée, cette aire est superbement située en surplomb de la plage, très beau point de vue.

Vendredi 9 :

De l’Area Camper Punto Maragnani 150km vers Platani. Visite de Castelsardo piton rocheux « petit Mont Saint Michel Méditerranéen » que domine une ancienne fortification doublée de remparts qui abrite un musée qui retrace la vie des autochtones, paniers et nasses tressés……. De jolies chapelles et une cathédrale « musée », des ruelles pittoresques de ton ocre bordées de petits commerces dans la basse ville, ajoutent un charme bien spécifique à ce village.

Nous passons par Stintino et ses salines, joli coup d’oeil sur son port et la Méditerranée. A Capo Falcone, impossible de se garer, dommage le village méritait un arrêt prolongé. L’apothéose de la journée fût la route panoramique menant à Capo Caccia, c’est à vous couper le souffle. Malheureusement trois cars de tourisme, nous ont délogés du parking et obligés à redescendre. Arrivés, nous trouvons l’Area Camper Platini, une très belle aire, cela est de bon augure puisque nous devons y passer 3 nuits.

                                     

Samedi 10 :

La journée est consacrée à la visite (en car) de SASSARI deuxième ville importante de Sardaigne. Le parcours nous conduit vers : - Le Museo Nationale Sanna. Ce dernier conserve une vaste collection archéologique (principal intérêt) ainsi qu’une section ethnologique dédiée à l’art traditionnel Sarde, - La Piazza Italia. Sur près d’un hectare, la place est encerclée par des bâtiments du XIXème siècle dont le Palazzo Della Provincia (siège du gouvernement provincial) ; le Palazzo Giordano (qui abrite une banque actuellement). La statue du Roi Emmanuel II domine la place, - La Piazza Castello où siège la légendaire «Brigade des diables rouges » unité militaire la plus respectée d’Italie, - La Corso Vittorio Emmanuel II et ses quelques vestiges de l’âge d’or du XIII ème siècle notamment « le Teatro civico », - La fontaine di Rosello. Cet élégant édifice en marbre de forme cubique fut longtemps un élément essentiel dans la distribution de l’eau pour SASSARI et pour Porto Torres, - Le Duomo di San Nicolas s’élève au-dessus des rues du centre médiéval. Le plus frappant en est la belle façade baroque du XVIII iéme siècle. A l’intérieur la cathédrale a gardé son habillage gothique d’origine.

A l’issue de cette approche de la ville nous avons tous apprécié le repas servi dans un petit restaurant Sarde. Le menu était composé d’une entrée de pâtes garnies de sauce tomate, saucisson et de fromage de brebis ; suivie d’un assortiment de viande de cheval, d’âne et de porc, le tout accompagné d’une salade (concombre, carotte, tomate). Café expresso et pâtisserie (raisin + amande + miel) ont mis fin à cette première expérience culinaire Sarde.

Dimanche 11 :

Le matin nous partons en car pour ALGHERO. Arrivés au port nous embarquons pour effectuer la visite de la "Grotte de Neptune". Après une traversée de 30’, on l’aborde par le lac Alarmera qui serait avec ses 100m de long l’un des plus grands lacs salés d’Europe. Ensuite au fil de la galerie, c’est un festival de concrétions, stalactites et stalagmites. Un moment fort, est la vue d’une imposante colonne faisant 12m de haut et 30m de circonférence. On peut dire que la grotte mérite le détour et est digne d’intérêt. N’oublions pas que : "nous avons les mêmes à la maison…….."

                                               

Au retour, et après s’être substantés, nous avons tout loisir de découvrir la ville close en se baladant sur les remparts ou en parcourant les petites ruelles pleines de boutiques. Dommage, l’heure à laquelle nous flânons, l’animation est quasiment inexistante. Un petit détour vers la Duomo Santa Maria : chaire en marqueterie de marbre, maître autel du XVIIIème siècle en polychrome, précédé d’un imposant escalier lui aussi en marbre et l’autel en argent en imposent.

