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MAURITANIE MAROC

Dimanche 26 décembre 2010 : Arrivée en soirée chez un viticulteur de France Passion à 4 équipages. Paul et Liliane avec difficulté ont pu sortir de leur domicile  tiré par un tracteur pour passer les congères. Petit repas sympa tous les sept dans le camping car de Paul.

Lundi 27 et Mardi 28 décembre2010: Nous allons déguster les vins et en acheter. Départ pour le port de SETE  où nous devons  embarquer sur le « BILARI » avec deux autres équipages qui nous ont rejoints. Installation des véhicules sur le bateau . Les soirées se passent très confortablement installés avec musique et chants arabes jusqu’à minuit.

Mercredi 29 décembre 2010 : Arrivée à TANGER ,  avant de rejoindre KENITRA le camping « LA CHENAIE » à Mehdiya plage avant le port de LARACHE, Un équipage reste ensablé avec son camping-car il a fallu sortir les pelles, un aperçu avant de rejoindre la Mauritanie.

Jeudi 30 décembre 2010 : direction CASABLANCA pour visiter la Mosquée de HASSAN  II 3ème plus grande mosquée du monde. Salles de prières d’une superficie de 20.000 m2 et d’une capacité de 25.000 personnes. Les sols sont en marbres avec le haut des colonnes recouvertes de stuc avec des plafonds en cèdre très sculptés. La construction de cet édifice a commencé en 1987 et s’est terminée en 1993. Le minaret d’une hauteur de 200 mètre reste le plus haut du monde.

Vendredi 31 décembre 2010: Journée libre sur MARRAKECH. Nous nous préparons pour le réveillon au camping du Relais de Marrakech. Soirée sympa avec beaucoup d’ambiance et tout notre petit groupe a pu danser jusqu’à 1 heure  du matin avec cotillons et serpentins.

Samedi 1er janvier 2011 : Départ  en minibus pour faire la visite guidée de MARRAKECH premier arrêt à la mosquée « LA KOUTOUBIA » ensuite  nous allons aux tombeaux Saadiens : on y rentre par un joli jardin entouré de trois salles que l’on peut visiter depuis 1917. Ensuite le palais de la BAHIA, toutes les pièces sont de plain-pied donnant sur des patios fleuris et plantés d’orangers. Les sols sont en marbre avec des boiseries de cèdre sculptées et de parements en stuc. Nous  prenons notre repas tous ensemble pas très loin de la place JEMAA EL FNA où nous terminons notre journée en déambulant dans les souks très encombrés. Le guide nous conduit vers les artisans : les teintures de laine de coton et de soie, le travail du métal et du bois, les étals d’épices et nous arrivons chez l’herboriste avec explications des plantes, des crèmes et onguents. Nous profitons de massages et repartons avec quelques produits pour rester en forme. Il nous reste ¾ heure pour nous mêler à la foule avec ses porteurs d’eau, les arracheurs de dents, les charmeurs de serpents, une ambiance unique ; le bus nous ramène au camping. Soirée chez ALI, nous entrons dans un site féérique des mille et une nuits,  accueillis par une haie de cavaliers de blanc vêtu, nous apprécions le repas marocain « tagine et couscous pour terminer par un thé à la menthe entrecoupé de musique et danses en costumes de régions différentes. Au milieu de ce domaine nous assistons à la Fantasia et spectacle acrobatique équestre et pour terminer par un feu d’artifice. Notre première journée de l’année commence bien remplie.

Dimanche 2 janvier 2011 : Nous quittons MARRAKECH direction TIZNIT  . Dans l’attente du passage du roi dans les jours à venir les drapeaux rouges foisonnent, la ville est nettoyée le bord de trottoirs repeint en rouge et blanc, les portes en bleu plus rien ne traine devant les magasins. Un petit tour à pied dans la médina son enceinte restaurée est maintenant classée. Nous pénétrons par une des portes et le centre d’intérêt « les bijoux berbères » et les souks.

Lundi 3 janvier 2011 : La première grosse étape vers DOUARA 500 km paysage changeant parfois pierreux et vert ensuite de dunes de sable avec peu d’habitations, quelques troupeaux. Nous approchons de la mer au port de EL OUATIA que nous longeons jusqu’à TARFAYAT la pêche y est pratiquée tout le long de la côte. Paul nous  a déniché un lieu typique d’hébergement avec 4,5 km de piste avant d’arriver au camping « Les Bédouins » un avant goût de notre périple en MAURITANIE. Le soir repas pris ensemble sous toile couleur locale avec petites lampes intimes, pour la plupart viande de chameau et aussi fromage de chèvre fait maison. Nous quittons ce lieu pour rejoindre nos camping-cars sous un ciel étoilé.

Mardi 4 janvier 2011 : Encore une grosse étape 560 km avant la frontière Mauritanienne.  . Paysage désertique et lunaire et dune de sable par moment avec traversées de troupeaux de chameaux. Un arrêt pour le repas du midi en bord de mer vers un village de pêcheurs avec de jolis bateaux blancs et bleus frais peints qui luisaient au soleil mais les habitations faites de toiles tendues assez précaires. Nous  empruntons une lagune pour rendre à DAKHIA le camping « Moussafir ».

Mercredi 5 janvier 2011 : Dernière étape avant la frontière,  le plein d’eau fait quelques emplettes, prêts pour l’aventure, paysage par moment de pierres découpées ou de sable blanc comme de la neige aucune habitation malgré moins de km que la veille la route nous paraît longue. Arrivée à la dernière station avant la douane, un autre équipage nous rejoint pour le même séjour avec MAURITANIE AVENTURE. Nous  installons nos véhicules prêts pour le départ le lendemain en file indienne en vu des formalités de douane.    

DANIELE ET YVES CADEAU

 

Jeudi 6 janvier 2011 : De la frontière marocaine et mauritanienne à BOULANOIR.

Nous serons pris en charge par nos accompagnateurs mauritaniens auxquels nous pourrons remettre nos visas obtenus avec compétence et humour par nos organisateurs.Ni miaulement ni aboiement, nos animaux de compagnie ont choisi : de ne pas nous suivre c’était possible cependant.Nous savons désormais que la nouvelle monnaie sera l’ouguiya 1 Euro = 33O ouguiyas. Manier les billets est un sport cérébral pour nous, utilisateurs de carte de paiement.Nous avons décoré nos véhicules d’auto collants « jaune et orange » couleur de Mauritanie Aventure, face avant, face arrière pour faciliter les contrôles routiers sourire aux lèvres le petit dernier sur la vitre du chauffeur éviter ainsi à l’homme pantin de faire le tour du véhicule.Ils sont superbes nos neuf véhicules  ressemblant à une caravane de chameaux le museau en attente, fiers et satisfaits d’être là.Halte gendarmerie au passage intéressé par notre périple touristique.Présentation du passeport et n° de notre porteur puis tamponnage et validation.Au total  3 heures de déambulation.Nous abordons le « no man’s land » de 4 km500. La première  partie se présente en état de nids de poule multiples que nos porteurs parcourent en souplesse de pédale.

A 2 km environ accueil de Guy MARTIN  et de son équipe briefing sous forme d’apéritif offert par Bernard et Lilie conducteur d’un Aviano avec remorque qui nous ont rejoints hier soir, puis repas chacun chez soi pendant que notre guide SIDI MOHAMED récupère  les précédents précieux documents pour aller  lui-même les faire valider à l’entrée en MAURITANIE. Nous remettons 50 euros par équipage pour qu’un change soit effectué et ainsi éviter file d’attente.

La reprise du parcours piste s’avère encore  plus délicat, la rocaille c’était ce que c’était mais le sable tout doux à l’œil se découvre piège à l’enlisement, stress respiration pour chaque chauffeur et finalement l’essoufflement contrôlé se rit du parcours en arrivant sur l’asphalte.

C’est « stop police » mauritanienne avec retour en main-propre de nos documents tamponnés et de nos nouveaux billets. Tout cela en 7h3O pour le plaisir.

