De la Côte d’Albâtre à la Baie de Somme

Mardi 31 mai 2016

 A notre arrivée au camping du Phare à Honfleur, il pleut,

nous commençons les vacances par sortir les plaques de

désenlisement, mais nous sommes accueillis chaleureusement

par Marc.La pluie s'est arrêtée à au moment du pot d'accueil,

Marc ne nous a pas dit combien de cierges il avait brûlé pour faire

cesser la pluie !..

Mercredi 1er juin

            Visite d'Honfleur (8500 habitants) c'est un port de pêche, de commerce et de plaisance sur l'estuaire de la Seine.

            Avec Karine, notre guide, nous parcourrons à pied les rues et ruelles de la vieille ville à la découverte de ses maisons à pans de bois.  Nous découvrons :

             un lavoir remis en état. Il en existe encore 5 ou 6 dans la ville et même une lavandière qui continue à montrer son savoir-faire !

            L'Eglise St Léonard  en pierre de Caen elle date de la fin du 15ème siècle, le portail est surmonté d'un clocher octogonal de 1760.

             Le jardin du tripot  où exerçaient autrefois les tanneurs on y voit encore les bacs de teinture et les cours d'eau nécessaires au métier. Dans ce quartier les hommes jouaient au tripot, ancien jeu de paume, ensuite se retrouvaient dans une maison attenante pour boire un coup et des femmes légères venaient les rejoindre pour quoi faire ? Devinez d’où vient le mot tripoter!..  

            Le grenier à sel, par chance il est ouvert. Comme son nom l'indique il servait à entreposer le sel utile à la conservation du poisson. Il  est surmonté d'une magnifique charpente en bois de chêne et châtaignier.

            Nous arpentons le vieux bassin entouré de quais pittoresques bordés de restaurants (il y en à 140 !! en ville) avec des maisons très étroites et hautes de 2 à 7 étages. Nous traversons le quartier Ste Catherine, autrefois faubourg de la ville,

L'Eglise Ste Catherine du 15ème siècle est  entièrement en bois à l'exception des fondations. Son clocher également en bois est isolé de l'Eglise.

            La visite terminée, nous nous retrouvons au restaurant  où un très bon repas nous est servi.

Jeudi 2 juin

            Journée libre, le temps est encore maussade.

                Nous avons tous un plan de la ville avec les 4 itinéraires pédestres, alors  chacun fait ce qui lui plaît, plaît 

Vendredi 3 juin

Temps toujours maussade, nous prenons la direction de Rouen

et nous installons sur le camping de l'Aubette à

St Leger le Bourg Denis.

Samedi 4 juin

            Visite de Rouen

Nous prenons le bus pour Rouen et la visite du centre historique.

            Notre guide nous parle d'abord de la ville : C'est le 3ème port fluvial, la dernière guerre a détruit les quartiers anciens proches de la Seine et les zones industrielles de la rive gauche. A leur place on été créés sur cette rive des quartiers d'habitations modernes pour égaler la rive droite.

            La cathédrale Notre Dame a été commencée au 12ème, reconstruite au 13ème suite à un incendie, embellie au 15ème et 16ème, et enfin au 19ème elle fut coiffée d'une flèche de 151 m de haut. 7 bombes ont endommagé l'édifice en 1944, heureusement certains vitraux avaient été déposés, mis à l'abri en 1939 et remis après la guerre.

Sa façade est hérissée de clochetons ajourés et est encadrée de deux tours différentes : St Romain à gauche et de beurre à droite.  Le portail de gauche et de droite datent du 12 et 13ème siècle et le central du 16ème, ils sont très ouvragés .  L'intérieur de style gothique primitif présente 11 travées de 4 étages. La croisée du transept, haute de 51 m est dominée par la Tour lanterne.  Le déambulatoire abrite plusieurs gisants dont Richard cœur de Lion et est éclairé par de belles verrières du 13ème.

            Le parlement de Normandie construit à la fin du Moyen âge pour abriter l'échiquier de Normandie (Palais de justice) a été remanié au 19ème et a lui aussi été endommagé en 1944. La façade est superbe et composée de grandes lucarnes et d'une balustrade hérissée de pinacles.

 En arpentant les rues, nous admirons les maisons à pans de bois, il en existe 2500 dont 100 datent de la fin du moyen âge.

            Le gros horloge (ancienne porte d'entrée de la ville) est constitué d'un beffroi gothique, d'une arcade et d'un cadran renaissance, il ne possède qu'une aiguille qui n'indique que les heures, mais ces heures sont complétées par un semainier apparaissant dans l'évidement inférieur.