                        

Lundi 12 :

Nous partîmes ce matin-là avec plein d’entrain pour nous rendre sur la route des églises romanes, certains suivant scrupuleusement le carnet de route de Paul, d’autres suivant les conseils de Paul de la veille au soir !!

Peu importe, nous nous sommes rejoints pour la plupart devant cette magnifique église de « SS Trinita di Sarcogia » avec ses pierres de calcaire clair et de lave basaltique foncée puis « San Michele di Salvenero » et avons atteint l’église de « San Antioco di Bisarcio » en moellons de trachyte rouge et noire et bâtie sur son éperon rocheux ; et , en revenant à Ardara la cathédrale « Santa maria Del regno » de basalte noir renfermant un superbe retable du XVIème siècle.

Sur la route vers la côte, certains sont passés voir l’église de « San Pietro di Torres » puis le site Nuragique de « Santu Antine » magnifique forteresse très surprenante en pierre empilées sur 17m de haut. D’autres préférèrent se rendre directement à la ville de Bosa aux maisons multicolores bâties au flan d’une colline, surmontée d’un imposant château. La route pour arriver au lieu de camping fut très agréable et nous a permis de traverser plusieurs villes et villages fort pittoresques..

Mardi 13 :

Nous voilà partis en car pour aller visiter le massif de la « Giera » accompagnés d’un minibus avec des charmantes stagiaires en tourisme + 2 couples, notre car ne suffisant pas pour le nombre de participants. La grimpette en montagne est rude et nous arrivons à un parking, départ d’une longue promenade vers un lac et la vue d’éventuels chevaux miniatures sauvages. Cette longue balade aller et retour a été agrémentée d’une permanente explication technique, géologique et historique par notre guide « Ignatio » qui n’est autre que le patron du camping de Nurapolis où nous résidons. Nous avons appris beaucoup de choses concernant la vie des ancêtres de la Sardaigne et les efforts d’aujourd’hui pour préserver ces vestiges uniques.

Ensuite un pique-nique de très très haut niveau culinaire nous a été servi à l’ombre des chênes lièges et verts, rien n’y manquait et ce fut un véritable plaisir.

Dans l’après- midi nous avons visité le monument Nuragique le plus important de Sardaigne : le site de « Su Nutraxi » impressionnant par sa taille et l’organisation de cette construction datant de 1500 ans avant JC. Nous sommes rentrés au camping en visitant le village de Barumini de type mexicain avec son église souterraine ensuite nous nous sommes arrêtés dans la ville de Oristano pour visiter la basilique de « Santa Gusta »

          

Mercredi 14 :

Cette journée commencée en car (animée par Ignatio) nous a amenés dans la péninsule de Sinis ou nous avons découvert les sables fossilisés et ensuite la plage de granite blanc unique d’« Is Arrutas » ou nous sommes baignés dans une eau limpide à 24.7°…Un régal puis nous avons rejoint le restaurant ou nous avons encore très bien mangé.

Après le repas nous avons visité le haut lieu de « Tharos » port phénicien et romain, visite commentée par Barbara, une des jeunes stagiaires qui nous accompagnaient depuis la veille, elle parlait un français parfait et avait une très grande connaissance des termes techniques de l’archéologie. Ensuite nous avons visité le centre historique d’Oristano et pour finir une cave vinicole où nous avons eu droit à un commentaire sur la vinification et la conservation du vin puis nous avons gouté les vins locaux dont le fameux Vernacchia (vin blanc de grande garde assimilable au vin jaune de notre Jura). Quelques-uns d’entre nous sont repartis chargés…de bouteilles.

                                      

La cerise sur le gâteau a été la soirée sarde au restaurant du camping ou nous avons, après un repas typique et de très bon goût, pu admirer les groupes folkloriques sardes et certains se sont fait remarquer par leurs aptitudes à assimiler ces danses comportant des mouvements extrêmement rapides des pieds.