            La route se poursuit pour BOULANOIR à 54km, stationnons à l’auberge ancien caravansérail. Accueil par le maire et ses adjoints nous assurant du plaisir que leur pays a de nous recevoir, que c’est un honneur et que notre sécurité est assurée où que nous soyons sur le territoire. Bénéficions de 3 verres de thé à la menthe, rituel accordé aux visiteurs, bavardages de nos accompagnateurs racontant leurs parcours et l’histoire du pays mentionnant aussi que le français est le lien de langage entre les 7 différentes tribus et les pays voisins.

Vendredi 7 Janvier 2011 : BOULANOIR A NOUAKCHOTT 390km, le matin départ en bus local pour visiter un troupeau de chameaux chez des nomades du désert dans leur kheîma dans le but de boire du lait de chamelle. En fait ce sont des dromadaires dont les réserves énergétiques sont stockées dans la bosse. Ils peuvent rester une semaine sans boire. Le lait détient des caractéristiques qui permettent d’avoir une alimentation équilibrée sans autres apports avec une teneur en vitamine C la plus élevée du  monde animal. A notre arrivée aucune chamelle n’a voulu  donner son lait même en essayant d’éloigner les petits. Après notre départ cela a été possible et nous nous sommes retrouvés en dehors du site, le dégustant chaud et mousseux donnant des clownesques à nos visages.

            Retour à nos véhicules avec les consignes de route, se méfier des troupeaux traversant la route ou d’un seul dromadaire dont la couleur se confond au sable, ne plus suivre trop près le précédent véhicule entraînant le risque d’encrasser le filtre à air par le sable.

A midi arrêt station TOTAL appelée aussi GARE DU NORD, repas dans nos camping-cars.

La route devant nous, défile dans un ruban rectiligne avec de chaque côté des déserts différents. A chaque village parfois quelques tentes. La gendarmerie stoppe notre convoi. Nous apprenons à notre arrivée que nous sommes amicalement accompagnés en toute discrétion au long de notre parcours avec un véhicule de l’armée, en permanence. Ouf!

A NOUAKCHOTT une nuit sur le parking de l’Auberge SAHARA qui est surveillé. Repas typique à l’auberge : «la Courbine » gros poisson cuit sur la braise, thé et briefing.

Samedi 8 janvier2011 : De Nouakchott la capitale au bivouac à ELASMA 15O km

Le matin départ en bus locaux vieillots et pittoresques pour le marché nous sommes accompagnés d’un gendarme en civil et de 2 guides. Sur le site, des militaires se promènent avec nous. Le marché  « charbon » venu du site ancien d’exploitation du charbon et celui de l’alimentaire avec ses étals colorés de légumes viande et céréalespuis celui du vestimentaire. Plus loin nous découvrons le côté très vivant et bruyant des recyclages, avec fours pour matériaux divers.

            Nous nous attendons à l’espace des femmes qui en coopération vendent leurs tissus de toutes les couleurs qu’elles teignent elles-mêmes; sur un tissus blanc basique elles font des nœuds type smockés; celui-ci ne prend pas le bain de couleur, il est dénoué au moment où il doit être imprégné c’est surprenant, superbe, nos applaudissements sont mérités. L’ensemble est gigantesque et multiple. L’espace livres n’est pas oublié, le français  est présent au-delà de la 6ème surtout.

           Le midi, repas offert chez une restauratrice sénégalaise, nous apprécions la Tréboudienne plat national mauritanien, sorte de tajine avec poissons variés et de l’orange. Nous avons eu l’honneur d’avoir à notre table le chef de bureau de recherche en gendarmerie.

L’après-midi nous allons au marché de poisson. Nous visitons l’espace des mises en congélateur, les chambres froides. Nous sommes frappés par le nombre d’hommes qui attendent l’arrivée des barques pour travailler et de femmes pour recueillir les poissons « perdus » pour en vivre.

La pêcherie occupe 1 km. Chaque barque accostant possède un fond rempli de poissons elle se vide à l’aide de paniers portés sur la tête par des hommes à vitesse TGV, un service d’ordre spontané s’instaure. Les poissons tombés à terre sont ramassés par qui  est là, pour lui. En peu de temps le hall se remplit de cette récolte d’environ une tonne dit-on. Certains du groupe effectuent des achats que nous partagerons le soir au barbecue Retour en bus, au parking camping-car. Après avoir  visité les beaux quartiers : palais des congrès, stade, école de police, résidence française avec l’ambassade, préfecture.

Avec l’ouvreur appelé CARAMEL départ direction ATAR. Les rues encombrées sont bordées de maisons en durs très colorées roses, vertes, jaunes. Nous croisons des attelages d’ânes porteurs de bidons d’eau qui se recueille à la source du puits communal, trafic intense Arrivé à notre destination ELASMA, nous installons notre bivouac en cercle, demande faite pour assurer plus facilement note protection. Nous prenons notre apéro rituel en l’attente de la cuisson au barbecue, sus mentionné, de notre repas commun. Au réveil nous découvrons que l’espace alentour est habité, qu’une mosquée est en construction et qu’un certain nombre d’enfants jouent.

Dimanche 9 janvier 2011 : Elasma Azougui 320 km camp de base de 9 jours

            9 h 15 départ avec le soleil sur la route d’ATAR, trois nouveaux 4X4 Toyota nous accompagnent avec douze hommes. Arrêt prévu de MAURITANIE AVENTURE dans l’O.N.G. (territoire protégé avec village en grillagé école de 120 élèves subventions, infirmerie), crée par madame MOUAGAF EL EZZE assistante sociale formée en Algérie, consul 2ème classe Ambassade de DAKAR qui a choisi de   vivre en ermite en fin de carrière. Nous passons devant une coopérative minière puis arrivons à ARJOUST.

Il est 13 heures, plein de carburant, puis repas au restaurant routier offert, totalement local dans une salle fraiche, moquette au sol où nous nous asseyons en tailleur, proposition du thé rituel puis du lavage des mains avec un lavabo mobile en l’attente du plat de spaghettis mijoté dans la viande d’agneau, préparé pour cinq par plateaux que nous dégustons selon conseil, en faisant des boules avec la main droite, relavage des mains. Pendant  une heure de temps libre nous effectuons nos achats alimentaires et d’eau nécessaires pour nos excursions futures, selon conseil. Après 18Okm, nous arrivons sur une route désertique bordée de dunes roses jaunes à droite et blanches à gauche ainsi que de grandes steppes plates peuplées de troupeaux de chèvres, moutons et dromadaires avec gardiens et des villages de toile appelés kheïmas. Nous approchons d’ATAR par une longue rue bordée de maisons carrées construites en brique de terre séchée. Au rond point de la ville la direction d’AZOUGUI est précisée, les conduites d’eau potable en provenance du plateau, frappent le regard et l’on découvre la vallée de notre camp de base où nous arrivons à 18 heures. Briefing avec le thé d’accueil, présentation de l’équipe accompagnante, chauffeurs et cuisiniers.

Lundi 10 janvier 2011 : Nos sacs pour le bivouac sont prêts avec les duvets, le pique-nique du 1er repas et les bouteilles d’eau indispensables. Les cinq 4X4 sont en attente dont celui de la cuisine, chacun choisit sa place pour partir. Après avoir quitté le camp de base  équipés de chèches et de polaires, d’appareils photos nous empruntons le désert, direction la passe d’AOUINAT nous coupons la piste de ZOUERAT à NOUAKCHOTT pour remonter vers la passe de TE-N-ZAR pour se trouver dans un désert de dunes. Après un certain temps sur un terrain plat, l’ombre d’un majestueux acacia nous permet d’installer les tables et les chaises pour le repas sorti de nos sacs. L’équipe à prévu le thé et l’apéro. Après s’être rassasié, le café est offert. Parlottes et détente d’une heure avec le rangement de l’ensemble. Nous reprenons nos  véhicules pour une activité surprise : chacun des participants est invité à prendre le volant pour apprendre à gravir et descendre les dunes, application de chacun, celui qui le veut garde la conduite pour la suite du parcours. Le maitre chauffeur est efficace et indique au bon moment ce qu’il faut faire, utiliser le 4X4 ou non, virer à droite, à gauche avec une simple indication de la  main. Nous arrivons à un campement nomade pour visiter l’école signalée par le drapeau mauritanien, elle est inoccupée car hors horaire scolaire. Des femmes arrivent avec leurs enfants et leurs objets à vendre. L’instituteur rétribué par l’état arrive à son tour, nous entretenant de son activité. Reprise du parcours pour joindre le bivouac. Surprise générale, c’est superbe, les keimas sont blanches construites sur un cercle avec la tente logistique de grande dimension, nous en prenons possession par couple. Pendant que nous discutons l’équipe de cuisine prépare le ras et les toasts pour l’apéritif alors que nous nous amusons ensuite à grimper sur un dromadaire pour une mini ballade sur leur dos avec l’acrobatie du va et vient qui s’imprime sur le film. Une famille voisine nous invite à découvrir leur espace de vie avec accueil sous leur keima pour boire le lait caillé et les trois verres de thé rituels.. Chose faite nous nous retrouvons autour d’un feu de camp pour lequel nous avions ramassé le bois mort dans l’après midi, pour chanter et raconter des histoires.