            La place du vieux marché où étaient mis au pilori ou exécutés les condamnés et où fût brûlée Jeanne d'Arc le 30 mai 1431. A proximité les vestiges de l'Eglise St Sauveur où fût baptisé Corneille (sa maison natale est tout près).

            L'Eglise Ste Jeanne d'Arc achevée en 1979, élevée sur le lieu même du martyr, à la forme d'un bateau renversé et possède 13 vitraux renaissance provenant de l'ancienne église St Sauveur détruite en 1944 mais dont les vitraux avaient été également déposés en 1939.

            La visite se termine, nous nous retrouvons au restaurant. Marc a encore bien choisi, c'était succulent.

            L'après midi, visite du Musée des Beaux Arts, seul musée Rouennais installé dès le début du 19ème pour abriter ses œuvres sur deux étages, il possède 63 salles de collections permanentes du 15ème à nos jours.

La journée a été bien remplie, nous retournons au camping.                       

                                                                                                               Gisèle et Bernard

            Journée libre sous un ciel gris mais une température en hausse. Malgré les visites guidées d’hier, la ville de Rouen réserve d’autres attraits :

            -les quais en délicatesse avec la Seine en fonction des marées et de la situation générale en Ile de France.

            -L’église St Maclou elle aussi dotée d’une tour lanterne

            -L’abbatiale St Ouen dont l’extérieur est noir de pollution et bien d’autres petites rues aux maisons à pans de bois.

            En fin de journée, le soleil fait (enfin) son apparition et la température devient lourde. Heureusement la soirée se déroule sans orage.

Lundi 6 juin

            D-Day dit notre G.O. Aujourd’hui, débarquement des « Autostaristes » sur la côte normande…en venant de la terre cette fois. Revenons un peu en arrière sur cette journée qui consiste à rallier St Léger du Bourg-Denis à Fécamp. Pour ce faire, il faut éviter les quais de Rouen et contourner la ville par le Nord-est. Ensuite selon l’humeur de chacun, direction Etretat, Fécamp ou tout autre petit port pittoresque. Avec la météo agréable du jour, Etretat est bien tentant : falaises d’aval chères à Gaston Leroux (L’Aguille Creuse), falaises d’amont avec la chapelle des marins (fermée..) et le monument à la mémoire de Nungesser et Coli (ils ont été vus dans leur avion la dernière fois au dessus d’Etretat lors de leur tentative de traversée de l’Atlantique nord en 1927). En fin de journée, arrivée au camping de Reneville à Fécamp avec une vue magnifique sur la Manche.

Mardi 7 juin

            Départ à pied du camping en direction de l’Office du tourisme via une descente vers le bord de mer un peu sportive. De là, nous partons visiter une « boucane » (Saurisserie ou fumerie de harengs) qui n’est plus en activité aujourd’hui (sauf le dernier W.E de novembre pour la fête du hareng). Le port de pêche de Fécamp a été célèbre pour la pêche à la morue pendant près de 4 siècles avant de s’orienter au 20^ème siècle vers la pêche aux harengs d’octobre à décembre.

Les harengs salés ou non sont traités dans une saumure avant d’être enfilés sur des baguettes et accrochés dans l’une des 13 cheminées de la boucane. Un feu de bois de hêtre permet le séchage puis le fumage (avec des copeaux de hêtre). Ensuite les harengs sont préparés par les filetières qui retirent tête, queue, nageoires, arrêtes pour le conditionnement (jusqu'à 80 kg par jour et par filetière…).Cette visite se termine par une dégustation de harengs fumés.

Après un temps libre, nous nous retrouvons à  pour une visite guidée du Palais Bénédictine construit par Alexandre Le Grand à coté de la distillerie pour abriter ses collections d’art. Alexandre Le Grand a réinventé en 1864 la panacée, liqueur à base de 27 plantes médicinales et épices, appelée Bénédictine car créée à l’origine (1510) par Dom Bernardo Vincelli.

Aujourd’hui, la distillerie en 4 étapes produit deux millions de litres par an exportés à 96 %.

Pour revenir au palais, nous visitons successivement : la salle gothique (charpente en chêne et châtaignier) et ses manuscrits et sculptures ; la salle du Dôme et son vitrail d’Alexandre Le Grand, LA SALLE Renaissance ? au plafond à caissons et sa collection de ferronnerie, le cabinet des manuscrits originaux, l’Oratoire de style gothique flamboyant reprenant le jubilé de l’Abbaye de Fécamp ; la salle A. Le Grand qui retrace l’histoire de la Bénédictine ; la distillerie fonctionne avec 4 personnes 1 semaine toutes les 6 semaines. La visite se termine par une dégustation de l’une de 4 versions de cette liqueur.