 

                                   

 

 

Jeudi 15 :

Nous voilà déjà à la moitié du voyage. Aujourd’hui il y a 230 Km du camping de Narapolis à Porto Pino. La route est pittoresque : Beaucoup s’étaient arrêtés à Oristano dans un une grande galerie marchande pour y faire les différents pleins. Ensuite la plaine de polders où les plus matinaux ont pu visiter l’église tyrolienne d’Area, construite à l’initiative de Mussolini en l’honneur du grand dictateur : Hitler. Nous continuons ensuite vers Terralba et Guspini où commence la magnifique route de montagne d’où l’on aperçoit plusieurs ruines de mines de fer, de plomb, de zinc et d’argent abandonnées. A Arbus, se tient le musée de la coutellerie Sarde. Ensuite, ceux qui ont pris le temps, ont admiré, Monecechio, la ville des mines. Nous pouvions visiter Iglésias et sa cathédrale, ses plages, ses musées et ses mines .Nous poursuivons vers Sant’Antico, mignon village où nous nous sommes baignés avant d’arriver à Porto Pino, la pointe sud ouest de la Sardaigne.

       

La journée fut parsemée d’aventures, l’un a accroché le dessus de son CC. L’autre s’est fait piquer par une méchante guêpe, puis quelques voyants oranges ou rouges se sont allumés pour égayer le parcours de nos camping-caristes. Pour l’un c’était tout simplement une porte mal fermée pour d’autre, dont votre narrateur de ce jour, le voyant d’injection Gasoil. Au plein du matin, dans une station Esso, nous avons du avoir un fond de cuve et de l’eau dans le réservoir. Nos moteurs n’aiment pas trop cela. Après recherche de concessionnaires changement du filtre puis le lendemain vidange nous sommes enfin repartis tranquilles.

VENDREDI 16 :

Une matinée de repos à PORTO PINO qu’une majorité a apprécié. Un bain agréable dans une mer d’huile avoisinant les 27°. Puis deux circuits proposés soit par la montagne soit par la côte. Les 50 km que nous devions effectuer étaient paradisiaques, une route en corniche à chaque virage les yeux pas assez grands pour tout voir. Le soir il manquait un camping car « une panne » notre secrétaire avait de l’eau dans le gasoil, mais le soir il n’a pas du en mettre dans l’ OUZO !!!!

SAMEDI 17 :

Départ du camping en car à 8h30 pour la visite de CAGLIARI : Le plus grand port et la plus grande ville de l’île. En arrivant nous apercevons une belle colonie de flamants roses. Un arrêt sur un belvédère avec vue d’un côté sur les anciens marais salants et de l’autre sur la ville.

Un peu de temps pour déambuler dans le centre historique entouré de remparts « LE RIONE CASTELLO ». Nous entrons dans la cathédrale SANTO MARIA où l’on retrouve comme à SASSARI beaucoup de marbre genre marqueterie de différentes couleurs d’un style baroque. A l’entrée deux chaires dépeignant les épisodes de la vie du christ réalisées par le sculpteur GUGLIELMO pour la cathédrale de PISE et offerte à CAGLIARI. Avec plaisir nous assistons à une chorale lors d’un mariage dans cet édifice. Nous arrivons à la torre « DELL’ ELEFANTE » : après l’ascension de 119 marches, vaste point de vue sur la ville avec quelques toits d’églises vernissées.

Nous nous retrouvons à 13 h au restaurant le « CRISPINO » pour un repas très copieux et vin à volonté, nous avons juste le temps de rejoindre notre bus à 16 h.

Briefing animé par notre ami René en tenue de bigoudène et chanson de circonstance. Nous terminons notre soirée en fêtant les anniversaires de christian et de Marithé.

DIMANCHE 18 :

Une journée assez calme avec uniquement 100 km. Pour certains quelques emplettes en traversant CAGLIARI, ensuite nous longeons la côte. Que de circulation! Les Sardes profitent du week-end pour s’évader sur les plages du golfe. Pause pique nique et sieste, puisque le camping ne nous réceptionne qu’à 15h30. Accueil chaleureux des propriétaires avec explications pour les jours à venir. Repas au restaurant, comme d’habitude très copieux et surtout avec un dessert « un tiramisu ».