PIERRETTE ET DANIEL DEROUET

 

Mardi 11 Janvier 2011 : Après notre première nuit dans le désert et sous la toile, petit déjeuner copieux et varié en plein air. Les confitures (mandarines, dattes) ont été faites par l’équipe de cuisiniers. Douches, toilettes sommaires, installées par Aurélien, puis départ à pied pour les plus courageux (le vent étant tombé). Nous sommes rejoints par les 5 4X 4 Un peu plus loin tout le monde s’arrête  et les chauffeurs volontaires sont à l’épreuve pour descendre une dune de sable à 80°. Impressionnant tant dans les véhicules que pour les spectateurs. Nous reprenons la route dans la colline caillouteuse pour aller déjeuner dans une petite palmeraie. Un stop en plein désert nous signale qu’il faut respecter le code de la route ! Entre nous 2 véhicules se rencontrent dans les 10 jours … inchal’ha… Le repas est toujours aussi bien préparé et bien présenté. Puis redémarrage pour une visite chez les maraichers et oui en plein désert. Vu les pluies de l’automne, les légumes sont en retard, carottes, salades, tomates, betteraves, navets melons. Retour vers les campings cars pour faire un peu de toilette, lessive et préparer à nouveau les bagages pour une autre expédition de 3 jours et 2 nuits dans une palmeraie.

mercredi 12 Janvier 2011 : visite de l’école d’Azouglit, le petit village où nous sommes posés : cours de français auquel nous assistons et remise de quelques fournitures scolaires. Traversée de la ville d’Atar et route goudronnée jusqu’à une piste gravillonnée ; repas pris sous un palmier, puis route où nous avons eu une vue magnifique sur le plateau, vers le village de Toul. A l’auberge du même nom, nous traversons la falaise et roulons sur des pistes de cailloux. Lors d’un arrêt, achat de quelques articles artisanaux. Les plus courageux arrivent sur le chemin de l’auberge en passant sur des rochers pour admirer la vallée aves les huttes en palmier. La dernière ligne droite s’effectue en 4 x 4, en évitant la conduite d’eau, les trous, les branches de palmier. Le campement se trouve pour nous au « bout du monde ». Impossible de s’y rendre sans guide. Un village typique de huttes en palmier où nous coucherons 2 nuits.  Dégustation de thé et de dattes du jardin, de cacahuètes.

Jeudi 13 Janvier 2011 : petit déjeuner collégial. Les plus courageux  visitent les jardins et continuent à pied vers une dune de sable que nous montons avec des gouttes de sueur sur le front et de nombreuses haltes. Une famille nous  offre le thé avant notre escalade Un pas en avant deux en arrière. Nous continuons jusqu’à un oasis derrière cette grande dune  où nous ont rejoints les véhicules. Pique nique au bord d’un lac où l’eau est à 16°. Après midi détente, relaxe, baignade et retour l’auberge (piscine, boules, thé) Soirée et diner (couscous mauritanien) calmes tout le monde est fatigué.

Vendredi 14 Janvier 2011 : départ à pied pour escalader, une petite colline et faire des achats artisanaux. Les voitures nous rejoignent et nous conduisent dans un endroit paradisiaque dans le village de Tergit. Déjeuner dans une grande palmeraie, bien aménagée. Nous grimpons quelques roches pour admirer le paysage digne d’un canyon. Relaxe au bord de l’eau de source qui descend de cette colline et qui est potable. Retour à Atard où nous faisons quelques achats dans le marché et dans les boutiques. Ce soir nous dinons chez nos guides. Nous sommes reçus avec le thé traditionnel, puis couscous, crêpes.

Samedi 15 Janvier 2011 : Départ pour Chinquetti.. Une belle auberge, bien fleuries des chambres à l’européenne. L’après midi visite du vieux Chinquetti en passant par la bibliothèque tenue par un vieux chi banni Said Islan, famille d’érudits qui garde et entretien amoureusement ces livres. La soirée se termine par un diner animé et une bonne nuit dans nos lits au sommier en béton. 

Marie-Jo et Christian CARDIEC

Dimanche 16 janvier 2011 : 4h45 : 1er appel à la prière d'un muezzin relayé par le chant du coq ; les nuits sont courtes à CHINGUETTI, le dimanche. Mais tout le monde se rendort … jusqu'au 2ème appel à la prière. A 9h, petite séance de mécanique appliquée pour mettre en route les 5 véhicules tout-terrain. Ensuite, départ plein ouest pour « jouer dans le sable », dixit Guy. Tous les pilotes français s'amusent comme des fous, très bien conseillés par les pilotes mauritaniens. Quelques ensablements déclenchent de beaux élans de solidarité. A la mi-journée, pause déjeuner préparée par notre cuisinier. A 14h, les parcours tout-terrain dans les dunes repartent de plus belle en variant les véhicules : CHEVROLET à boîte auto ou NISSAN Patrol à boîte mécanique, il y en a pour tous les goûts. En fin d'après-midi, retour à l'auberge de « Mauritanie-Aventure » pour un temps de repos. Nous assistons ensuite à la préparation du diner : gigots de moutons cuits dans le sable préalablement chauffé par des braises. A 20h, les gigots sont cuits et découpés par nos guides mauritaniens : c'est succulent. Une soirée festive par les habitants de CHINGUETTI est ensuite organisée : musique, chant et danses où tous les français sont conviés, habillés du boubou traditionnel. Vers 22h30, chacun regagne sa chambre pour une bonne nuit.

Lundi 17 janvier 2011 : Toujours le chant du muezzin comme réveil. Ensuite, les photos du lever de soleil sur les dunes sont décevantes, dommage. La journée commence donc par une visite pédestre de la nouvelle ville de CHINGUETTI qui ne suscite pas de  commentaire particulier : de nombreuses habitations sont déjà en ruines. Quelques achats pour les camping-caristes avant d'embarquer avec les bagages dans les 4 x 4 et prendre la route de retour vers ATAR. C'est de la piste rapide, voire dangereuse où les pilotes mauritaniens assurent. En fin de matinée, arrêt pour voir les peintures rupestres d'AGROUR, découvertes par Théodore MONOD en 1938. Le déjeuner qui suit est pris sur une terrasse aménagée par le gardien du site d'où l'on a une vue superbe. Ensuite, au choix : balade à pied le long de la falaise ou transport en voiture. Le regroupement a lieu à 2 km  des ruines de « Fort Saganne », décor construit pour le film éponyme. A 16h30, retour vers les camping-cars à AZOUGUI. Deux heures plus tard, après la photo de tout le groupe, nous prenons congé de l'équipe mauritanienne de l'Adrar.