En fin d’après-midi, quelques courageux montent au Cap Fagnet pour visiter la chapelle Notre Dame du Salut du XIème siècle construite pour protéger les marins et contenant des ex-voto émouvants.

Pour conclure, le soir, à l’apéro : informations de notre G.O au soleil face à la mer, Superbe.

                                                                                                                                             Gérard

Mercredi 8 juin

 Nous quittons notre camping haut perché pour Veules les Roses, petit village bucolique très fleuri et plein de senteurs.

Des sentiers dédallant le long de la Veules (petit fleuve de 1145 m de long), au détour duquel nous découvrons de jolies maisons du XVIIe siècle et quelques curiosités d’époque, des moulins qui autrefois servaient au broyage agricole.

La maison des Tisserands de Veules tirait son économie de l’industrie textile avec une production de lin.

L’église Saint Martin construite au XIIe siècle et remaniée au XVIe siècle est majestueuse avec ses piliers de grès sculptés. Elle se trouve actuellement en travaux.

Victor Hugo aimait se rendre à Veules visiter son ami Paul Meurice.

Veules fut aussi le théâtre des dernières batailles des allemands en juin 1940 où des navires furent coulés dont le Cérons.

Voici le résumé succinct d’un joli moment passé à Veules les Roses, Cité de la Rose (à noter la rose en fête le 18 & 19 juin). Nous rejoignons le camping d’Eu.

Jeudi 9 juin

Nous sommes devenus châtelains pour deux jours, le château d’Eu nous accueille.

Construit au XVIe siècle par Catherine de Clèves, Comtesse d’Eu, Il abrite de très belles collections de portraits, mobiliers, vaisselles. Les tableaux évoquant l’histoire et la vie du château. Nous avons pu voir aussi un petit théâtre à l’Italienne, un carrosse et son parc avec une très belle collection de roses anciennes.

Un patrimoine riche et culturel étonnant. Ce château est devenu propriété de la ville d’Eu.

La Collégiale Notre Dame et St Laurent édifiée au XIIe siècle (Art Gothique) dédiée à Saint Laurent O'Toole archevêque de Dublin, mort à Eu en 1180, remarquable par sa crypte ou reposent les gisants St Laurent, les comtes d’Eu et d’Artois. Intéressant également, l’Hôtel Dieu (XVIIe siècle), une maison hospitalière de l’ordre Saint Augustin, cet établissement accueillait les pauvres et les malades jusqu’en 1967 et un cimetière couvert où reposent les religieuses, le petit jardin intérieur, très reposant nous invite à la sérénité.

Après cette journée riche de connaissances, nous avons fini par un repas champêtre pris en commun, accompagné par nos musiciens Bernadette & Christian joueurs de vieille. Cette soirée fut ponctuée par beaucoup d’éclats de rire grâce au petit théâtre. Les acteurs Michel et Marie-Paule nous ont surpris par leurs talents.

C’était si joyeux que pour nous endormir, Marcel nous a apaisés à coup d’extincteur rempli de Calvados.

Merci à tous.

Vendredi 10 juin

La Maison de la baie de Somme et aujourd’hui reconnue sur le plan international.

Cet espace nous invite à un parcours très intéressant avec plus de 300 espèces d’oiseaux répertoriés dans leurs milieux naturels, zones de vasières recouvertes par la mer 2 fois par jour et les mollières couvertes lors des grandes marées.

Aidés par un guide très érudit, nous avons pu comprendre la vie des oiseaux migrateurs ou sédentaires et identifier quelques espèces telles le Tarier pâtre, l'Outarde canepetière, le Guillemot et le très curieux canard musique.

Nous sommes étonnés par tant de richesses.

Merci à notre guide de nous avoir fait passer un aussi bon moment. Après la pause de midi nous rejoignons le camping du Parc du Marquenterre.

Samedi 11 juin

A pied, à vélo ou en camping-car, nous nous dirigeons vers le Parc du Marquenterre, endroit privilégié pour observer la nature, les espèces animales et végétales de la Baie de Somme.

Les oiseaux migrateurs s’y reposent, les petits naissent. Nous avons pu admirer une véritable maternité (l’Héronnière), un nombre important de cigognes, de spatules, aigrettes garzette ont donné naissance à plein de petits.

Ce parc offre aussi le gite à de nombreux batraciens, tritons, salamandres et aussi grenouilles et crapauds grâce à une végétation très diverse, tout ceci dans un cadre reposant.

Cet espace est planté de Pins Corses, étonnant…

Le séjour s’achève, tout le monde repart avec une tête bien pleine.

Merci à Marc.

Bon retour

                                                                                                                                                     Clémentine