Lundi 19 :

Nous nous retrouvons à la salle de restaurant du camping pour entendre les recettes Sardes de Mariangela (mère de Patrizia, la responsable du camping), traduites par Valeria, notre guide . Il s’agit de recettes simples pouvant être réalisées dans nos camping-cars. Un toast local nous est servi : Sur un morceau de pain (pain Sarde très fin, se présentant un peu comme une de nos crêpes, mais raide), on place une tranche de Poutargue( bottarga en sarde) (œufs de poisson, le plus souvent de mulet = caviar Sarde !!), une goutte d’huile d’olive et on déguste !!! Original, mais bon ! Une recette du centre de l’île propose de superposer plusieurs de ces toasts trempés dans du bouillon, en y ajoutant un œuf poché sur le dessus….

Plusieurs autres recettes suivent, la sauce de base est toujours plus ou moins identique : Dans une poêle, un peu d’huile d’olive + de l’ail haché + des dés de tomates épluchés + du persil, du basilic taillés menu, un peu de piment en poudre (peperucino), parfois de la Poutargue en poudre pour accompagner les spaghettis cuits al dente à part, on mélange le tout, on place dans les assiettes, on parsème de Poutargue en poudre……C’est très bon ! Cette sauce de base peut servir à y cuire du poisson en morceaux ou des moules. Pour le poisson, il suffit d’ajouter un peu d’eau, puis à la fin, de retirer le poisson pour faire bouillir la sauce avec un peu de vinaigre de vin et une cuillerée de farine. On nappe le poisson avec cette sauce.

Pour les moules, on remplace les tomates par de la sauce tomate, on verse les moules dans la sauce jusqu’à leur ouverture et on sert.

Les Sardes ont beaucoup de chance, la mer et les rivières sont propres et il est habituel de passer le poisson sous l’eau et de le mettre à griller sans le vider…..Il est conseillé de passer le poisson dans le sel afin de réduire les conséquences de la pollution.

Ensuite, toute la famille participe, sous nos yeux à l’élaboration de la liqueur de Myrthe ou MIRTO. Ce fruit est produit par un arbuste sauvage, très présent sur l’île. Le fruit se présente comme notre myrtille en un peu plus petit, il se cueille, à la main en décembre.

La liqueur se fabrique selon les doses suivantes : 600g de fruits placés durant 4 semaines, dans un litre d’alcool à 90°. On égoutte, on passe au pressoir en écrasant la pulpe mais PAS le grain…C’est tout l’art ! On ajoute un sirop composé d’un litre d’eau + 400g de sucre = la liqueur !!! On boit……et après on chante avec Silvio …. Tralaladero….. !!!!

Le soir de ce même jour, nous nous retrouvons dans la même salle pour partager un succulent repas typique, accompagnés d’un sommelier nous découvrons les secrets de chacun des vins servis avec chaque plat…….La classe !!!!Vraiment… Entre la salade de poulpe en tranches, les pâtes à la Poutargue, l’espadon et le gâteau aux pommes et aux noix nous dégustons avec délice les « Vermentino », « Bovale », « Moscato »……..Quelle belle et bonne soirée….

Nous parvenons à obtenir de la jeune chef du restaurant, la recette du bon gâteau….

Cuisson 50 à 60 minutes, thermostat : 180° : 300g de farine, 300g de pommes épluchées et râpées, 100g de noix en morceaux, 1 cuillerée et demi de cannelle en poudre, 1 cuillerée et demi de gingembre, 1 sachet de levure en poudre, 1 demie cuillerée de bicarbonate, 250g de beurre, 270g de sucre, 2 gros œufs, 2 sachets de vanilline. On mélange le tout, on cuit. Ce gâteau était servi en gros dés posés sur une sorte de crème anglaise.