Mardi 18 janvier 2011 : Nous quittons l'Adrar  après avoir fait le plein de carburant des camping-cars à ATAR. La route est tranquille jusqu'à AKJOUJT où personnes et véhicules ravitaillent. Nous reprenons la route avec quelques travaux et quelques passages sur piste jusqu'à AL ASMA où nous devons retrouver Mme EL EZZE, assistante sociale en retraite qui s'occupe de faire revivre ce village après les grandes sécheresses des années 2003/2004. Musique et danse par les habitantes du village et distribution de stylos et de sucettes aux enfants dans une certaine confusion. Nous retrouvons ensuite notre zone de bivouac où nous nous installons pour la nuit, les camping-cars formant un cercle. Il ne manque que le feu de camp et les guitares....

Mercredi 19 janvier 2011 : Nous quittons le bivouac d'AL ASMA vers 9h. A part quelques zones délicates, la route est satisfaisante jusqu'à NOUAKCHOTT. En fin de matinée, nous faisons tous des courses au « Super Marché » relativement bien achalandé. Pour le déjeuner, les tajines de l' « Auberge du Sahara » sont très appréciés, cet endroit permettant par ailleurs une connexion Internet. Après un temps de repos, nous reprenons la route en direction d'un village de pêcheurs appelé TIWILIT. A proximité du village, nous installons les camping-cars en cercle (cela devient une habitude). Puis nous partons à pied vers la grève où débarquent les bateaux de pêche : soles, requins, daurades, mérous, etc... Chacun choisit selon ses goûts et/ou compétences culinaires pour le diner. Les barbecues sont allumés et, à l'heure de l'apéritif, l'odeur de poisson grillé se répand dans notre campement. Les tables dressées s'animent jusqu'à une heure avancée de la nuit.

Jeudi 20 janvier 2011 : Le début de matinée est occupé par une balade sur la plage pour la plupart des participants : recherche de coquillages ou bol d'air.  Nous rejoignons la route goudronnée jusqu'à la station dite « Gare du Nord ». Réalisation des pleins et des vides et déjeuner de soles, calamars ou crevettes pour les camping-caristes.  Nous reprenons la route vers le nord  dont 3 km de piste pour nous installer au camp de base du Parc National du Banc d'Arguin. L'équipe locale nous accueille sous la khéïma avec les trois verres de thé traditionnels. Ensuite, chacun retrouve son véhicule pour préparer l'expédition des 2 jours suivants.

Vendredi 21 janvier 2011 : Départ en minibus . pour arriver aux bateaux des pêcheurs Après 30 km de goudron, nous prenons la piste qui pénètre dans le PNBA. Trois heures et un ensablement plus tard, nous arrivons dans le village d'IWIK où nous passerons la nuit. A 10h15, nous embarquons sur deux lanches pour aller voir les oiseaux migrateurs sur les iles situées face au village. Malheureusement, le vent est très faible, et nous sommes obligés de jeter l'ancre car le courant de la marée montante nous fait reculer. Certains en profitent pour pêcher. Toute la journée se résumera quasiment ainsi à un « voyage immobile ». Sur l'ile de TIDRA, il est cependant possible d'observer aux jumelles quelques espèces : pélicans, cormorans, sternes et autres limicoles. A 16h, une brise d'ouest nous permet de revenir vers IWIK assez rapidement. En fin de journée, le « bissam » (boisson à base de fleurs d'hibiscus) nous est offert par « Mauritanie-Aventure » avant le diner composé de daurade et de riz  agrémenté de légumes. Ensuite, une projection de films sur le PNBA et sur l'exploitation pétrolière en Mauritanie nous est proposée.

Pour info : - les Imraguens, littéralement les « hommes de la mer », sont d'origine berbère et pratiquent des pêches traditionnelles au filet et à la ligne dans le Banc d'Arguin ;

                      les lanches, bateaux traditionnels des Imraguens, sont des voiliers à fond plat équipés de voiles latines, pas très manoeuvrants ;

                      le PNBA occupe une superficie de 12000 km² (50% terrestre, 50% maritime), compte 1200 habitants et a été créé en 1976 à l'instigation de Théodore MONOD.

Samedi 22 janvier 2011 : Visite d'école (fermée) et pour voir le squelette d'une baleine échouée sur la plage. Puis nous reprenons les minibus en direction d'ARKEISS, via TEN-ALLOUL. En fin de matinée sur la plage d'ARKEISS, entre les caps Tafarit et Tagarit, une pause est proposée : baignade, pétanque, balade, repos. Après le déjeuner au restaurant local (menu identique à celui d'hier soir, la courbine remplaçant la daurade), une nouvelle pause est proposée. A 16h, il est temps de reprendre les minibus pour rejoindre les camping-cars : piste et goudron pendant deux heures. La douche chaude et le confort de nos véhicules sont alors très appréciés.

Dimanche 23 janvier 2011 : Nous quittons le camp de base en direction de BOULANOIR, soit 80 km de goudron. L'arrêt prolongé à l'Auberge Moussavir (où nous avions passé notre première nuit mauritanienne le 6 janvier), de 10h30 à 15h, permet de faire les pleins et les vides, de nettoyer le sable sur les carrosseries et de faire une grosse lessive. Nous reprenons la route goudronnée en direction de la presqu'ile de NOUADHIBOU en longeant la voie ferrée qui permet le transport du minerai de fer entre les mines de ZOUERATE et le port de NOUADHIBOU à l'aide de trains gigantesques (2 km de long pour un poids de  20 000 tonnes). Nous nous arrêtons un moment pour prendre des photos de ce convoi exceptionnel. Nous quittons le goudron vers 16h30 pour bivouaquer sur une plage de la Baie des Lévriers, à une dizaine de km de NOUADHIBOU. Collecte de coquillages et pétanque occupent la fin d'après-midi.

Lundi 24 janvier 2011 : Départ en minibus avec une voiture d'accompagnement en direction de NOUADHIBOU ex. PORT-ETIENNE. Nous visitons d'abord le port de pêche artisanale et le quartier contigu : corderie et quincaillerie. Puis c'est au tour des souks de vêtements, chaussures, fruits et légumes. A midi, le déjeuner dans un restaurant espagnol satisfait tous les palais. En début d'après-midi, nous partons en direction du quartier résidentiel des cadres de la SNIM (Société Nationale des Industries Minières). Nous rejoignons ensuite la gare des voyageurs du train du désert vu hier. L'embarquement de passagers dans des wagons dédiés (voyageurs payants) ou les bennes à minerai (voyage gratuit) est un grand moment de pagaille et de solidarité. Les photographes se régalent du spectacle offert par les Mauritaniens. Pour terminer la journée, nous repassons dans les zones commerciales pour acheter crustacés, fruits et légumes, pain, etc... Nous sommes de retour dans la Baie des Lévriers en fin de journée pour apprécier un dernier thé offert par nos accompagnateurs. Ceux-ci nous donnent également la recette pour préparer le « bissam ». Il faut ensuite préparer notre dernière nuit en Mauritanie.

Mardi 25 janvier 2011 : Sidi-Mohamed à la frontière mauritanienne .Reste 4 km de « no man's land » à franchir, épreuve délicate pour les camping-cars et leurs conducteurs. . Enfin, , nous sommes tous du bon côté et pouvons prendre la route jusqu'au village de pêcheurs de LAMHIRIZ. Après les pleins d'eau et de gazole, nous nous installons au bord de l'océan. A côté du vieux village de pêcheurs, un village tout neuf a été construit, mais c'est un « village fantôme» où l'on ne rencontre que quelques habitants. Une visite vers les pêcheurs, aux bateaux sur la plage ou à la halle aux poissons, permet l'approvisionnement en poissons frais. Plus tard dans la soirée, bercée par une bonne brise de mer, nous prenons tous un repos bien mérité ; enfin, c'est ce que l'on espère.

Mercredi 26 janvier 2011 : Première journée pleine au Maroc après les formalités parfois énervantes de la veille. les équipages sont prêts à quitter LAMHIRIZ pour reprendre la route vers le Nord. L'arrêt pour déjeuner se situe à El' ARGOUB, juste après avoir à nouveau franchi le Tropique du Cancer. Nous reprenons ensuite la direction de la presqu'ile de DAKHLA sans aller jusqu'à cette ville que nous avons déjà visitée. Pour le bivouac, un plateau rocheux à l'intérieur de la baie accueille les 7 camping-cars. Chacun occupe le reste de l'après-midi selon ses affinités : sieste, pétanque, jeux, balade. La soirée en face de l'océan se révèle plus reposante que la nuit précédente qui a été ponctuée d'aboiements de chiens errants.