Mardi 20 :

Après une bonne nuit, nous partons en car avec notre guide Valèria, pour visiter cette région du Sarrabus, située au sud-est de l’île et composée de plateaux et monts rocheux, riche et variée, surtout agricole (vignes, orangers, élevage de moutons..). Avant 1900, les territoires proches de la mer étaient très marécageux et sales, provoquant la malaria ils étaient fuis par l’homme. Le gouvernement a fait assainir les terres, ainsi celles-ci ont pu recevoir diverses populations qui ont fait prospérer la région. Nous arrivons à une lagune formée par l’arrivée du fleuve Flumendosa et la mer. A cet endroit on a créé des viviers ou pièges à poissons de mer : La marée (environ 20cm / 2 fois par jour) dépose des végétaux et planctons et lorsqu’elle descend, les poissons remontent à contre courant pour se nourrir. Ils sont piégés dans des bassins dont on ferme les sorties. Cette activité naturelle a été créée pour fournir du travail à l’un des membres de 18 familles. Ce sont + ou – 600kg de poissons à l’hectare (sur 200 ha) qui sont ainsi collectés entre mai et janvier ; les autres mois sont consacrés à l’élevage de moules à un autre endroit. L’intérêt social et la protection du site sont manifestes. Le poisson le plus recueilli est le mulet, dont on extrait les œufs fournissant la fameuse Poutargue, très utilisée dans la cuisine Sarde. (150 euros le kilo).

 

Tous très studieux, nous repartons pour visiter la capitale du Sarrabus, la ville de Muravera, environ 5000 hts. Nous y visiterons le musée Dona Francesca Sana SULIS, entre 1700 ET 1800 cette femme a introduit ici la culture du ver à soie et la création de tissus, en faisant venir des femmes Piémontaises habituées à ce travail. Nous découvrons des mannequins portant les costumes de mariage de Muravera : Jupe en soie, tablier, corselet en soie, veste, foulard blanc brodé sur fichu rouge, bijoux de corail pour la femme. Guêtres noires en laine de mouton, pantalon blanc, jupette et jaquette noire, chemise décorée, chapeau, bijoux argent filigranés, boutons ronds avec un point de couleur représentant la raison pour l’homme. Le tout magnifiquement coloré et brodé. Dans ce même musée nous visitons une exposition de vêtements actuels, crées par de jeunes stylistes s’inspirant d’anciennes techniques et anciens tissus locaux. Certaines pièces sont magnifiques.

Nous traversons le village à pied pour nous rendre à une maison très ancienne, ayant appartenu sans doute à une riche famille paysanne, construite selon le style romain. Les pièces de la maison s’organisent autour d’une cour où se déroulaient les travaux agricoles. Dans cette maison, une jeune femme fait revivre la confection de chandelles comme autrefois, avec de la cire d’abeilles. Dans une petite cuve chauffée, la cire reste liquide. Au dessus de cette cuve elle suspend horizontalement une planche ronde, autour de laquelle elle fixe des fils de coton qui formeront la mèche de la chandelle et à l’aide d’une louche elle fait couler de la cire sur ces mèches, la cire se fige à chaque arrosage… (1 heure et demie pour 18 cierges).

A la fin, chaque cierge est roulé entre une plaque de marbre et une planche pour le rendre droit et régulier. Les différentes nuances de jaune pâle sont données par les fleurs sur lesquelles butinent les abeilles.

Affamés, nous reprenons le car pour aller déjeuner en bord de mer. Nous y dégustons un excellent et copieux repas Sarde composé de produits de la mer, suivi du café et pousse café local !!!!! On mange vraiment bien dans ce pays…..

Repus et contents, nous partons à la campagne afin d’apprendre à cueillir les figues de barbarie, ce fruit épineux poussant au bout des feuilles de ce que noue appelons, nous, des cactus…..Ici les cactus sont si grands et fournis qu’ils forment les haies délimitant les champs !!! Donc, ce fruit est utilisé cru, en liqueur ou en sorbet ; il est bourré de vitamines. Il est conseillé de le cueillir en septembre après les premières pluies qui auront ôté beaucoup d’épines. On se munit d’une « Canuga » : long manche de bambou, dont l’une des extrémités est fendue en 3, sur 20cm environ ; dans cette fente on introduit un bouchon afin d’en élargir l’ouverture, on ficelle pour tenir le bouchon….L’outil est prêt !!! Avec ce manche, on va chercher la figue que l’on place dans les 3 doigts, on tourne pour casser son pédoncule et on la ramène, on la pose par terre sans y toucher…..Simple ?? Après avoir cueilli plusieurs fruits posés par terre, on les balaie avec un branchage pour ôter le maximum d’épines, puis avec des gants on les dépose dans un panier.