Danny DUCASSE & Gérard LAUVERGNIER 

 

Jeudi 27 Janvier 2011 : Départ du camp près de DAKHLA vers BOUJDOUR Arrivé au camping bungalow SAHARA LINE. Bonne impression.

Vendredi 28 Janvier 2011 : LAAYOUNE oasis de verdure . La petite cité de TARFAYA mérite un arrêt pour ses monuments Français et Espagnol et son musée qui nous retrace l’histoire de l’aéropostale et de ses précurseurs LATECOERE, MERMOZ et surtout ANTOINE DE SAINT EXPURY.

Nuit à l’auberge camping des deux chameaux, camping en devenir il faut l’espérer. Accueil chaleureux de la patronne, bien sûr une bretonne. Repas excellent à la hauteur de sa réputation.

SAMEDI 29 Janvier 2011 : Après quelques achats sur le marché à GUELMIN nous sommes passés à autre décor : montagnes  et quelques vallées, argousiers, figuiers de barbarie à foison. Arrêt à MESTI à la coopérative féminine de TAFOUCHT fermée pour congés (samedi). Par contre nous avons fait provisions d’huile d’Argan et de ses dérivés. Arrivé à SIDI IFNI .

DIMANCHE 3O Janvier 2011 : Journée relax à SIDI IFNI : marché le matin, restaurant pour certains, ballades l’après-midi au gré des fantaisies. Journée rencontre avec Mme et M. « la comtesse et le comte » des habitués des lieux.

 

LUNDI 31 janvier 2011 : plage de LEGZIRA et son phénomène naturel semblable à celui d’ETRETAT. La petite cité de MIRLEFT, sa mosquée et son marabout valent bien un détour plutôt un arrêt. Après TIZNIT une première mise en bouche dans la montagne. Malgré le côté verdoyant, le parcours a été plutôt rocailleux malgré une belle oasis.

MARDI 1er février 2011 : Matin shopping à TAFRAOUT. Achat : des babouches faites main par des artisans. Le site grandiose et la situation de TAFRAOUT nous ont incités à effectuer soit des randonnées pédestres pour 6 d’entre nous. Les 5 autres ont préféré une excursion dans les environs en 4X4. Parti du camp, direction AGUERED OUDAD pour admirer le chapeau de Napoléon (la dénomination est un peu usurpée). Puis après TASRIT, AIT MANSOUR sa superbe oasis où après avoir flâné nous avons pris un thé au thym dans un petit restaurant pittoresque. Les villages parfois semi abandonnés, de magnifiques villas appartenant à des riches commerçants d’ AGADIR, MARRAKECH… qui viennent y passer les mois chauds de l’été que de contraste ? Puis notre ballade en 4X4 s’est poursuivie vers la vallée de TIGHARASSINE parallèle à la précédente. Moins importante la palmeraie de TIGHARASSINE que celle d’AIT MAUSOUR nous permit au passage de passer par les gorges de TEINGUICHI. Au détour une mosquée et son mausolée tranchaient avec le village environnant où l’on préparait un mariage (habitation du futur était décoré de drapeaux et de branches de palmiers. Il a fallu toute l’habilité de notre chauffeur pour nous conduire à bon port sur  des « routes » qui n’avaient que le nom de route.

            De retour vers TAFRAOUT un détour s’imposait vers les rochers peints, œuvre d’un belge qui a été poursuivi par un riche marchand de peinture du coin. (Les stourges au Maroc).

Pour conclure enfin ce fut un fascinant circuit d’AGELLA IGLUR.

Mercredi 2 février 2011 : Départ matinal de deux camping cars pour cause de réparations à AGADIR;

Le trajet entre TAFRAOUT et BIOUGRA nous laisse sans voix. Après une montée jusqu’au col de TIZI-N-TARAKATINE, une route sinueuse et étroite (attention les accidents) nous laisse découvrir des paysages extraordinaires et tout particulièrement le village de TIZORGAN et sa kasbah (CARCASSONNE en miniature). Félicitations à l’association pour son travail de rénovation souvent mis à mal  par la pluie et le vent. Il y a des possibilités d’hébergement. Après un arrêt à  AGADIR et en particulier au Marjane pour emplettes nous nous dirigeons vers notre camping Terre d’Océan où nous sommes attendus et nos places réservées.

Jeudi 3 février 2011 : Jusqu’à TAMRI nous longeons la côte fréquentée par de nombreux surfeurs. Autour de TAMRI de nombreuses bananeraies à même le lit de l’oued, puis la route commence à aborder un massif recouvert d’arganiers. Deux étapes dont l’une dans un village de pêcheurs qu’il a fallu atteindre par des routes sinueuses et pentues.

Surprise nos places réservées au camping SIDI  MAGDOUL ont été louées donc avec toute son efficacité Paul nous a « relogé» dans un camping à 17 km de là, son nom LE CALME…….

Vendredi 4 février 2011 : Départ pour ESSAOUIRA en taxi, journée consacrée à la visite de la Médina et de ses ruelles très achalandées. Le shopping a été l’une de nos activités préférées. Les remparts, sa place avec ses restaurants typiques nous feraient presque oublier que nous sommes au MAROC.  Son port et les portes sont à voir. Ambiance sereine, journée très agréable.

Samedi 5 février 2011 : Deuxième journée à flâner dans ESSAOUIRA, ballade en bateau avec un ancien concurrent « ST MALO QUEBEC ». Cette balade nous a permis d’approcher l’île de MOGADOR de triste réputation. Cette île a servi pendant plus de 30 ans de lieu de « résidence forcée » des opposants au roi HASSEN II. Un tour dans le quartier juif, quelques emplettes et le retour au camp pour un repos bien mérité.                                             MARC LAURENT

 

Dimanche 6 février 2011- D’Essaouira à Thagazout : C’est dimanche et il semblerait qu’il y ait des marchés car sur tout le bord de la route, aux arrêts de cars, des ânes attendent patiemment le retour de leurs propriétaires pour ramener les courses. Toujours de nombreux troupeaux de chèvres et moutons… même des dromadaires, broutent le bord des routes. Nous avons le bonheur de voir des chèvres brouter dans les arganiers, fait qui disparaît, car pour la protection de ces arbres, il leur est interdit d’y grimper.

Nous prenons la route des cascades d’Imouzzer par le barrage du prince Mouley Abdellah où nous sommes accueillis par un militaire isolé qui nous ouvre la barrière d’accès au passage sur le barrage. Un superbe plan d’eau où se reflètent les montagnes. La route n’est certes, pas très large, mais goudronnée, avec son habituelle dentelle sur les bords…. Nous grimpons au travers des collines du haut Atlas, couverte d’arganiers et de thuyas. L’environnement est assez vert, la pluie ayant été présente récemment. Depuis un an, suite à des pluies diluviennes, de gros travaux ont été entrepris et des m3 de rochers et de terre ont dû être retournés. Nous redescendons sur une vallée avec de nombreuses oasis et villages où nous avons dû franchir 3 gués. A nouveau, nous remontons et face à nous, deux belles cascades successives nous font face. Nous décidons, pour 500 m, de nous y rendre. Bien mal nous en pris ! Une petite route étroite avec des arbres (bas) de chaque côté et au bout plein de voitures et un parking saturé. C’est là que nous avons constaté la dextérité de nos conducteurs qui ont dû faire un demi-tour entre les voitures et dans un mouchoir de poche ! Du coup, on reprend notre route par une descente sur Aourir. Nous sommes sur la route du Miel (de thym) dans la Vallée du Paradis. C’est superbe ! de l’eau, des lauriers, des palmiers, de jolis petits villages pittoresques et beaucoup de monde…. En effet, nous sommes dimanche et c’est une belle journée pour piqueniquer.

Nous arrivons au camping Terre d’Océan à Thagazout .

L’autre groupe est passé par le cap Tafelney où ils ont pu déguster le poisson fraîchement ramené par les pêcheurs du lieu, après avoir pris un bon bain sur la plage toute proche.

Lundi 7 février 2011 – De Taghazout à Taliouine : Nous longeons l’océan jusqu’à un passage obligé (stocks à renouveler) à Agadir, chez Marjane, nous prenons la route pour Taroudant. Notre route, en vallée, nous laisse contempler à notre gauche, le Haut-Atlas, avec ses hauts sommets enneigés et sur notre droite l’Anti-Atlas.

Taroudant nous accueille avec ses 7 km de remparts en partie rénovés. C’est en calèche (épique ….. non ! hippique …) que nous les parcourons avec une incursion piétonne dans le souk modeste mais intéressant et visite à une association qui aide les femmes divorcées ou en difficultés. On y voit 3 femmes presser des amandes d’argan avec des moulins à main en pierre.

Nous reprenons la route, bordée par d’immenses domaines d’orangers, citronniers…. puis nous grimpons vers Taliouine où nous arrivons à la nuit à l’auberge camping Toubkal. Beau lieu en cours d’agencement.

Mardi 8 février 2011 – De Taliouine à Agdz : Taliouine est la capitale de « l’Or rouge » à savoir le safran. Visite de la nouvelle maison du Safran où nous découvrons, une expo et un documentaire visuel intéressant…. Mais personne, que le gardien ! Nous allons donc à la coopérative du safran où nous sommes accueillis par une hôtesse qui nous explique tout ce que nous devons savoir, avec reconnaissance du vrai, du faux safran. Ce sont 3 stigmates de couleur rouge orangé du crocus qui donnent l’épice. Le bulbe donne jusqu’à 8 fleurs. Il est cultivé dans toute la zone Nord ouest et sud de Taliouine.

Nous sommes maintenant dans l’Anti-Atlas et prenons la route avec, sur quelques kilomètres, en bordure, des terres cultivées (crocus). Plus loin la montagne est aride de couleur ocre. Nous franchissons 2 cols (1886 et 1650 m) pour nous rendre à Tazenakht où nous rendons visite à l’Espace TAZENAKHT, coopérative de femmes (tissage). Nous voyons et nous nous initions au tissage. De beaux tapis nous sont présentés et après quelques achats nous visitons le vieux village avec son ancienne kasbah, où nous rencontrons une femme avec une brouette de laine rouge qu’elle vient de teindre et qu’elle va rincer à l’eau du canal, près de l’oued.

Nous reprenons la route. La montagne est toujours aussi aride. Nous passons près d’une mine de cuivre, véritable paysage lunaire. Encore quelques kilomètres et nous arrivons à Agdz au camping « La Kasbah de la Palmeraie.

Mercredi 9 février 2011 – Journée à Agdz : Cette cité est dominée par l’impressionnante arête rocheuse du djebel Kissane qui suit le cours du Draa sur prés de 40 km.

Visite : 2 Kasbah sont sur cette grande propriété qui appartenait au Caïd Ali Asslim : une qui a 230 ans , rénovée en partenariat avec une société de production de film et la leur qui a 170 ans et qui est classée au patrimoine marocain.

Leur palmeraie est de 6 ha de jardins (fèves, luzerne pour régénérer la terre) avec différents dattiers, des figuiers, des oliviers, des grenadiers….puis visite de la superbe kasbah, très authentique. Elle est classée au patrimoine du Maroc.

Jeudi 10 février 2011 – D’Agdz à Zagora : Arrêt au souk, à la sortie d’Agdz : grand marché avec sa partie vente des animaux (chèvres, moutons…) ses fruits et légumes et le grand bazar de vêtements, plastique, ustensiles de toutes sortes… 

Notre route, dans une large vallée, longe le Draa avec ses kasbah et ses palmeraies des plus belles du Maroc. Ici ce sont les Harratines qui œuvrent dans les jardins. Les colonies juives venues s’installer ont contribué  à faire perdurer certains savoir faire (poterie, tressage des nattes, ferronnerie, sellerie, menuiserie, dinanderie, joaillerie) qu’on retrouve dans certaines palmeraies.

Visite du musée des arts et traditions de la vallée du Draa. Situé dans une kasbah du ksar de Tissergate, on peut y voir dans ses pièces une multitude d’objets traditionnels, des costumes, des bijoux. On y visite aussi la chambre des invités, la chambre de maternité avec sa corde pendue au plafond, à laquelle la future maman s’accrochait. L’accouchement se passait debout. Elle était entourée d’une sage femme et de 3 autres femmes de la famille.

la visite se termine le long des canaux et ruelles du ksar.

Arrivée à Zagora au camping les Jardins de Zagora.

Vendredi 11 février 2011 – Zagora : Journée libre : matin quelques courses, lessive…….

Après midi : un groupe est allé à Tamegroute pour visiter et voir la fabrication des poteries émaillées à la couleur verte ou brune. Ils en profitent pour revoir un petit coup de désert en allant voir les dunes proches.

Samedi 12 février 2011 – De Zagora à Ouarzazate : Route jusqu’à Agdz déjà faite à l’aller, nous nous y arrêtons pour acheter des dattes et des objets en feuilles de palmes (sacs, plateaux….)

Nous passons le col de Tizi-n’tinifilt à 1660 m, montagnes dépouillées et ravins à nous couper le souffle ! Nous passons Ouarzazate pour aller visiter le ksar Aït Benhaddouh, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987 (très visité).

Nous faisons le tour de ce très beau ksar (avec ses boutiques et….ses sollicitations) qui date du 11ème siècle, huit familles y habitent encore. Des films y ont été tournés (

Nous revenons à Ouarzazate en laissant à notre gauche les studios de cinéma et en admirant à l’entrée d’Ouarzazate sa superbe Kasba.

Arrêt au camping municipal d’Ouarzazate.

Dimanche 13 février 2011 – D’Ouarzazate aux gorges du Dadès : Après avoir regardé les superbes constructions nouvelles de Kasbah et notamment celles du Golf Royal dominant le barrage de Ouarzazate, nous entrons dans un paysage désertique avec au loin une superbe vue sur les hauts sommets du haut atlas enneigé. 2 km avant Skoura, nous allons visiter la superbe Kasbah d’Amerdhi, celle qui a longtemps orné un billet de banque du Maroc. Le parking est situé au milieu de l’oued… heureusement il ne pleut pas…. Cette  construction fortifiée, impressionnante par sa taille et remarquable par sa décoration, a été bâtie par le maître du Coran du Glaoui. On y trouve des objets et ustensiles anciens. Elle n’est pas habitée mais entretenue. Par contre le ksar est en ruine.

Nous reprenons la route pour Skoura et sa palmeraie puis la route bordée par de multiples boutiques proposant de l’eau de roses.

Nous entrons dans la vallée du Dadès avec ses kasbah et ses habitations ocre rouge. Nous voyons au passage « les doigts de singe » : roches érodées aux formes arrondies, impressionnantes dans le paysage.

Arrêt au camping de Ait Oudinar annexe de l’auberge des Gorges du Dadès.

Lundi 14 février 2011 – Découvertes des gorges du Dadès : Très belle journée, sans voile. Le matin reste libre car nous avons choisi de faire les gorges en 4X4. Cette vallée est toute verte de petits jardins bien cultivés, avec ses arbres gris-blancs, dénudés qui sont des figuiers, des peupliers et des noyers. Nous longeons la vallée (étroite) pour arriver à un défilé avec des hauteurs de falaises de plus de 100 m. Nous grimpons par une route bien entretenue, avec ses lacets très serrés, Nous y voyons des maisons (auberges, chambres d’hôtes) perchées sur des pitons, c’est impressionnant. Puis nous redescendons pour suivre le Dadès toujours bordé par ses petites cultures, très bien entretenues, et nous arrivons à un défilé avec des hauteurs de falaises de plus de 100 m. Tiens, un accident, une voiture, bien cabossée,  est dans la rivière …. Pas de blessés…. Il parait que c’est pour un film …. Va savoir ! Nous remontons et continuons la route jusqu’à « la tortue » : dans un grand coude de la rivière la montagne y représente une tortue, vue d’en haut. L’érosion est très « artistique »… C’est là  que notre visite s’arrête. Au retour, le paysage est tout aussi sublime, les à-pics, les constructions anciennes, les habitations dans les grottes de couleur ocre se confondent avec les montagnes et souvent des couleurs vives, au sol, nous montrent que c’était jour de lessive !