 

De retour au camping, nous apprenons à enlever la peau du fruit : On coupe les 2 bouts, on pratique une incision, en longueur sur la peau restante, on tire et on déroule, le fruit apparaît…On déguste….Mais c’est quand même plein de pépins !!!!

Le briefing du soir se fait en présence de Patrizia, de sa petite fille Gaïa et de ses parents, l’ambiance est très gaie….Nous avons beaucoup apprécié l’atmosphère joyeuse et conviviale de ce camping.

Mercredi 21 :

Nous changeons de campement. Selon les conseils de Patrizia, nous parcourons les petites routes de campagne pour nous approvisionner en pain, pâtisseries, vins, fromages…..Nous avons de quoi faire les gourmands !!! Chacun choisit sa route pour rejoindre Lido Orri, proche de la ville de Tortoli ; que ce soit par la montagne ou par la campagne, les paysages sont superbes.

Nous arrivons assez tôt pour prendre un bain dans une mer un peu houleuse….Mais qu’elle est bonne !! Le briefing arrosé nous réunit pour partager nos découvertes de la journée.

Jeudi 22 :

Encouragés par ceux qui l'ont fait la veille, plusieurs Campings cars vont attaquer les zig et les zag ou inversement (comme dirait un certain vénérable), du massif de l'Ogliastria . Les plus hauts sommets de l'île se trouvent dans ce massif, ainsi que la seule station de ski. Nous allons traverser des espaces sauvages, relativement protégés du tourisme. Les hautes montagnes rocheuses sont composées de schiste, basalte ou granite. Le maquis est présent partout. C’est un paysage désert et reposant (sauf pour les biceps de nos conducteurs préférés). Lanusei, capitale historique de l'Ogliastria offre un splendide panorama sur la mer. Pour la traverser en c-car c'est moins agréable. Les sardes ne doivent pas avoir le même sens du stationnement que nous! Nous le remarquons dans beaucoup de villages avec quelques frayeurs!

Gairo sant’Elena, qui fut enfouie dans une coulée de boue, garde ses murs éventrés à flanc de colline. lassai, Seui, Gadoni, Aritzo, tous ces villages nichés en altitude, nous surprennent par leur importance! Quelle est l'activité économique de cette région? Question à poser demain à notre guide. Magnifique circuit qui se termine par une vue plongeante sur la baie de Tortoli avec toujours ces incroyables couleurs du bleu profond au turquoise.

Vendredi 23 :

                                             

Nous quittons « Cigno Blanco » et après un petit crochet vers Arbatax pour admirer les fameuses Roches Rouges, nous attaquons les montagnes du Supramonte. Paysages grandioses, infrastructures routières remarquables. Des plateaux, où vivent des troupeaux de vaches, moutons, chèvres et cochons noirs qui ne craignent pas de s'aventurer sur la route. Notre premier arrêt : Orgosolo, dans la vaste contrée de la Barbagia. Cette contrée de part sa situation géographique n’a jamais été vraiment soumise aux envahisseurs. La population est restée longtemps hermétique à la civilisation et de ce fait a gardé ses coutumes ancestrales: nous le verrons au musée de Nuoro. Orgosolo est le village le plus représentatif de la Barbagia, connue autrefois comme la patrie du banditisme, véritable musée en plein air, les murs recouverts de fresques colorées, expriment les idées politiques de la région. Ces fresques dénoncent les injustices sociales dans le monde entier, le colonialisme et l'absurdité des guerres.

Au musée de Nuoro nous attend notre guide passionnée et passionnante. Nous commençons par l'histoire du costume sarde, très riche en broderies et bijoux. Les différences de coupe et couleurs indiquaient le village d'origine et la situation sociale : richesse, célibat, veuvage etc. Puis nous abordons la tradition ancestrale, inspirée du culte à Dyionisos. Les Mathumones masques impressionnants avec les attributs du dieu, mi -homme mi -animal, épaules recouvertes de poils, 12 sonnailles sur le dos (chiffre symbolique) représentant les bacchantes. Ils défilent dans les rues le jour du carnaval et représentent le côté obscur et sauvage qu'il faut combattre. Il nous a semblé reconnaître des visages familiers, nos ancêtres peut-être?