A notre retour au camping, le thé berbère nous est offert avec grande gentillesse.

Mardi 15 février 2011 – Des gorges du Dadès aux gorges du Todra (Todgha) : Petite étape, la route traverse des étendues désertiques jusqu’à Tighenir. Chacun fait ses petites courses et vit ses propres aventures avec notamment le rabattage…. C’est ainsi que nous mangeons un très bon tajine de bœuf aux légumes, mais que, aussi, nous nous trouvons à ramener des tapis ! Bref, nous reprenons la route, direction les gorges du Todra.Arrivée à l’hôtel camping du Soleil.

Mercredi 16 février 2011 – Les gorges du Todra : route pour les gorges du Todra, voir Tamtattouchte et voir plus, selon état de la route et l’heure. Ce sont là que pour 3 des films suivants, des scènes ont été tournées : Lawrence d’Arabie, Cent mille dollars au soleil, la poudre d’escampette.

Très belles gorges en vallée, aujourd’hui pas de grimpette pour s’y rendre. Des à-pics de 300 m très étroits, des hôtels construits dans le virage de la rivière, au pied de ces falaises… des petites boutiques berbères, des grimpeurs …. des touristes en pagaille dont 8 cars… La route a été élargie sur la rivière afin de faire une route cimentée plus large….. à un endroit on ne voit même plus la rivière ! Gare aux dégâts à la prochaine crue ! Mais le roi doit passer en mars ou avril pour faire le tour gorges du Dadès et Todra..

Nous continuons la route (goudronnée) des gorges au travers de superbes montagnes ocre sous un ciel bleu et un très beau soleil. Des grottes sont habitées, même le marabout tout blanc d’Issem, qui signale la fin des gorges. La vallée devient plus large avec des cultures… qui parfois manquent d’eau ! Tamttatouchte est située à 1800M. Bien que nous soyons dans le Haut Atlas, pas de neige. Depuis que la route a été goudronnée, se développent une multitude d’installations touristiques, auberges/campings/restaurants. A Aït Hani, en pleine montagne, un petit village, avec, juste à l’entrée, surprise, un superbe lycée flambant neuf. Un ksar en pisée est encore un peu habité. Puis la route redescend doucement vers Assoul. Il est déjà 16 h et faire le tour par Goulmina serait trop long, alors nous faisons demi tour. Le retour sous le soleil couchant présente une nouvelle vision des gorges. Ce n’est pas pour rien qu’elles comptent parmi les plus belles du Sud Marocain.

Aujourd’hui, c’est la fête du Prophète, alors, beaucoup de monde dans les villages où toutes les dames sont parées de leurs plus beaux voilages….

Partout, beaucoup de nouvelles constructions… en moellons faite par les euros… comme disent les marocains du pays. Ce sont les marocains vivants dans les pays européens qui construisent pour louer. Dommage ça change beaucoup le paysage… les anciens quartiers et leurs maison en pisée s’écroulent, à l’abandon.

GINETTE et MICHEL CLERGET

Jeudi 17 Février 2011 : Une journée marquée par un vent de sable violent entre les gorges du Todra et Merzouga ayant nécessité une grande prudence et l’allumage des feux de croisement. Il était prévu de bivouaquer le soir à proximité des KHETTARAS, fameux puits dans le désert permettant de descendre dans la conduite souterraine afin de la maintenir en état. Le vent de sable après avoir failli emporter Liliane en décida autrement et le groupe poursuivit jusqu’à MERZOUGA jusqu’au camping « chez Françoise » où le beau temps revenu nous permit une superbe promenade sur les dunes afin de profiter du coucher de soleil. La plupart d’entre nous terminèrent la journée au restaurant du camping auprès d’une cheminée au feu de bois sympathique

Vendredi 18 février 2011 : Nous appareillons pour Ar Rachidia, reprenons la route d'hier cette fois vers le nord, désert de cailloux puis oasis sans fin jusqu'a Rissani puis Erfoud.Les femmes sont toutes en noir, voilées, on aperçoit que les yeux, un seul ou rien du tout, pas facile de faire son choix!  A Rissani un policier nous envoie plein centre pour faire des courses au souk. Le lieu est pittoresque et sans touristes. Nous revenons avec tout un assortiment d'épices.

Après Erfoud, nous arrêtons manger dans un café au bord de la route une omelette berbère avec eau et thé pour 100dh à quatre. Nous continuons jusqu'à la source bleue de Meski, nous descendons, trouvons un canal, remontons le courant pour trouver la source. Le cadre est superbe et, surprise, personne sauf quelques lavandières joyeuses de nous voir, 1km...2km... Nous revenons longeant un autre canal, sous les palmiers, l'eau coule partout inondant les champs en contre bas. Revenus au point de départ, nous nous apercevons que le camping, les boutiques, les rabatteurs, c'est de l'autre côté.

Après Ar Rachidia, les paysages sont grandioses; lac Hassan Aaddakhil, ciel bleu pâle, terre et rochers  rouges, eau bleu foncé, un vrai tableau. Nous nous enfonçons peu à peu dans les gorges du Ziz et nous trouvons le camping de l'hôtel Jurassique au calme.Ce soir, l'apéro se fera à l'intérieur de la Kasbah, le gardien nous proposant un salon Marocain.

Samedi 19 février 2011 : Départ à de l'Hôtel Jurassique pour Azrou. Nous sommes déjà à 1400m et nous grimpons dans les gorges du Ziz vers les 1900. Nous apercevons les monts enneigés au dessus des plateaux rouges. Après Boulajoul, au col du Zad, nous atteignons les 2178m avec des congères de chaque côté de la route. Dans la montée, quantité de chiens attendent sur le goudron que les passants leur jettent quelque chose à manger. En haut le lac est à moitié gelé et des cigognes y sont à la pêche. Juste après le col nous déjeunons au milieu des champs de neige en plein soleil. Après Timahdite, nous rencontrons des ânes, des chevaux et d'énormes troupeaux de moutons.

Tout à coup, un bouchon, des voitures  arrêtées sur le côté de la route, des marocains font du ski et de la luge et remontent à pied. C'est samedi, les habitants des villes voisines prennent leur week-end, habillés comme en Europe; les burnous ont  disparu au profit des anoraks et des blousons de cuir, les femmes vont cheveux au vent.

La route descend ensuite au milieu des chênes et des cèdres, de nouveau nous retrouvons la foule. Des singes sautent partout de branche en branche, traversent la route et vont partout, les promeneurs leur donnent à manger, ils viennent prendre le pain ou les graines dans la main. Les enfants font des tours à cheval ou à âne sur des selles multicolores.

La forêt s'arrête, les champs sont verts, les toits couverts de tuiles, nous sommes dans les Alpes... Non, nous approchons d’Azrou. Nous nous garons dans le centre, près de la grande Mosquée pour visiter la médina. R.A.S. Nous reprenons la route d'Ifrane pour trouver le camping Amazigh.

Dimanche 20 février 2011 : Nous partons voir le cèdre Goureau, nous grimpons  sur une route très étroite, nous finissons dans la boue rouge et la neige à 200m du cèdre...mort et plein tags. Les vendeurs, les singes, les ânes se préparent à recevoir les touristes, des enfants proposent cacahuètes et bananes, même si partout est écrit: «ne donnez rien à manger aux singes".

Le demi-tour sur la route est très difficile pour les camping-cars, nous repartons vers Fez. , nous sommes au belvédère Oughmari, il fait 6 degrés, le ciel est gris. Le magnifique paysage nous parait fade après ceux vus les jours derniers.

Le stop suivant se fait à Ifrane, nous marchons autour du lac, la jeunesse aisée marocaine arrive de partout, plus de voiles, plus de djellabas mais des appareils photo, des grosses voitures. C'est le week-end d'une grosse station touristique.

Pour la première fois depuis deux mois, nous mettons les essuies glaces. A Imouzer, déjeuner près du souk, le tajine est délicieux, puis nouveau départ pour Fez où nous trouvons difficilement le  Diamant Vert les rabatteurs des autres campings enlevant régulièrement les panneaux de signalisation.

Lundi 21 février 2011 : Ali notre guide est là avec le minibus pour nous faire visiter Fez. Nous arrivons par l'avenue Hassan II, les champs Elysées  , nous montons sur une colline couverte de cimetières afin de bénéficier d'une vue panoramique générale sur la ville nouvelle, le mellah, la médina, Fez la catholique et les 20 km de remparts. Nous entrons dans le mellah et marchons jusqu'à une poterie. Un tourneur travaille la glaise grise," la reine des terre pour fabriquer des pots". Il nous donne tous les détails sur la cuisson. Dans la même entreprise il y a également un atelier de mosaïque, la taille demande une grande adresse,  confectionner un plateau de table à l'envers pour ensuite verser le mortier dessus nous parait un peu mystérieux.

Retour au  bus qui nous mène à la médina où nous mangeons dans un restaurant typique fassi. Après nous avoir offert des gâteaux le matin, c'est le vin qu'il nous apporte au repas.

Nous sortons du restaurant pour visiter une tannerie, jambes yeux et nez sont sollicités. Nous devons monter quatre étages pour arriver sur la terrasse d'où nous voyons les nombreux bassins de toutes les couleurs où trempent les peaux. Il se dégage une très forte odeur que le bouquet de menthe qu'on nous a donné à l'entrée a beaucoup de mal à combattre. Toutes les explications sur le traitement à la chaux, le séchage, les bains de couleur nous sont donnés. La descente  est organisée pour qu'à chaque étage nous traversions un magasin d'articles de cuir.

En bas nous retrouvons Ali et nous repartons en minibus.

Mardi 22 février 2011 : Nous partons pour Meknes, Nouredine un nouveau guide bardé de diplômes  nous y attend, un pur berbère. Vue panoramique sur la ville avec ses 50km de remparts en trois enceintes:

-1e enceinte, du 13ème,22Km de long, limitant les quartiers juifs et musulmans;

-2e enceinte, du 17ème, 17km, entourant la zone militaire;

-3e enceinte, dites des affaires royales, 7km;

-4e le palais royal.

Meknès est ville impériale, mise en valeur par le sultan Moulay Ismael contemporain et admirateur de Louis XIV. Cette ville a toujours été une place militaire stratégique, depuis Moulay Ismael avec son armée de 150.000 hommes, jusqu'à Lyautey. Elle abrite encore une école militaire, d'où sont sortis la plupart des présidents et dictateurs africains, égyptien, mauritanien, sénégalais...même Giscard d'Estain y a fait un séjour!

Nous admirons les portes Bab el Khemis, Berrina, le nouveau et le vieux Mellah, le haras avec ses écuries et ses champs de courses en pleine ville. Nous visitons la Médersa Bou I Mama école coranique pour adultes, la médina avec Bab Mansour, le mausolée de Moulay Ismael.

Puis nous entrons dans la ville impériale pour voir le Palais Royal Bab EL Rih, le Méchouar, les greniers et les écuries de Moulay Ismael, le golf construit par Hassan II.

Nous avons déjeuné au soleil place El Hedime. Puis terminé la visite par un retour dans la médina pour voir les artisans au travail, enfin par la coopérative des céramistes, dinandiers et damasquiniers, il faut tenter le client.

Mercredi 23 février 2011 : Fez Meknès par la nationale au milieu des oliviers et des champs de blé, tout est vert. La traversée de Meknès est assez ardue, aucun panneau n'indique Volubilis. Nous trouvons quand même  et commençons à monter dans le Rif. La route serpente jusqu'à Moulay Idriss, la ville sainte, peu après nous sommes sur le site romain. La ville a été détruite  en 1755 par le tremblement de terre dit "de Lisbonne".

Un guide nous dirige au milieu des ruines, le site est magnifique, les vestiges d'une grande ampleur: basilique, arc de triomphe, porte, maisons romaines et en particulier quantité de remarquables mosaïques découvertes il y a un siècle et très bien conservées.

En plus des maisons d'Orphée, de Vénus, du chien, du Forum, du decumanus maximus et des thermes, le lupanar avec son sexe de taille fait rêver certain(e)s.

Nous mangeons à Zegotta puis repartons pour Ouezzane. L'eau ruisselle de partout, la pluie a inondé la campagne pendant deux jours, les ânes les moutons sont couverts de boue.

A 16 heures nous sommes tous au camping du Rif détrempé lui aussi.

Jeudi 24 février 2011 : Journée relais pour atteindre l'Atlantique. Départ du camping boueux du Rif, 3km plus loin stop au souk à Ouezzane. C'est un vaste marché de l'occasion, un vide grenier, installé dans toutes les rues de la ville. Nous faisons provision d'oranges à 3 dh le kilo.

La route vers Tanger évolue entre les champs de blé, d'orge et les alignements d'énormes eucalyptus. Après la jonction avec celle de Rabat Tanger, stop au bord de la nationale au milieu des marchands de poteries. Des magasins sur plus de 300 mètre de long proposent toutes les sortes de terres cuites à ceux qui auraient oublié d'en faire provision pendant leur voyage. Un marchand nous demande d'en échanger contre des bouteilles d'alcool.

Nous gagnons Larache, mangeons au port un grand plat de poissons variés, faisons un tour dans la médina toute bleue et blanche, puis regagnons le parking de la Comanav où nous passerons la nuit.

Vendredi 25 février 2011 : Dernier jour au Maroc, au programme, la route Larache, Tanger port Med.

. Un groupe prend l'auroroute, l'autre passe par Tanger. Personne ne verra de manif. Nous nous croiserons sur la magnifique route côtière surplombant la mer entre le cap Malabata et Tanger Med.

L'Europe est tout près, nous voyons parfaitement Gibraltar. La rive marocaine est parsemée de maisons, rien n'existait il y a 30 ans.

Déjeuner  le long de la côte, puis départ pour le port; à 14heures 30 nous y sommes comme prévu. Il nous faudra sept heures d'attente avant de nous installer dans le bateau de la Comarit. Quel repos, sans parler des émotions, votre serviteur ayant perdu ses cartes d'embarquement...

Enfin, à 11 heures du soir, nous sommes à table sur le bateau, tout s'est bien passé.

Samedi 26 février : Journée sur le bateau, mer calme, l'heure est française, la monnaie européenne, nous commençons à parler de notre voyage au passé et  à évoquer le mauvais temps qui nous est promis par la météo. Un jour de pluie en deux mois, nous n'avons plus l'habitude. Que de souvenirs et de photos à classer!

...Mais ce n'était pas qu'un rêve, la poussière rouge qui remplit les camping-cars peut en témoigner.

Gérard & Nadine PLIN

 

Dimanche 27 Février 2011 : Après le débarquement du ferry et une longue attente pour des formalités de douane et de police « presqu’aussi tatillonnes » qu’au MAROC nous nous retrouvons vers 13h à 4 équipages pour nous dire au revoir et trouvons un peu  triste de nous quitter ainsi. Nous poursuivons donc un petit bout de route ensemble et nous retrouvons en terrasse, au soleil, à BOUZIGUE, pour déguster un superbe plateau d’huitres et de moules accompagné d’un PICPOUL bien frais ! Dommage pour les deux équipages pressés par le temps !

        Encore un grand merci aux 9, puis 8, enfin 6 équipages pour cette grande aventure d’un ou deux mois. La vie en commun pour une aussi longue période n’est pas facile. Les efforts de chacun l’ont rendu non seulement possible mais agréable.

Les organisateurs

Liliane et Paul CASTRYCK 

 

Début: 
Dimanche, 26 Décembre, 2010 to Dimanche, 27 février, 2011