Splendide collection de bijoux, d'instruments de musique et d'objets du culte, musée très riche!

Visite ensuite à la maison natale de la très célèbre Grazia Deledda prix Nobel de littérature en 1926. Nuoro est très fière de ses grands hommes, en particulier Gian Pitro Chironi, juriste, sénateur de Turin dont les écrits sont consultés aux USA. Et notre guide finira par cette belle phrase: « Malgré la violence et la pauvreté de cette région nous avons su garder l'élégance de l'âme »..

Samedi 24 :

Embarquement à Porto San paolo avec une guide française mariée à un sarde et ravie de retrouver des compatriotes. Nous allons à l'île de Tavolara. Cette île désignée par Grazia Deledda comme « un petit mont sauvage » est longue de 6 Km et large de 500 m. Sa silhouette caractéristique en calcaire blanc est dominée par un pic d'une hauteur de 500m. La légende veut que Dante se soit inspiré de sa forme pointue pour dessiner la haute montagne du Purgatoire. Une partie de l'île non accessible est devenue une base de l’OTAN. Grottes, bancs marins avec de nombreuses espèces de poissons, plage fossile à 6m de profondeur, en font un petit paradis. Belle traversée parmi les rochers sculptés par la mer. Un aventurier génois Giuseppe Bertoleoni s'était proclamé souverain de l'île. En 1836 le roi Carlo Alberto de Savoie reconnut officiellement son fils comme roi de Tavolara. A Buckingham Palace on peut voir la photo de cette famille parmi les familles royales. Tavolara étant le plus petit royaume du monde.

Dimanche 25 :

Nos organisateurs nous accordent enfin une journée de repos et nous proposent d’en profiter au camping, à la plage ou d’aller visiter Olbia. Pour beaucoup c’est farniente et comme c’est notre tour de rédiger le compte rendu, pas grand-chose à écrire aujourd’hui. Les parties de boules animées de l’après midi ont été interrompues par la pluie, mais à l’heure du briefing, comme d’habitude il fait beau, ouf…. Les dieux sont avec nous.

Lundi 26 :

Nous traversons l’ile d’Est en Ouest. Paul et Liliane, nos charmants GO nous proposent deux possibilités : Soit vous vous arrêtez avant Olbia pour le ravitaillement à Auchan, soit vous continuez. Si vous faîtes les courses à Auchan, aucune difficulté, sinon 2 possibilités : Soit vous prenez la route rouge, soit vous prenez la route jaune. Si vous prenez la route rouge, aucune difficulté, mais si vous prenez la route jaune, 2 possibilités : Soit vous visitez Tempio Pausania, soit vous poursuivez votre route. Si vous vous visitez, aucune difficulté, mais si vous continuez 2 possibilités : Soit vous allez directement à Maragnani, soit vous flânez. Si vous allez à Maragnani, aucune difficulté, si vous flânez 2 possibilités : Soit vous faites des achats à Castelsardo, soit vous allez vous baignez dans cette belle mer claire et chaude…MAIS que vous preniez un bain ou que vous fassiez vos courses à CASTELSARDO, SOYEZ à l’heure pour l’APERO.

 

Parlons quand même un peu de TEMPIO PAUSANIA, c’est l’ancienne capitale de la GALLURA. La vieille ville est un peu austère, les ruelles sont pavées de gros blocs de pierre et les maisons sont aussi en granit gris. On peut visiter la cathédrale San Pietro du 15° siècle et l’Oratorio Del Rosario.Cette cité est le centre de production du liège et du tissage des tapis, c’est aussi une station thermale réputée.

Surprise, pour notre dernière soirée en Sardaigne, ce soir l’apéro est dinatoire, on sort les tables et on déguste une assiette de charcuterie « sarde » et fromage « sarde », suivie d’un gâteau « sarde », et bien sûr le tout arrosé de vin « sarde ». On pousse la chansonnette à la lueur des bougies avec la mer en toile de fond et l’on remercie Paul et Liliane pour l’organisation de ce superbe voyage.

Mardi 27 :

Nous avons rendez-vous à 12 h 30 à Porto-Torrès pour l’embarquement, il n’y a pas beaucoup de voitures sur le quai, mais Paul semble avoir des difficultés pour nos billets, résultat, les plaques minéralogiques de nos véhicules ne correspondent pas avec les propriétaires, mais ½ h avant le départ du bateau tout le monde embarque.

Nous quittons à regret la Sardaigne.

 

Mercredi 28 :

De Propriano à Solenzara : départ du camping d’Olmeto où nous avons passé la nuit. Nous faisons un arrêt à Sainte Lucie de Tallano, le plus beau village de l’Alta Rocca, sur sa place bordée de platanes, une fontaine centenaire, un monument aux morts dont le socle est fait en diorite orbiculaire : pierre grisâtre ornée de cercles légèrement colorés qui évoquent des yeux. En face l’Eglise paroissiale du XVII e siècle où nous trouvons la statue de Sainte Lucie protectrice des yeux. Nous quittons Sainte Lucie de Tallano pour les aiguilles de Bavella, au col de Bavella à 1218m, entre les pins laricio apparaissent les aiguilles rocheuses fines et élancées de couleur ocre. A partir de notre Dame des Neiges une randonnée de 2 heures pour admirer U Cumpuleddu (le trou de la bombe).

Nous reprenons la route pour le camping « Les Côtes de Nacre » à Solenzara.

 

Jeudi 29 :

De Solenzara à Bastia : Nous passons par Aléria, les gorges de Tavignano, après un arrêt au pont génois et à la chapelle San Giovanni nous faisons une halte à Corte, capitale historique, ville d’altitude protégée par des gorges profondes de hautes montagnes. Ses maisons en schiste sont très hautes et serrées les unes contre les autres, ses ruelles pavées et tortueuses ses escaliers pentus. La ville haute avec la citadelle fortifiée, la ville basse très commerciale. On peu voir la place Paoli avec la statue en bronze du Général Pascal Paoli, la place du poilu, le belvédère qui se dresse sur son promontoire à 100m au dessus du Tavignano. Un peu plus loin se trouve la maison natale de Joseph Bonaparte né en 1768, frère de Napoléon Ier. Nous poursuivons notre route vers la cité antique Mariana à l’embouchure du Golo et jouxtant l’Eglise de la Canonica, au milieu de ce site nous pouvons admirer un énorme pin parasol.

Nous arrivons à la dernière étape de notre voyage le camping San Damiano. .

                       

Vendredi 30 :

Fin du voyage : départ du camping San Damiano à 6h20 pour un embarquement à Bastia à 8h15. Matinée où chacun occupe le temps à sa convenance, puis à 11h repas pris en commun au self du bateau.

Après avoir échangé adresses, n° de tél et autre nous nous séparons pour rejoindre nos camping-cars, le débarquement se fait à 13h30 et chacun reprend sa route.

 

 

 

Je profite, du fait d’avoir récolté l’ensemble de ces comptes rendus,

pour remercier, au nom de tous :

- D’une part, très chaleureusement Paul et Liliane pour le magnifique travail qu’ils ont fait pour préparer ce voyage qui s’est passé, sans anicroche, grâce à leur organisation, dans une ambiance très conviviale, décontractée, des plus agréables et qui a permis à chacun de faire un superbe voyage et de vivre cette expérience comme un temps très fort.

- Et d’autre part, ceux qui ont accepté de rédiger ces comptes rendus quotidiens et ceux qui ont envoyé leurs photos.

- Enfin de la bonne volonté et la bonne humeur de tous qui ont contribué à la bonne réussite de ce voyage.

Christian DORLODOT

 

 

Début: 
Lundi, 29 Août, 2011 to Vendredi, 30 Septembre, 2011